Selon les données du Institute for Strategic Dialogue (ISD), les attaques virtuelles ont presque doublé, attisées par des rumeurs infondées sur l'identité du suspect.
Le 29 juillet 2024, trois jeunes filles ont tragiquement perdu la vie lors d'une attaque dans un cours de danse à Southport. Quelques heures après l’incident, des publications mensongères ont inondé les réseaux sociaux, notamment sur X (anciennement Twitter), affirmant à tort que l’agresseur était un migrant musulman arrivé par bateau.
Ces fausses informations ont déclenché des troubles violents dans plusieurs régions du pays. L’ISD rapporte qu’en l’espace d’un an, les publications hostiles aux musulmans et aux migrants sur X ont explosé, passant de 1,2 million à plus de 3 millions. En 2024, 1,78 million de messages haineux ont été recensés contre 919 300 en 2023, soit une hausse de 90 %.
Le phénomène ne faiblit pas : au premier semestre 2025, on dénombrait déjà 1,74 million de posts, un chiffre en passe de dépasser celui de toute l’année précédente, alimenté par les tensions de juillet.
Ces données ne reflètent qu’une partie du problème, l’étude n’incluant que la plateforme X. Le député de Southport, Patrick Hurley, a exprimé son inquiétude face à cette explosion de haine numérique et a demandé un contrôle accru des réseaux sociaux.
L’auteur de l’attaque, Axel Rudakubana, citoyen britannique né à Cardiff de parents rwandais, n’était ni migrant ni musulman. Pourtant, la propagation de fausses allégations a entraîné des attaques contre des mosquées, des centres d’hébergement de réfugiés et la diffusion de listes ciblant des avocats spécialisés en immigration.
4297507