Les difficultés de la traduction coranique

11:15 - April 27, 2011
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Téhéran(IQNA)- Le travail de groupe est à mon avis, très profitable, surtout si les membres du groupe ont différents spécialités, mais il faut qu'un correcteur à la fin du travail, révise la traduction pour éviter les différences de style.
Mostafa Rahmandoust, poète, écrivain et traducteur coranique, dans la deuxième partie de son entretien avec l'Agence Internationale de Presse Coranique(IQNA), a déclaré que le problème principal des traducteurs coraniques était leur manque de connaissance de l'arabe.
"Ne pas comprendre le texte initial est un premier pas vers des erreurs dans la traduction. Un autre point important est de savoir à qui s'adresse la traduction, mais de toutes manières, le traducteur doit avoir une compréhension moyenne du texte et des particularités de la langue arabe, et pouvoir établir une relation correcte avec les usagers de la langue dans laquelle il traduit. Un bon traducteur coranique doit avoir étudié toutes les traductions qui ont été faites jusqu'ici et qui ont toutes exigé un long travail, et avoir aussi, bien que ce ne soit pas souvent le cas, étudié scrupuleusement les commentaires coraniques.
Dans mes travaux de traduction coranique, le premier problème est de trouver les mots qui conviennent, par exemple les mots «اثم» et «جناح» sont traduits en persan par "péché, alors que ces deux mots en arabe n'ont pas exactement le même sens.
Nous avons des termes qui sont meilleurs en persan, mais qui ne sont plus utilisés de nos jours. Dans de nombreuses traductions du verset اللهُ الصَّمَد» nous voyons que le traducteur a utilisé le même mot arabe sans que cela ne donne des éclaircissements au lecteur. Le deuxième problème pour moi qui traduit pour les enfants, est le faible corpus vocabulaire des lecteurs, cela accentue encore les problèmes de traduction.
Le travail de groupe est à mon avis, très profitable, surtout si les membres du groupe ont différents spécialités, mais il faut qu'un correcteur à la fin du travail, révise la traduction pour éviter les différences de style.
En ce qui concerne les traductions sous forme de poèmes, je dois dire qu'aucune d'entre elles n'a été une réussite, le fond est sacrifié à la forme. Dieu Lui-même, n'a pas révélé le Coran sous forme de poème, pourquoi devrions-nous faire des traductions poétiques ?
Le problème dans la question de fidélité au texte, est le sens que nous donnons au terme "fidélité", le Coran a des sens multiples que tous ne peuvent pas comprendre. Il faut aussi éviter de copier les autres traductions et éviter les préjugés linguistiques. Dieu n'a pas révélé le Coran pour un groupe spécial, même les athées sont dans le chemin vers Dieu mais dans la peine et les souffrances, ce genre de traduction ne sert qu'à un groupe particulier et pour peu de temps, car les idées évoluent. Heureusement tous les gens qui ont travaillé dans la traduction en persan, avaient le souci de produire un texte qui serve à tous les gens. La traduction comme le Coran, doit être belle et claire, le manque de respect de certains points linguistiques entrainerait des erreurs et des problèmes dans la traduction", a-t-il dit.
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