France : début des travaux de construction de la mosquée Nour Essalam
Le 27 mars dernier, le maire, Pierre Bell-Lloch, et le président de l’Association cultuelle des musulmans de Vitry, Mohamed Djebbouri, signaient ensemble un bail et un permis de construire, donnant ainsi le coup d’envoi à la construction de la mosquée Nour Essalam, sur un terrain de plus de 4 200 m², situé à l’angle des rues Léon-Geffroy et Jean-Pierre-Timbaud.
Sept mois plus tard, ce 22 octobre à 11 heures, élus, associations cultuelles et socioculturelles des musulmans de Vitry, fidèles et habitants sont réunis pour la pose de la première pierre de l’édifice.
“Aujourd’hui, c’est un grand jour, commence l’imam Hakim Sadmi, après avoir récité des versets coraniques, comme le veut la tradition. J’ai toujours dit qu’il fallait qu’on soit fiers d’être à Vitry, cette ville où nous sommes respectés par des hommes et des femmes de valeur, engagés pour une France d’égalité et de diversité.”
“Un moment historique”
Près d’une centaine de personnes sont présentes pour ce moment rempli d’émotion, tant il était attendu par la communauté musulmane vitriote.
“C’est un combat de près de vingt-cinq ans, porté par tous les élus, sourit Pierre Bell-Lloch. C’est un symbole, dans un moment où certains questionnent la place de l’islam en France. Mais chacun doit pouvoir trouver sa voie selon ses croyances et ses pratiques religieuses.”
Très ému, Mohamed Djebbouri partage son “immense joie d’accueillir des concitoyens pour partager ce moment historique”, rendant hommage aux anciens maires de la ville qui ont œuvré à la réalisation de ce projet. “Déjà à l’époque, Paul Mercieca avait soutenu la création d’un carré musulman au cimetière, bien avant les directives ministrérielles”, rappelle-t-il.
Un lieu de culte très attendu
La mosquée Nour Essalam, dont le coût des travaux est estimé à 4,5 millions d’euros, sera la plus grande du Val-de-Marne. Attendue depuis 2001, elle est l’aboutissement d’un long engagement collectif. “C’est une joie qu’on n’arrive pas à mesurer”, s’émeut Houria, fidèle de la mosquée actuelle, un ancien local commercial trop petit, notamment quand il y a de grands événements.
Le projet architectural prévoit de grandes salles de prières, une bibliothèque, une salle de conférence, des jardins, un parking… “Celui des Ardoines, de plusieurs centaines de places, sera également à proximité”, ajoute le maire. “C’est formidable de se dire qu’on aura enfin un lieu de culte digne de ce nom, pour nous comme pour les nouvelles générations”, conclut Salima, Vitriote de naissance.
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