
Installé à Istanbul, il a conçu cette œuvre monumentale comme un hommage à l’art de la calligraphie islamique et à la préservation du patrimoine spirituel. Né en 1971 à Rania, dans la région de Souleimaniye, au nord de l’Irak, Ali Zaman a découvert très jeune sa passion pour la calligraphie.
D’abord joaillier, il a quitté son métier en 2013 pour se consacrer entièrement à cet art. En mai 2017, il s’est installé avec sa famille dans le quartier historique de Fatih, à Istanbul, un environnement propice à la création artistique. Son fils, Rekar Zaman, souligne que « la Turquie valorise davantage la calligraphie et les arts islamiques que l’Irak ».
L’artiste a commencé son projet en 2019, utilisant un calame traditionnel et le style thuluth, l’un des plus nobles de la calligraphie arabe. Le manuscrit se compose de centaines de pages mesurant chacune 4 mètres de long et 1,5 mètre de large, dépassant ainsi le précédent record détenu par un Coran afghan de 2,28 mètres sur 1,55 mètre, achevé en 2012.
Réalisée sur fonds propres, cette œuvre témoigne de la détermination d’Ali Zaman, qui a poursuivi son travail malgré de graves problèmes de santé l’ayant momentanément interrompu en 2023. « C’est une joie immense », confie-t-il, « car chaque lettre de ce Coran porte mon âme et mes efforts. Créer une œuvre que peu osent entreprendre est un sentiment indescriptible. »
