Les deux agents qui rentraient d’une soirée arrosée et qui pourtant, ont pris le volant, ont percuté la camionnette d’un livreur de pain, Yazid. Le brigadier chef qui était au volant avait un taux d’alcool plus de quatre fois supérieur au taux légal, à savoir 2,13 g d’alcool. L’homme a été placé en garde à vue. Quant à son collègue qui se trouvait sur le siège passager, il est considéré comme un témoin dans l’enquête.
Le conducteur ivre, roulait extrêmement vite d’après les vidéos surveillance. Il a d’ailleurs brûlé de nombreux feux rouges avant de percuter la camionnette de Yazid. A 4h15 du matin, le livreur de pain a été éjecté de son véhicule, à cause de l’impact du choc. Selon les sources policières, les deux agents de police se trouvaient « manifestement dans les vapeurs de l’alcool » et « tenant à peine debout ».
Un communiqué du ministre de l’intérieur souligne que si les éléments de l’enquête confirment les premières constations, à savoir que les policiers sont entièrement fautifs, »ils feront l’objet de sanctions disciplinaires d’une très grande sévérité ». Yazid, la victime de ce drame, a été décrit par ses proches comme un travailleur exemplaire. Il livrait les pains et viennoiseries chaque matin depuis dix ans. Il était le père de trois jeunes enfants : deux filles de 9 et 11 ans et un garçon de 7 ans. Son épouse, extrêmement choquée et désemparée par la nouvelle a confié : « Mon mari c’est mon père, c’est mon frère, c’est tout pour moi. Je ne sais pas comment je vais faire sans lui. Je ne peux pas vivre sans mon mari ».
ajib