La bienveillance dans les relations avec les gens et la tolérance deviennent plus nécessaires dans les moments difficiles. En période de famine ou en période d’inflation, lorsque les gens sont en détresse, chacun doit faire preuve de diligence et répondre aux besoins de ses semblables.
Dans la 49ème partie de son livre sur les droits d’autrui, l’Ayatollah Mazaheri évoque « les ventes à prix élevé », qui sont malheureusement devenues courantes dans la plupart des sociétés. Les prix élevés et la multiplication des prix des marchandises sur le marché, qui en résulte, font partie des problèmes économiques qui perturbent la sécurité économique de la société.
Dans les enseignements islamiques, l'accent est mis sur le fait d'éviter les prix élevés, de s'abstenir de toute rigueur dans l'achat et la vente, de faciliter les choses et d'accorder des réductions à l'acheteur.
L'Imam Sadegh (as) a dit : « Une personne juste est une personne qui aime pour les autres, ce qu'elle aime pour elle-même, et n'aime pas pour les autres, ce qu’elle n’aime pas pour elle-même ». Amir al-Mu'minin (as) dans sa lettre à Malik Ashtar, évoque la manière d'acheter et de vendre, et de déterminer le prix des marchandises :
«وَ لیکن البیع بیعاً سَمْحاً بِمَوَازِینِ عَدْلٍ وَأَسْعَارٍ لَا تُجْحِفُ بِالْفَرِیقَینِ مِنَ الْبَائِعِ وَالْمُبْتَاعِ»
« La vente est autorisée avec des normes justes et des prix qui ne doivent pas être très différents entre les vendeurs et les acheteurs ».
L'achat et la vente doivent se faire avec tolérance et facilité, et selon des normes équitables. Le prix des marchandises doit être déterminé de manière à ne pas être injuste ni pour l'acheteur ni pour le vendeur.
En plus de l'équité, il est très approprié de tenir compte de la situation de l'acheteur et de faire preuve de bienveillance.
Les Saints Imams (as) ont toujours évité les ventes à prix élevé. L'Imam Sadegh (as) avait donné une somme d'argent à une personne nommée Mosadif. Par coïncidence, Mosadif a vendu ses marchandises dans la ville où les gens en avaient besoin, à double du prix. Lorsqu'il apporta l'argent à l'Imam (as), l’Imam demanda comment il avait obtenu ce double d’intérêts. Mosadif a expliqué. L’Imam a pris le capital et a rendu les bénéfices du commerce, et a dit : « Nous n'avons pas besoin de ces bénéfices. Mosadif ! Gagner des richesses halals est plus difficile que de brandir une épée sur le champ de bataille ».
Dans un autre récit, Saad bin Abdullah Qomi, l'un des chiites de l'époque de l'Imam Hassan Askari (as), a dit : « Nous sommes allés chez l’Imam avec Ahmad bin Ishaq, qui était un des représentants du 11ème Imam (as). Son fils, Hazrat Mahdi (as) était également présent. Ahmad bin Ishaq a déposé les fonds religieux, envoyés par les chiites, devant l'Imam Askari (as). Le 11ème Imam a dit à son fils bien-aimé, de prendre ces fonds. Hazrat Mahdi (AS) a dit : « Est-il approprié que ma main pure touche une partie de cet argent interdit et impur ? » L'Imam (as) a dit : « Sépare le permis et l'interdit ». L’Imam a nommé les propriétaires de cet argent, a mentionné le montant d'argent dans chaque sac, a séparé les fonds halals des fonds harams, et a restitué les sacs dont l'argent était le résultat de transactions illégales.