Se référant au 567e anniversaire de la conquête d’Istanbul, qui a été célébrée le 29 mai, la président Recep Tayyip Erdoğan a déclaré : « Il n’y a pas une seule mosquée à Athènes. Elles ont toutes été rasées. Mais nous n’avons pas recouru à de telles méthodes dans une ville comme Istanbul ».
« Nos mosquées et monuments symboliques dans des endroits où nous étions présents il y a un siècle ont été détruits en peu de temps », a-t-il souligné.
S’exprimant lors de la cérémonie d’inauguration de l’hôpital de Hadımköy Dr. İsmail Niyazi Kurtulmuş à Istanbul, Erdoğan a déclaré que lorsque le sultan Mehmet II- également connu sous le nom de Mehmet II le Conquérant – a conquis Istanbul, il n’était pas accueilli comme un ennemi mais comme un « sauveur attendu ».
« Nos ancêtres considéraient cette conquête non seulement une conquête de terres mais aussi celle des cœurs », a-t-il déclaré.
Erdoğan a déclaré que ses ancêtres ont pris soin de tout ce qui est bon, bénéfique et favorable à l’humanité non seulement lors de la conquête d’Istanbul mais aussi lors des conquêtes de tous les autres endroits.
« Sainte-Sophie a été ouverte au service des musulmans comme leur droit de conquête en la rendant encore plus belle au lieu de la raser à cause d’une animosité religieuse », a-t-il déclaré, ajoutant que d’autres lieux de culte n’étaient pas touchés mais étaient maintenus pour répondre aux besoins des communautés religieuses.
« Seule cet élément est suffisant pour démontrer la magnanimité de nos ancêtres », a-t-il ajouté.
Il a souligné qu’au cours des 18 dernières années, la Turquie a protégé tout l’héritage de sa géographie et pas seulement l’héritage de ses propres ancêtres.
« Lorsque nous sommes arrivés au pouvoir, nous avons vu que seulement 460 bâtiments avaient été restaurés. Au cours des 18 dernières années, nous avons restauré 5 060 bâtiments et les avons mis au service de notre nation et de l’humanité », a-t-il précisé.
La Turquie réagit aux critiques de la Grèce
Le 30 mai, la Turquie a riposté à une objection de la Grèce à la lecture de passages du livre sacré musulman, le Coran, dans Ayasofya (Sainte-Sophie), une église orthodoxe convertie en mosquée à Istanbul.
Accusant Athènes de faire « des déclarations futiles et inefficaces » sur l’événement, qui a marqué le 567e anniversaire de la conquête ottomane de l’ancienne capitale byzantine, le porte-parole du ministère turc des Affaires étrangères Hami Aksoy a déclaré que le mécontentement de la Grèce illustrait sa « psychologie intolérante ».
« Le fait que la Grèce, le seul pays européen restant sans mosquée dans sa capitale, soit troublée par le récit du Coran à Sainte-Sophie est un exemple typique illustrant la psychologie intolérante de ce pays, en particulier à une époque où les appels à la la prière peuvent être entendus depuis des minarets en Europe et l’importance du principe du respect mutuel est de plus en plus valorisée », a indiqué le communiqué.
La déclaration d’Aksoy est intervenue après des remarques antérieures du ministère grec des Affaires étrangères affirmant que cette décision n’était pas conforme à la Convention de l’UNESCO concernant la protection du patrimoine mondial culturel et naturel.