La guerre au Yémen, une ouverture pour les Takfiristes
Il a expliqué : « Cette attaque a pour objectif de renforcer les Takfiristes et de détruire la région. La question se pose de savoir pourquoi les pays arabes n’ont pas levé le petit doigt lors de l’attaque de Gaza et se sont contentés de quelques messages de condamnation, et maintenant prétendent défendre le président démissionnaire, Abd Rabbo Mansour Hadi, et empêcher l’avancée des forces d’Ansarullah vers Aden. »
Ali Akbar Zia’i a ajouté : « Les mouvements takfiristes soumis à Abou Bakr Baghdadi, sont issus de la pensée d’Ahmad Mostafa (janvier 1942) en Égypte, fondateur du mouvement et époux de la sœur de Mohamad Sabhi Mostafa, un des leaders des Frères musulmans en Égypte, qui fut en 1978 condamné à mort pour l’assassinat de Zehbi, ministre égyptien des dons islamiques dont les actions étaient considérées comme anti islamiques. »
Il a précisé : « Tout musulman qui ne partage pas leurs opinions est considéré comme un athée, de même que toute personne qui se référerait aux lois internationales ou rejetterait l’autorité des califes « bien guidés ». Les activités de ce groupe étaient limitées à l’Égypte. Daesh par contre, a commencé ses attaques terroristes avec le soutien moral et financier des cheikhs arabes et des politiciens occidentaux. »
« Abou Mos’ab Zarghavi, originaire de Jordanie et fondateur du groupe Towid et Djihad, en 1990, tué en 2006 à l’époque de la guerre contre l’Irak, avait ordonné le djihad contre les chiites en 2005, et organisé plusieurs attentats contre les chiites, les forces américaines et à Amman. Abou Mos’ab Zarghavi s’est ensuite distancé du groupe d’Al Qaeda qui projetait des actions contre l’Occident et en dehors du monde de l’islam », a-t-il dit.
L’attaché culturel iranien en Malaisie a souligné : « Les États-Unis qui étaient responsables de nombreux problèmes dans les pays islamiques, étaient devenus la cible de ces groupes qui étaient d’anciens collaborateurs lors de la guerre contre la Tchétchénie et les Balkans, incapables de les contrôler, avaient opté pour le projet de divisions entre les dirigeants d’Al Qaeda, les peuples musulmans et les pays du Moyen orient, qui les préserverait ainsi que le régime sioniste, du danger d’Al Qaeda. »
« La disparition de Ben Laden a profité au groupe Daesh qui s’est lancé dans une guerre entre chiites et sunnites, a donné au monde une image violente de l’islam et a permis au régime sioniste de se renforcer au niveau militaire et économique. Daesh a réussi à attirer des jeunes qui veulent le rétablissement du califat islamique bien qu’une tombée des tensions montrerait qu’il existe de grandes divergences sur le choix du calife car sous le drapeau noir de Daesh, il existe des centaines d’idéologies qui auraient du mal à se réunir sous la direction d’une personne comme Abou Bakr Baghdadi », a-t-il ajouté.
« Le Yémen est actuellement attaqué par l’Arabie saoudite et l’Égypte de Sissi, fort fâchée de l’aide de la Turquie aux Frères musulmans. Les groupes salafistes égyptiens qui ont soutenu l’attaque contre le Yémen, ont appelé le 3 avril 2015, à une grande manifestation de soutien à une attaque terrestre de l’Égypte contre le Yémen et les groupes chiites, qualifiant les chiites égyptiens de « collaborateurs des Iraniens », et cherchant à semer la discorde entre les groupes chiites et sunnites qui vivent depuis des siècles en paix dans ce pays », a-t-il dit.
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