La Coordination des Comités de Résistance d'El Fasher (des activistes) a rapporté dans un communiqué ce qui suit: « Un drone des Forces de Soutien Rapide a bombardé une mosquée dans le quartier de Tijaniya, à l'est d'El Fasher, faisant 12 blessés et huit morts, tous membres d'une même famille.
Aucun commentaire n'a toutefois été émis dans l'immédiat par les Forces de Soutien Rapide.
À son tour, le Programme alimentaire mondial au Soudan a déclaré sur « X » que des hommes armés non identifiés avaient attaqué lundi, trois camions appartenant au PAM chargés d'aide alimentaire alors qu'ils se dirigeaient vers le centre du Darfour.
"L'aide alimentaire destinée à nourrir des milliers de personnes dans le besoin a été pillée", a ajouté la même source.
Depuis le 10 mai, El Fasher est le théâtre d'affrontements entre l'armée et les Forces de soutien rapide, malgré les alertes internationales.
Dans ce contexte, l'armée soudanaise et les Forces de soutien rapide ont échangé des accusations au sujet de la destruction du pont d'Halfaya sur le Nil, reliant la ville d'Omdurman (à l'ouest de la capitale) à Khartoum Bahri.
L'armée soudanaise a déclaré dans un communiqué ce qui suit: «Poursuivant son ciblage systématique des infrastructures du pays, la milice a détruit hier soir (dimanche) une partie du pont d'Halfaya, du côté est, causant des dégâts», tandis que les FSR ont affirmé dans un communiqué que c'est l'armée qui a détruit le pont.
Dimanche, l'armée soudanaise a indiqué que ses forces combattaient dans la ville de Sinja, capitale de l'Etat de Sennar (sud), qui connaît une importante vague de déplacements de population.
Samedi soir, les Forces de soutien rapide ont annoncé avoir pris le contrôle du quartier général de la 17e division d'infanterie de l'armée soudanaise dans la ville de Sinja, capitale de l'État de Sennar.
Il y a une semaine, les Forces de soutien rapide ont annoncé avoir pris le contrôle de la zone qui occupe un emplacement stratégique « Jabal Muya », après de violents combats avec l'armée.
Les appels des Nations Unies et de la communauté internationale se sont multipliés pour épargner au Soudan une catastrophe humanitaire qui pourrait pousser des millions de personnes à la famine et à la mort, en raison des pénuries alimentaires.
Depuis la mi-avril 2023, l'armée soudanaise, dirigée par Abdel Fattah al-Burhan et les Forces de soutien rapide, dirigées par Mohamed Hamdan Dogolo dit Hemedti, mènent une guerre qui a fait environ 15 000 morts et environ 8,5 millions de déplacés et réfugiés, selon les Nations Unies.
anadolu