
Cette station, implantée dans la zone de la rue Karim-Khan, porte un nom destiné à refléter la mémoire et la valeur spirituelle associées à la figure de Sainte Marie (sa), honorée dans les traditions monothéistes et profondément respectée en Iran.
Dès l’ouverture de l’événement, les autorités municipales ont rappelé le parcours de conception et de réalisation de la station. Le projet, amorcé en 2015, avait d’abord franchi plusieurs étapes techniques avant d’être réorienté vers une identité architecturale et symbolique nouvelle.
Ce changement majeur est intervenu lorsque l’idée a émergé d’associer la station à une personnalité honorée par l’ensemble des communautés religieuses du pays. Les premières discussions avec les représentants des Églises ont alors mis en lumière le potentiel d’un espace reflétant la coopération culturelle et la cohabitation paisible.
La décision de renommer la station et d’adapter son architecture a été confirmée après examen en comité spécialisé. Les équipes d’urbanisme et d’architecture ont conçu un aménagement intérieur inspiré d’éléments culturels et textuels liés à Sainte Marie (sa), afin de créer une atmosphère sereine, inclusive et harmonieuse. Le résultat est un espace dont le message central repose sur la paix, la dignité humaine et le respect mutuel entre les communautés.
Cette dimension symbolique a été soulignée par plusieurs intervenants. Lors de la présentation du projet à l’archevêque des Arméniens, celui-ci avait qualifié la démarche de singulière dans le paysage urbain international, rappelant qu’un hommage explicite à Sainte Marie (sa) dans une station de métro demeurait rare même dans certains pays où le christianisme est majoritaire. La station a rapidement attiré l’attention du public, enregistrant plusieurs millions de vues et de réactions dans les médias, notamment grâce à sa portée culturelle et interconfessionnelle.
Les responsables présents à la cérémonie ont également salué le travail des ingénieurs, ouvriers et équipes techniques qui ont accompagné toutes les phases du projet. Ils ont insisté sur le rôle essentiel de la station en tant qu’infrastructure facilitant les déplacements urbains et répondant aux attentes des habitants de Téhéran concernant la fluidité du transport et la réduction des embouteillages. Au-delà de son utilité fonctionnelle, l’espace se veut un symbole vivant de coexistence. Des extraits de textes en arménien, en assyrien et en persan, tirés notamment de l’Évangile, y sont intégrés, offrant une dimension culturelle supplémentaire.
Pour les représentants des communautés chrétiennes présents, cette station constitue un signe tangible de reconnaissance et de respect envers leurs identités historiques et linguistiques. Ils ont rappelé que de nombreux citoyens appartenant à ces traditions font partie intégrante de la société iranienne et que la station, en portant le nom de Sainte Marie (sa), renforce la visibilité d’un patrimoine spirituel partagé.
Ainsi, bien au-delà d’une simple infrastructure urbaine, la station « Sainte Marie (sa) » devient un lieu où se rencontrent transport public, culture et dialogue entre croyants. Elle se présente désormais comme un repère emblématique de Téhéran, marquant la volonté de construire un espace urbain fondé sur la coexistence, la paix et l’harmonie sociale.