
L’Hodjat-ol-islam Seyed Ali Seyed Qasim, directeur du Centre libanais de dialogue religieux et membre de l'Académie internationale pour le dialogue islamo-chrétien à Baalbek, au Liban, a déclaré : « À notre avis, le projet d’union islamique ne vise pas la diffusion géographique d'une religion, ni une hégémonie intellectuelle et religieuse. L'union des musulmans a une grande importance et une grande place dans l'Islam, et le comportement et le discours du Saint Prophète (as) et les enseignements des Saints Imams (AS) le confirment. L'idée de l'unité du monde islamique était l'une des préoccupations intellectuelles de longue date et fondamentales de l'Imam Khomeiny qu'il a défendue au cours de ses activités sociales et politiques, tant avant qu'après la Révolution islamique. Nous avons besoin de chiffres approximatifs dans le monde contemporain, pour créer un nouveau discours islamique, sur la base du Coran et des hadiths authentiques chiites et sunnites, et de personnalités qui défendent ce concept comme l'Imam Khomeiny qui a nommé la Semaine de l'unité pendant le mois de rabbi-ol-awal, pour unir l’Oumma islamique et créer un système de valeurs communes sur lequel les musulmans peuvent s'unir face aux grands défis. Si nous regardons l'histoire de l'unité islamique du point de vue historique, nous constaterons que la révolution islamique d'Iran a fondé les bases sur lesquelles un ensemble de relations a été établi. La première étape a été l'étape avant la formation de l'Islam politique dans son sens conventionnel, dans notre littérature et nos idiomes contemporains, c'est-à-dire les étapes safavides et ottomanes, suivie par l’étape de la formation de l'islam politique avec des échanges culturels entre personnalités et institutions religieuses, et par la troisième étape, c’est à dire la victoire de la Révolution islamique d'Iran. Durant cette période, les relations dans le monde islamique, se sont renforcées au niveau structurel et organisationnel. L'un des exemples marquants que nous voyons dans cette phase importante de l'histoire contemporaine, a été l'activité du Dar al-Taqrib égyptien et ses relations solides avec la noble autorité de la sainte ville de Qom, après la victoire de la Révolution islamique, et la création de l’association de jurisprudence islamique à Djeddah, qui avait des liens profonds avec la République islamique d'Iran, en particulier avec l'Assemblée mondiale pour le rapprochement des écoles islamiques ».
L’Hodjat-ol-islam Seyed Ali Seyed Qasim a évoqué les actions unificatrices de l'Imam Khomeiny et a déclaré : « Après lui, le Grand Ayatollah, l'Imam Khamenei a aussi mis l'accent sur la résistance et la lutte contre l'arrogance mondiale et a traduit trois livres de Seyed Qutb. Il a également traduit un livre de Sayed Abdul Moneim al-Nimr, professeur à l'Université Al-Azhar. Le Dr Shariati et plusieurs nationalistes ont accordé une attention particulière à la culture religieuse et à la justice sociale, et au renouveau de la pensée religieuse. L’ayatollah Taleghani avait des relations étroites avec Abdel Fattah Abd al-Maqsoud, le célèbre penseur égyptien qui a écrit un livre en six volumes intitulé "L’Imam Ali ibn Abi Talib" dont l'ayatollah Taleghani a traduit le premier volume en persan, alors qu’il était en prison. Abdul Fattah Abdul Maqsoud avait écrit une lettre à Mohammad Taqi Qomi, exprimant sa joie que son livre ait été traduit et publié par l'ayatollah Taleghani. Le regretté ayatollah Taleghani avait aussi passé deux semaines en Égypte, en Algérie et au Maroc, où il avait fait des sermons sur l'unité et cherché à créer un dialogue entre les centres chiites et les communautés religieuses sunnites. L’imam Musa Sadr, chef et fondateur des mouvements de résistance au Liban, a quant à lui, introduit l'idée du dialogue interreligieux et a rencontré en 1967, le pape, au Vatican. Nous avons besoin de telles personnalités dans le monde contemporain, pour créer un nouveau discours islamique basé sur le Coran et les textes authentiques chiites et sunnites, afin que le Saint Coran et les nobles récits cités par le Messager de Dieu (as) et les Ahl al-Bayt (as) soient bien compris, parce que beaucoup de récits qui nous sont parvenus sont de faux hadiths créés par des juifs, qui ont nui à la pensée islamique ».
L’Hodjat-ol-islam Seyed Ali Seyed Qasim a poursuivi la conversation en évoquant le triste complot de l'accord du siècle et a déclaré : « Cet accord contredit la Constitution libanaise qui n'accepte pas l'hébergement des réfugiés. En conséquence, il est du devoir du gouvernement libanais et des partis nationaux libanais de s'y opposer et cela ne sera pas possible sans le soutien des pays islamiques et arabes, et leur résistance à cet accord honteux. Nous mettons en garde contre l'entrée du Liban dans une crise économique majeure, la hausse du dollar et une crise sécuritaire qui seraient un prélude pour obliger le Liban à accepter d'héberger des réfugiés. C'est pourquoi nous déclarons que nous devons être pleinement éveillés. Nous adressons nos salutations à la République islamique d'Iran et à son sage dirigeant, l'Imam Khamenei, ainsi qu'aux grandes autorités religieuses qui, chaque année, à travers la Conférence de l'unité islamique, encouragent le projet d'une nation islamique unie, pour la victoire sur les ennemis et la création d’un système de valeurs commun, à travers le dialogue. Nous demandons à l'Autorité palestinienne de se retirer de tous les accords, à reprendre la lutte armée et à rétablir l'Organisation de libération de la Palestine, pour aider à faire face à la crise, avec l'aide de tous les partis et groupes palestiniens ».