Selon des rapports, ce projet cherche à reclasser ce site sacré comme un patrimoine national juif, une démarche similaire à ce qui a été entrepris avec le Mur des Lamentations.
Cette initiative s’accompagne d’un appel à une reconfiguration des pratiques religieuses sur place, favorisant les colons israéliens et marginalisant davantage les Palestiniens. Des célébrations massives ont déjà eu lieu à l’intérieur de la mosquée, marquées par la participation de hauts responsables politiques israéliens, ce qui accentue les tensions dans une région déjà instable.
Des personnalités politiques telles qu'Eliyahu Liebman, chef du conseil des colons de Kiryat Arba, et Avichai Boaron, membre du Likoud, ont défendu ce plan en soulignant l’opportunité offerte par le soutien de l’administration Trump.
Ils dénoncent le partage actuel de la mosquée, où une partie seulement est réservée aux prières juives, et réclament une extension de cet espace pour en faire un lieu d’usage exclusif. Cette transformation s’inscrit dans un projet plus vaste de réaffirmation de la souveraineté israélienne sur la Cisjordanie, avec pour échéance l'année 2025, selon les déclarations de Bezalel Smotrich, ministre des Finances israélien.
Cependant, ces actions suscitent de vives inquiétudes. Des experts et militants mettent en garde contre le risque d’une escalade des tensions religieuses et politiques.
La Mosquée d'Ibrahim, lieu de grande importance pour les musulmans et les juifs, se trouve au cœur d’une lutte symbolique et territoriale.
L’initiative israélienne pourrait déclencher des affrontements violents, non seulement à Hébron mais dans toute la région, exacerbant les divisions et compromettant toute perspective de dialogue ou de coexistence pacifique.