Téhéran et Riyad et la nécessité de poursuivre la diplomatie

9:09 - August 24, 2023
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WASHINGTON(IQNA)-Pour Ross Harrison un regard sur les relations irano-saoudiennes dans les circonstances de changement dans la region et dans le monde doit éliminer nos doutes sur les négociations. Les deux pays ont compris que les problèmes tels que les changements climatiques et la sécurité peuvent être résolus de manière collective.

Ross Harrison, membre du corps professoral du Département de Science politique de l'Université de Pittsburgh, et expert des questions du Moyen-Orient au « Middle East Institute » de Washington, dans une note sur la visite du ministre des Affaires étrangères de la République islamique d'Iran, a écrit : « L'évènement central de la semaine dernière, a été la visite d'Hossein Amirabdollahian, ministre iranien des Affaires étrangères, à Riyad, pour rencontrer Mohammed bin Salman, le prince héritier d'Arabie saoudite. Même si ces pays ont repris leurs relations diplomatiques rompues en 2016, il reste à voir dans quelle mesure ce rapprochement sera durable. Bien qu'aucun nouvel accord n'ait été conclu à Riyad, on ne sait toujours pas jusqu'où ira la résolution de leurs différends sur le Yémen, ni si l'Iran continuera à soutenir les manifestations chiites à Bahreïn.

تهران و ریاض و احساس فوریت برای ادامه دیپلماسی

L'examen des relations entre l'Iran et l'Arabie Saoudite, dans les conditions changeantes de la région et du monde, devrait réduire nos doutes sur l’effet des négociations.

Les deux pays ont fini par comprendre que des problèmes tels que le changement climatique et la sécurité, ne peuvent être résolus que par une action collective.                               

En outre, le désir de responsabiliser les acteurs régionaux, au lieu de trop compter sur les étrangers, crée un sentiment d’urgence pour poursuivre la diplomatie entre l’Iran et l’Arabie saoudite.  Le rôle de la Chine dans la négociation de l'accord bilatéral, rend politiquement plus difficile pour les deux parties, de ne pas respecter leurs engagements ».

Evoquant le rôle des questions économiques dans la normalisation des relations entre Téhéran et Riyad, l'expert du Moyen-Orient a écrit : « Du côté saoudien, il semble que peu de progrès aient été réalisés concernant les très bonnes perspectives d'investissements en Iran, qui avaient été évoquées à Pékin, en mars dernier. Il est tout à fait possible que la normalisation des relations ne réponde pas aux attentes initiales, en matière de bénéfices économiques et politiques, mais étant donné la déstabilisation provoquée dans la région, par la rivalité entre l’Iran et l’Arabie saoudite, si des divergences empêchent probablement une paix totale, les conditions régionales et mondiales justifient ces relations entre l'Iran et l'Arabie Saoudite, et Téhéran considère l’ouverture de ses relations avec les voisins arabes du Golfe Persique, comme la seule issue à la situation actuelle ».

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