Intimidation et affaiblissement des minorités religieuses dans la politique étrangère du régime sioniste

11:41 - October 30, 2024
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IQNA-La politique étrangère du régime sioniste repose sur la « doctrine périphérique » et sur un plan d’alliance avec des pays et des minorités ethnico-religieuses alignés sur ses objectifs, établissant ainsi des liens avec les minorités ethnico-religieuses de la région.

Ali Maroufi Arani, chercheur dans le domaine du sionisme et du judaïsme, dans une note intitulée « Intimidation, traumatisme et affaiblissement des minorités religieuses au Moyen-Orient, dans la politique étrangère du régime sioniste » qu'il a fournie à l’Agence iranienne de presse coranique (Iqna), a écrit : « Israël, en raison de sa présence illégale dans la région du Moyen-Orient, s'inquiétait depuis sa création, de sa survie. Après avoir traversé quatre grandes guerres victorieuses contre les gouvernements arabes, Israël a pu acquérir une relative assurance sur la sécurité de ses frontières. Cependant, les doutes sur la légitimité de l’existence d'Israël, malgré une sécurité physique relative, ont commencé avec le débat sur la mémoire nationale et l'historiographie du sionisme.                       

Entre-temps, ce qui a le plus fait souffrir le sionisme a été le doute sur les fondements des deux mythes de la « Terre promise » et du « Peuple élu », considérés comme l'identité du sionisme.           

En conséquence, face à cette insécurité ontologique, le régime sioniste s’est tourné vers la politique de « sécurisation » de l’identité qui domine tous les programmes de ce régime. 

Israël, en tant que membre étranger qui ne peut pas s'intégrer à son environnement, est toujours impliqué dans de graves considérations de sécurité. Le régime sioniste est né dans la guerre et a souvent combattu ses voisins depuis sa création. Pour cette raison, le maintien de la sécurité nationale a toujours été à l’ordre du jour, les dirigeants israéliens étant conscients du fait qu'en tant qu'élément étranger, Israël est entouré d'ennemis potentiels et réels. 

L’équilibre global peut être considéré comme une théorie expliquant la politique étrangère que les gouvernements appliquent afin de créer un équilibre entre les défis intérieurs et extérieurs, en tenant compte des opportunités et des menaces dans ces deux environnements. 

L’occupation et le racisme du régime sioniste, et son conflit continu avec les Palestiniens et les pays voisins, ainsi qu’une série de facteurs intérieurs comme l’exiguïté du territoire et la petite taille de la population, ont privé ce régime de profondeur stratégique. Le régime sioniste est confronté à une insécurité continue à l’intérieur, dans la région avec le siège des voisins, et au niveau international avec un manque de légitimité dû à la manière dont il s’est formé et à son comportement belliciste et raciste. 

Ben Gourion, premier ministre de l'État juif, a proposé « la doctrine de la périphérie ». Selon cette doctrine, afin d'établir des liens avec la région environnante, Israël doit profiter des opportunités existantes et accroître ses relations avec les pays non arabes de la région comme la Turquie et l'Iran, et les minorités ethniques et religieuses du Moyen-Orient qui subissent les pressions du monde arabe.                                                                                                              

Cette doctrine a été proposée dans une situation où le gouvernement juif était sanctionné par la plupart des pays du monde arabe, et où le régime sioniste n’avait des relations secrètes qu’avec quelques pays. 

Empêcher l’unité des pays arabes, en particulier des États frontaliers d’Israël, est un objectif important qu’Israël tente d’atteindre. L’Égypte, la Syrie, le Liban, la Jordanie et sur un autre plan, l’Irak et les pays du sud du Golfe Persique, sont inclus dans l’objectif de cette politique. 

Après l’annonce de l’existence du régime sioniste en 1948, les objectifs stratégiques du sionisme visant à alimenter les mouvements ethnico-religieux, sont restés en vigueur et ont été poursuivis de manière plus évidente, avec l’augmentation de la puissance politique et militaire des sionistes. 

Dans la politique d'Israël envers les minorités non arabes de la région, le Liban occupait une position particulière en raison de la proximité et du désir d'une partie des chrétiens libanais d'établir des relations avec les sionistes. Des réseaux de communication ont été créés grâce aux actions secrètes de l’Agence Juive. Ben Gourion souhaitait qu’Israël ait une frontière commune avec le Liban, seul État chrétien du Moyen-Orient. Ses théories sur ce voisin du nord, étaient très importantes pour la politique future d'Israël, bien qu’elles soient en contradiction avec les théories de certains experts israéliens du département politique de l’Agence juive. 

Ben Gourion considérait le Liban comme une unité politique et surtout chrétienne. En fait, le Liban comptait une importante communauté musulmane et la communauté chrétienne du Liban manquait d’unité d’opinion. Les Maronites qui étaient en contact avec Israël, ne constituaient qu'une partie des Maronites libanais. 

Le défi des gouvernements arabes et de la République islamique d'Iran, et les développements dans les régions druzes, maronites et kurdes, ont façonné la politique étrangère du régime sioniste envers les minorités régionales. Le soi-disant soutien aux minorités, et l'inimitié envers les pays musulmans de la région, ont été les éléments qui ont façonné la politique étrangère d'Israël dans les zones minoritaires. 

Selon cette doctrine stratégique, Israël a toujours considéré les minorités ethniques et religieuses comme un facteur capital pour renforcer ses intérêts stratégiques dans la région.

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