Talal Atrisi, penseur politique et analyste libanais, a souligné dans une interview avec l’Agence iranienne de presse coranique (Iqna), que le but de l'ennemi israélien, en ciblant les mosquées et les églises de la bande de Gaza, est d'effrayer la population, et a déclaré : « Aujourd'hui la nation palestinienne est plus consciente, plus vivante et plus éduquée qu'auparavant, et l'axe de résistance qui s'est formé au cours de la dernière décennie, est un courant puissant qui ne permettra pas une nouvelle Nakba. Israël ne se soucie pas des réactions du monde islamique face aux bombardements des mosquées, ni des lois et des normes internationales dans ce domaine.
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En réponse à la question de savoir si le régime sioniste a été capable d'atteindre ses objectifs militaires à Gaza, ou si le bombardement d'hôpitaux remplis de malades, de blessés et de personnes déplacées, est un signe du désespoir de ce régime, il a déclaré : « Le massacre de civils après les événements d'octobre, est avant tout, une vengeance, après les grandes réalisations du Hamas, une tentative de restaurer la crédibilité et la confiance dans les capacités de l'armée et d'infliger les plus grands dommages possibles au peuple palestinien à Gaza. L'armée d'occupation israélienne bombarde et détruit afin de préparer une invasion militaire terrestre, et ces bombardements sont un prélude à une invasion terrestre que les dirigeants politiques et militaires du régime israélien ne souhaitaient pas jusqu'à présent ».
Talal Atrisi a déclaré que la deuxième raison de ces bombardements barbares est que l'ennemi israélien veut faire payer au peuple palestinien, ce que le Hamas a fait, afin que les Palestiniens s’éloignent de Gaza et du Hamas. Leur intention est que cette réinstallation se fasse à l’intérieur de Gaza ou dans d’autres régions éloignées comme le Sinaï en Égypte, afin que le Hamas reste sans soutien populaire, et jusqu’à présent, ils ont échoué. Par conséquent, il faut dire qu’Israël a échoué dans la bataille militaire et politique, parce que le meurtre de civils n’est pas une réussite au niveau politique ou militaire.
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En réponse à une question sur le ciblage des églises et des mosquées, par le régime sioniste, et de savoir si Israël veut discriminer tous les non-juifs dans la guerre actuelle, il a déclaré : « Cibler les églises et les mosquées est un message clair que le régime sioniste ne fait aucune différence et que les lieux religieux ne sont pas sûrs même si les civils s'y abritent. Pour ce régime, une église est comme une mosquée, et le régime des occupants ne fait aucune distinction entre une institution religieuse, un hôpital, un établissement d’enseignement ou une tour résidentielle. Un autre objectif est d'effrayer les gens, de créer un sentiment d'insécurité partout et de leur faire fuir Gaza. C'est peut-être le but du bombardement des institutions religieuses, islamiques ou chrétiennes. Il s’agit d’un processus consistant à tuer des Palestiniens quelle que soit leur religion ou leurs convictions. C'est une machine à tuer israélienne. Il existe une dimension idéologique parmi les Juifs qui justifie le meurtre et la destruction de tout ce qui n’est pas juif, justifiant non seulement la destruction des institutions religieuses mais aussi le meurtre et la destruction des personnes, des arbres et des pierres (des bâtiments). Le monde islamique condamne les bombardements de mosquées mais ne prête pas attention aux lois et normes internationales, concernant les lieux de culte, en temps de guerre.
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Faisant référence aux tentes installées dans la région de Khan Yunis (au sud de la bande de Gaza), ce penseur libanais a déclaré : « l'afflux d'habitants du nord de la bande de Gaza vers les zones du sud, ressemble à ce qui s’est passé en 1948, mais cette nation n’acceptera pas une nouvelle Nikba d’autant plus que la résistance du peuple palestinien est une résistance armée, consciente et forte. Deuxièmement, l’ennemi israélien d’aujourd’hui n’est plus ce qu’il était en 1948, lorsqu’il pouvait terroriser et tuer des gens, aujourd’hui, les médias sociaux, les radios et les télévisions rapportent en direct, tout ce qui se passe partout dans le monde ».
Talal Atrisi a déclaré : « Aujourd'hui, après l'opération Tempête d'Al-Aqsa, il ne reste plus rien à Israël à l'exception de la capacité de tuer des civils, alors qu'aucun autre résultat n'a été obtenu pour ce régime.
En pratique, cet échec ne peut être compensé. Ils reconnaissent eux-mêmes, l’ampleur de la défaite subie par Israël. Leur pouvoir dissuasif a été remis en question. L'image de l'armée israélienne et des capacités technologiques, des systèmes de surveillance et de protection de ce régime a été déformée, et pour cette raison, l'impasse politique, militaire et sécuritaire dans laquelle se trouve le régime israélien, est aujourd'hui évidente, ainsi que son incapacité d'obtenir des résultats sur le plan militaire ».