Deux ministères israéliens rompent leur coopération avec « Haaretz » !
Le journal « Israel Hayom » a rapporté vendredi que le ministère de l'Intérieur israélien avait ordonné la suspension de la coopération avec Haaretz suite aux commentaires d'Amos Schocken, propriétaire du journal, qualifiant les Palestiniens de « combattants de la liberté ».
Le ministère de l'Intérieur israélien a contraint Schocken à s'excuser pour cette description. Selon Israel Hayom, lors d'une conférence de presse à Londres, il s'est excusé en disant : « J'ai reconsidéré mes propos, et pour dissiper tout doute, le Hamas n'est pas un combattant de la liberté ; le 7 octobre a été une journée choquante. »
Il a ajouté : « L'usage du terrorisme est illégal et j'ai eu tort de ne pas le préciser clairement... Comme toujours en Israël, mes propos reflètent ma perspective personnelle et ne représentent pas le point de vue du journal Haaretz. »
La chaîne israélienne « i24 » a rapporté que Schocken a accusé le gouvernement d'instaurer « un système d'apartheid brutal » contre les Palestiniens, ajoutant : « Ils se battent contre des combattants de la liberté que Israël qualifie de terroristes. » Il a également averti : « Ce qui se passe à Gaza est une seconde Nakba » et a appelé à des sanctions contre Israël, ajoutant : « C'est le seul moyen pour réaliser un État palestinien. »
La chaîne i24, ainsi que le journal Israel Hayom auparavant, ont annoncé que le ministère de l'Intérieur israélien avait mis fin à toute coopération avec Haaretz.
Le ministère de la Culture a également annoncé qu’il cesserait immédiatement toutes ses publicités et collaborations avec ce journal suite aux déclarations de Schocken à Londres.
Dans son éditorial de mercredi, le journal Haaretz a écrit : « Il n’est pas surprenant que des doutes sérieux surgissent quant à la conduite d'une opération de nettoyage ethnique par Israël dans le nord de Gaza. »
Le journal a ajouté : « Depuis trois semaines et demie, les forces israéliennes assiègent le nord de la bande de Gaza. »
Ce journal de gauche a rapporté qu’« Israël a quasiment interdit l'entrée de l'aide humanitaire dans le nord de Gaza. Cette interdiction signifie la famine pour des centaines de milliers de Palestiniens, et les informations provenant de la zone assiégée sont limitées, car Israël empêche l'entrée des journalistes à Gaza depuis le début de la guerre. »
Le journal a mis en garde : « Si cette opération n'est pas rapidement stoppée, des centaines de milliers de personnes seront déplacées, et des communautés entières seront détruites. La tâche morale et légale de ce crime hantera chaque Israélien... Il n’est pas surprenant que des doutes sérieux surgissent quant au nettoyage ethnique par Israël et à un effort pour expulser définitivement les Palestiniens de cette région. »
