L’imam Hussein (as)a refusé de prêter allégeance à Yazid I, qu'il considérait comme un calife illégitime et oppressif. Il a répondu à l'appel des habitants de Kufa, qui lui ont demandé de venir les soutenir contre Yazid.
Hussein et ses partisans, comprenant sa famille et un petit groupe de compagnons (72 personnes en tout), se sont retrouvés entourés par l’armée de Yazid beaucoup plus nombreuse (estimée à 30 000 hommes) à Karbala.
Après plusieurs jours de siège et de privation d'eau, la bataille a eu lieu le 10 Muharram, jour désormais connu sous le nom de l'Achoura. Hussein et la plupart de ses partisans ont été tués, y compris des membres de sa famille, tels que son fils Ali Akbar et son demi-frère Abbas ibn Ali.
La mort de Hussein est considérée comme un acte de martyre et un symbole de résistance contre l'oppression et l'injustice. Cet événement a eu un profond impact sur le développement du chiisme, renforçant les sentiments de martyr et de sacrifice dans la culture chiite.
L'Achoura est commémoré chaque année par les musulmans chiites avec des cérémonies de deuil, des processions, des pièces de théâtre (tazieh) et des récitations de poèmes lamentatoires (marsiya).
La tragédie de Karbala a inspiré de nombreux travaux littéraires, poétiques et artistiques au fil des siècles. L'événement de Karbala symbolise la lutte pour la justice, la vérité et la foi contre la tyrannie et l'injustice, et il reste un point central de la foi et de l'identité chiite.
Ashura une source d’inspiration
L'art de l'Ashoura est un ensemble de pratiques culturelles et artistiques qui se rapportent à la commémoration de l'Achoura, un événement religieux important pour les musulmans, en particulier pour les chiites. Achoura marque le dixième jour du mois de Muharram dans le calendrier islamique et est le jour où l'Imam Hussein, petit-fils du prophète (psl), a été martyrisé lors de la bataille de Karbala en l'an 680.
Aspects de l'art de l'Achoura
2. Peinture et calligraphie :
- Des œuvres d'art, y compris des peintures et des calligraphies, représentent des scènes de la bataille de Karbala, des portraits d'Imam Hussein et de ses proches, et des versets coraniques ou des poèmes en leur honneur.
- Les couleurs et les motifs sont souvent symboliques, avec une prédominance de rouge pour représenter le sang et le sacrifice, et de noir pour le deuil.
3. Poésie et récitations :
- La poésie joue un rôle central dans la commémoration, avec des récitations de "Noha" (lamentations) et de "Marsiya" (élégies) qui racontent les événements tragiques de Karbala. Ces poèmes sont souvent récités en public lors de rassemblements communautaires.
4. Musique et chants religieux :
- Les chants religieux, souvent accompagnés de percussions simples, sont interprétés pour exprimer la douleur et le deuil. La musique utilisée est généralement solennelle et mélancolique.
5. Processions et rituels publics :
- Des processions de rue, appelées "Dasteh" ou "Maatam", voient des participants marcher en groupe, souvent en portant des bannières et des drapeaux symboliques. Certains participants se flagellent le dos avec des chaînes ou des fouets en signe de deuil et de solidarité avec les souffrances d'Imam Hussein.
6. Artisanat et décoration :
- Les rues et les mosquées sont souvent décorées avec des bannières, des drapeaux et des lanternes spéciales pour l'occasion.
- Les artisans fabriquent des objets commémoratifs tels que des miniatures de la bataille de Karbala et des répliques des tentes des martyrs.
L'art de l'Ashoura est donc un moyen pour les musulmans, en particulier les chiites, d'exprimer leur foi, leur deuil et leur dévotion à travers des formes diverses et souvent très émouvantes. Ces pratiques artistiques sont profondément enracinées dans la culture et l'histoire islamiques et varient quelque peu selon les régions et les communautés.