A l'occasion de l'anniversaire du martyre de l’Imam Sadegh (as), le journaliste de l’Agence iranienne de presse coranique (Iqna) s'est entretenu avec l’Hodjat-ul-islam wal-Muslimin Seyed Hossein Hosseini Qomi, professeur à l'Université de Qom, sur l’influence de l’Imam dans l’élaboration de la jurisprudence chiite et sunnite, et a déclaré : « Cheikh Mofid dans son livre « Irshad », qui est une de ses meilleures œuvres, a déclaré que le nombre des hadiths de l’Imam Sadegh (as) dépassait celui des autres Imams, et que 4000 narrateurs avaient été recensés.
Parmi les 60600 hadiths rapportés des Imams (as), il y a plus de 38 000 hadiths rapportés de l'Imam Sadegh (as). Cette statistique montre que les Imams (as) de l'Imam Mojtaba (as) à l'Imam Askari (as), n'ont que 13000 narrations, alors que nous avons plus de 47000 narrations de l'Imam Bagher (as) et de l'Imam Sadegh (as).
Cheikh Mufid mentionne encore dans « Ershad », qu'avant l'Imam Bagher (as) et l'Imam Sadegh (as), les chiites ne connaissaient pas les rites du Hadj que les Imams précédents (as) n'avaient pas eu l'occasion d’enseigner.
Par conséquent, bien qu'il y ait 18 pratiques dans les rituels du Hadj, il existe peu de différences dans les Fatwas des chiites et des sunnites, car ils tirent tous leurs règles du rituel du Hadj des enseignements de l'Imam Sadegh (as).
Selon M. Asad Haider, écrivain arabe chiite qui a peut-être écrit le livre le plus détaillé en cinq volumes, sur la vie de l'Imam Sadegh (as), la maison de l'Imam Sadegh (as) ressemblait à une grande université, et l'une des tâches de l'Imam (as) était de former des étudiants dans des domaines spécialisés comme le monothéisme d'Hisham bin Hakam, la jurisprudence de Zurarah ibn A'yun ou le Kalam, recherche de principes théologiques à travers la dialectique et l'argumentation rationnelle, de Mo’min Al Tagh.
Hadj Agha Bozor Tehrani a mentionné 200 étudiants de l'Imam Sadegh (as) qui ont écrit plus de 740 livres, qui sont à la base de centaines de fatwas.
Ibn Abi al-Hadid, un des éminents commentateurs du Nahj al-Balagha, dans le premier volume de con commentaire, dit que les quatre dirigeants sunnites sont directement ou indirectement des étudiants de l'Imam Sadegh (as).
Alousi a mentionné dans son commentaire, qu'Abou Hanifa était fier d'être un élève de l'Imam Sadegh (as) et déclarait que sans ces deux années passées auprès de l'Imam Sadegh (as), il aurait été perdu.
Le Shaféite Lola al-Suntan Na’man, et Ahmad Hanbal étaient également les étudiants de l'Imam. Malik (chef de la secte Malikite) a dit : « Par Allah, aucun œil n'a vu, aucune oreille n'a entendu, et personne ne m'est venu à l'esprit qui soit supérieur à Jafar bin Muhammad, en termes d'ascétisme, d'adoration et de piété. L'Ayatollah Asefi cite Dhahabi dans le « Mizan al-Etedal » et déclare que si nous voulons supprimer les traditions des grands chiites des corpus de traditions, il n'en restera que quelques-unes et une collection des enseignements du Prophète (as) sera perdu.
Un autre point important dans la vie de cet Imam, était la formation des étudiants dans divers domaines spécialisés. Aban bin Taghlib est l’un d’entre eux. L’Allamah Cheikh Mohammad Taqi Testari, auteur du dictionnaire d’al-Rajal (les transmetteurs de hadiths), a écrit à propos d'Aban : « Il a appris 30 000 hadiths de l'Imam Sadegh (as) et dirigeait les groupes d’étude de la Mosquée du prophète à Médine, sur l’ordre de l’Imam Bagher (as). Lorsque Aban est décédé, l'Imam Sadegh (as) a dit : « Je jure devant Dieu que la mort d'Aban m'a blessé le cœur ».
Un autre compagnon de l'Imam (as) était Hisham, à propos duquel l'Imam (as) a dit : « Hisham, tu es toujours approuvé par le Saint-Esprit ». Parmi les autres étudiants, l'Ayatollah Khoei a déclaré que Muhammad bin Muslim était celui qui avait rapporté le plus de hadiths de l'Imam (as).
Après le décès du Prophète (as), l'écriture de hadiths a été interdite pendant plus de 100 ans. L'une des grandes actions de l'Imam a été de conseiller à ses étudiants d'écrire des hadiths, ainsi 740 livres ont été écrits par les 200 compagnons de l'Imam (as).
L'Imam (as) a demandé à Abu Hanifa comment il donnait des fatwas et il a répondu « en me basant sur le livre et la Sunna ». L'Imam (as) a demandé ce qui se passerait s’il ne trouvait pas de réponse dans le livre et la Sunna. Abu Hanifa a déclaré qu’il recourrait à l'analogie. L'Imam lui a demandé si la prière ou le jeûne était plus important, et il a répondu que la prière est le pilier de la religion. Hazrat a demandé : « Si la prière est plus importante, pourquoi les femmes ne doivent-elles pas rattrapé les prières des jours où elles sont dispensées d'accomplir la prière, alors qu'elles doivent rattraper les jours de jeûne » pour prouver que l’analogie ne pouvait pas être un recours dans l’élaboration des règles religieuses.
L'Imam Sadegh (as) a beaucoup lutté contre l’analogie, une tendance si répandue qu’elle touchait parfois les étudiants proches de l'Imam (as).
Un autre point dans la description des services de l'Imam Sadegh (as) est la prédominance de la réflexion et l'importance de la raison. Les Sahih et les Sunan des références religieuses sunnites commencent par la prière et le jeûne, mais Koleyni a commencé le Kafi avec le livre « Al-Aql wa Al-Jahl » (la raison et l’ignorance).
Durant la période des Imams (as) y compris celle de l'Imam Sadegh (as), il y a eu des soulèvements, mais ils ne les ont pas accompagnés, même s'ils ont prié pour leur succès et les ont glorifiés après leur martyre. Ils ne sont pas intervenus dans les soulèvements et ne les ont pas encouragés, ou quand Abu Muslim Khorasani est venu, ils n’ont pas coopéré.
Cette période n’était pas celle où l’Imam voulait entrer dans la phase militaire et politique. Les 34 années d'Imamat de l’Imam Sadegh (as) ont été l'une des périodes les plus difficiles. Bien sûr, Bani Abbas ne s'est pas adressé aux chiites et à l'Imam au début, mais une fois son emprise fermement établie, ils ont commencé à s’opposer à l'Imam, comme dans la période difficile de Mansour Davanighi.
Aujourd’hui, une grande révolution a été réalisée par un religieux qui travaillait pour Dieu. Nous ne pouvons pas dire que nous sommes dans une période de silence et que nous devons faire seulement un travail scientifique. Lorsqu'un religieux musulman, dont les capacités et le mysticisme ne font aucun doute, se soulève, ce type de discussion n'a aucun fondement ».