Celles-ci auraient été fournies par les Etats-Unis, ajoute l'ONG.
Des photos, une vidéo et d'autres éléments crédibles, compilés depuis la mi-avril, mettent en avant le recours à des projectiles en grappe lors des raids sur le gouvernorat de Saada, bastion des rebelles houthistes dans le nord du pays. L'organisation de défense des droits humains, basée à New York, assure ainsi avoir établi, à travers une analyse d'images satellitaires, que ces sous-munitions ont atterri sur un plateau cultivé, à 600 mètres de zones habitées.
Ces projectiles qui explosent après coup présentent un danger à long terme pour les civils. Un traité adopté en 2008 prohibe donc leur utilisation. Ce texte a été ratifié par 116 pays, mais pas par l'Arabie saoudite, les Etats-Unis ni le Yémen. « Ces armes ne devraient jamais être utilisées, en aucune circonstance », a réaffirmé Steve Goose, directeur du département chargé des questions d'armements à HRW. Riyad a démenti avoir eu recours à ce type de projectiles.
forces spéciales de la coalition à Aden
Entre 40 et 50 soldats des forces spéciales de la coalition internationale conduite par l’Arabie saoudite se sont déployés ce dimanche à Aden, la grande ville portuaire du sud du pays. L’information est donnée par le mouvement de la Résistance populaire du sud qui combat les rebelles houthistes mais elle n’est pas confirmée par Riyad.
Par ailleurs, l’association Human Rights Watch a publié des photos de bombes à sous-munitions utilisées selon elle par l’Arabie saoudite et fournies par les Etats-Unis. Des engins interdits par un traité international de 2008 approuvé par 116 pays mais dont Riyad et Washington ne sont certes pas signataires.
Samedi, les frappes aériennes se sont poursuivies sur la capitale Sanaa, aux mains des rebelles, visant notamment un quartier résidentiel et une place servant aux défilés militaires.
Lemonde