Imam Ja'far al-Sâdiq (a) (en arabe : الإمام الصادق علیه السلام), Ja'far b. Muhammad b. 'Ali b. Husayn (جعفر بن محمد بن علی بن حسین علیهم السلام) (né en 83h. à Médine, connu sous le nom de l'Imam Sâdiq, est le sixième Imam chiite. Il est mort en 148h. à Médine à l'âge 65 ans, et fut enterré à côté de son père l'Imam Muhammad al-Bâqir, au cimetière de Baqî' à Médine.
La durée de son imamat fut 34 ans. Son titre fut Abû 'Abdullah, et la branche Ja'fariya est associé à lui.
L'Imam Sâdiq est très réputé par sa connaissance et sa science vaste et profonde en théologie et en hadith, tellement que certain nomment la confession chiite, la confession ja'farî (مذهب جعفری). Certaine ouverture dans l'atmosphère socio-politique au début de son imamat, lui a permis une production et une promotion importante de sa science, et a permis à ses fidèles de se rendre plus facilement auprès de lui et de lui poser leurs questions.
Ibn Hajar Haythamî un des savants sunnites, écrit : " Les gens parlaient de sa science tellement que sa réputation avait envahi toutes les villes"
Les grands savants comme Yahyâ b. Sa'ïd ( یحیی بن سعید), Ibn Jarîh (ابن جریح), Mâlik (مالک), Sufyân b. 'Ayniina (سفیان بن عیینه), Sufyân Thurî (سفیان ثوری)Abu Hanifa (ابوحنیفه), Ayûb Sakhtiyânî(ایوب سختیانی), Su'ba b. al-Hajjaj (شعبة بن الحجاج), ont rapporté beaucoup de récit de lui.
Parmi les Ahl al-Bayt, n'a eut autant d'élèves que l'Imam Sâdiq, et les récits rapportés par rapport à lui sont beaucoup plus nombreux que ceux à propos des autres membres de Ahl al-Bayt. Les traditionniste ont compté quelque 4000 personnes comme rapporteurs de ses hadiths.
Il est mort en martyre, empoisonné par un complot programmé par Mansur Davânîqî.
Ses titres, ses attribues et sa lignée
J'afar b. Muhammad b. 'Ali b. Husayn b. 'Ali b. Abû Tâlib, est le sixième Imam chiite, et le cinquième Imam de la lignée de 'Ali, le Prince des croyants. Son titre est Abû Abdullah et son surnom Sâdiq. Il a d'autres titres comme : Sâbir, Tâhir et Fâdil. Mais il est surtout connu sous le nom de "Sâdiq" qui veut dire "sincère" ; et cela puisque les juristes et les traditionnistes de son époque, même tous ceux qui n'ont pas été des chiites, étaient unanimes sur sa grande sincérité.
Le nom de sa mère fut Fâtima ou Qarîba, connu sous le nom de Um Farwa, fille de Qasim b. Muhammad b. Abîbakr.
Sa naissance et sa mort
L'Imam Sâdiq est né en 83 h. à Médine. Il mort dans la même ville en 148 h. à l'âge de 65 ans. Il est enterré à côté de son père, l'Imam Muhammad al-Bâqir, son grand père l'Imam Sajjâd et son oncle l'Imam Hasan dans le cimetière de Baqi'.
Il parait qu'il est né le 17 Rabi' al-awal, et mort le 25 Shawâl, certains considèrent la date de sa mort également mi-Rajab, ou mi-Shawal.
Certains historiens ont mentionnée qu'il est né en l'an 80h. Ibn Qatîba, lui considère l'année de sa mort 146h. A sa mort, il eut le même âge que son grand père; il vit pendant 19 ans durant l'Imamat de son père, et est devenu Imâm à l'âge de 34 ans.
Son martyre
Dans certains ouvrages comme Fusûl al-Muhma et Misbâh Kaf'amî est indiqué que l'Imam Sâdiq a été empoisonné. Ibn Shahr Âshûb écrit également, dans son ouvrage Manâqib, que ce fut Abû Ja'far Mansûr qui l'empoisonna par une rancune ancienne à son encontre ainsi que par peur de son influence sur le peuple.
D'ailleurs le personnage de Mansûr est réputé dans les livres historiques comme quelqu'un de très ambitieux et assez cruel à l'égard de ceux qui lui posèrent la moindre problème. Il tua également Abû Muslim Khurâsânî, celui qui fit beaucoup d'efforts pour l'intérêts des Abbasides.
Ses femmes et ses enfants
Les femmes de l'Imam Sâdiq sont : Fâtima, fille de Husayn b. 'Ali b. Husayn, mère de trois de ses enfants; une servante, mère de trois autres de ses enfants; et d'autres femmes dont les identités ne sont pas très connues.
Les enfants de l'Imam Sâdiq d'après le Shaykh Mufîd sont 10, à savoir :
• Ismâ'îl
• 'Abdullah
• Um Farwa, la mère de ces trois enfants est Fâtima b. Husayn b. 'Ali b. Husayn
• Mûsâ (l'Imam Kâzim)
• Is'hâq
• Muhammad, la mère de ces trois enfants est un servante
• 'Abbâs
• 'Ali
• Asmâ'
• Fâtima, qui sont tous de mères différentes.
D'après Tabarsî, Mûsâ, Is'hâq, Fâtima et Muhammad sont de même mère nommée Hamîdah Bibiriya.
Ismâ'îl fut son premier enfant et celui qu'aima beaucoup l'Imam Sâdiq. Beaucoup de chiites croyaient que l'Imamat reviendrait à lui après l'Imam Sâdiq. Mais il décéda avant ce dernier.
Il est rapporté que la mort d'Ismâ'îl attrista profondément l'Imam Sâdiq, tellement qu'il en pleurait gravement et il en était très impatient ; il marchait, pieds nu et sans manteau, devant le défilé qui amenait son corps en lui demandant de le remettre par terre, à plusieurs reprises, et à mi-chemin. Il dévoila, plusieurs fois, son visage et le regarda pour réaliser sa mort, en demandant aux gens qui croyaient à la succession d'Ismâ'îl de le regarder, de réaliser et d'accepter sa mort.
Ismâ'îl est enterré à Bagi', lui aussi.
Son imamat
La durée de l'imamat de l'Imam Sâdiq fut 34 ans. Son imamat fut contemporain du gouvernement de Hishâm b. 'Abdelmalik, du califat de Walîd b. Yazîd b. 'Abdelmalik, du califat de Yazîd b. Walîd b. Yazîd b. 'Abdelmalik connu sous le nom de Nâqis, du califat de Ibrâhîm b. Walîd, et enfin du califat de Marwân Hamâr.
Il fut en 134 h. que les "gens en noir" avec le drapeau noir se sont révolté à Khurâsân sous la direction de Abû Muslim, un évènement suite auquel Abul'abbâs 'Abdullah b. Muhammad b. 'Ali b. 'Abdullah b. 'Abbâs surnommé Saffâh pris le pouvoir et gouverna pendant 4 ans et 8 mois. Ensuite son frère Abuja'far 'Abdullah surnomméMansûr le succéda et gouverna 21 ans et 11 mois.
l'Imam Sâdiq a été tué en martyre 10 ans après la prise du pouvoir par Mansûr.
Précisons également que l'Imam Sâdiq a été convoqué au moins une fois à Baghdâd par Mansûr ; il s'y est rendu en compagnie de Safwân Jamâl et a été obligé d'y resté un certain temps.
Les preuves de son imamat
Différentes personnes ont rapporté des propos de l'Imam Bâqir concernant l'imamat de son fils "Ja'far". Parmi eux nous pouvons citer Hishâm b. Salim, Abul Sabbah Kunanî, Jâbir b. Yazid Ja'fî, Abdul A'alâ Mulâ Âl Sâm.
Le Shaykh Mufîd écrit : " En plus du testament de l'Imam Bâqir à propos de l'imamat de son fils, J'afar, la prééminence de ce dernier dans la science, dans l'ascèse et dans la pratique, par rapport a tous ses frères et cousins et d'autres hommes de son époque, et une preuve de son imamat en soi".
Le mouvement scientifique
Après la mort du Prophète et durant l'époque des trois califes, dès qu'un problème survenait à propos des questions juridiques (fiqh), les califes ou les compagnons du Prophète se rendaient auprès de 'Ali et lui posaient leur problème. Après la mort de 'Ali, la situation est devenue très difficile pour les enfants et les chiites de 'Ali, et eu lieu un vrai écart entre les musulmans. D'autre part, certains gens ambitieux et adorateurs du pouvoir, commencèrent à inventer des hadiths et des récits, afin de faire plaisir aux gouverneurs, et se faire aimer d'eux; tant qu'au final ce fut très difficile, même pour les juristes et les spécialistes de Loi, de reconnaitre les hadiths authentiques des hadiths inventés.
On peut dire qu'à partir de 40h. jusqu'à la fin du premier siècle de l'hégire, sauf pour des rares compagnons et chiites, le fiqh imamite (fiqh-e âl-e Muhammad) était complètement inconnu.
Durant l'époque de l'Imam Bâqir, la condition devint un peu plus ouverte. Ce fut enfin entre 114-148h., durant l'époque de l'imamat de l'Imam Sâdiq, qu'il y a eu une vraie expansion du fiqh imamite, ou ''fiqh Ja'farî'' grâce au mouvement scientifique qu'il mit en place. Durant ce temps, l'atmosphère de Médine devint également très différente.
L'époque de l'Imam Sâdiq fut contemporain de l'affaiblissement et du déclin du gouvernement des Marwani; cette condition à permis certaines libertés politiques ainsi que la possibilité de certaines contestations religieuses. Dans cette atmosphère tendue, de nombreux débats scientifiques dans différentes branches sont également apparus.
Divers récits rapportés de l'Imam Sâdiq excisent aujourd'hui de cette époque qui englobent un très grand corpus de connaissance chiite notamment en matière de fiqh (Droit) et dekalâm (théologie), et c'est pour cette raison qu'on appelle la confession chiite, la confession ja'fari également.
L'ouverture socio-politique du début de la troisième décennie du deuxième siècle de l'hégire, a permis également aux croyants de rencontrer plus librement l'Imam Sâdiq, lui parler, lui poser leurs problèmes et questions et connaître le Droit (musulman) d'après lui.
Ibn Hajr écrit à propos de l'Imam Sâdiq : " les gens ont tellement parlé de Lui que sa célébrité fut diffusé dans toutes les villes. Les grands savants comme Yahyâ b. Saïd, Inb Jarih Mâlik, Sufyân b. Ayina, Sufyân Thûri, Abû Hanifa, Shu'ba et Ayub Sakhtiâni ont rapporté de lui.
Dans l'ensemble il est intéressant de savoir que les savants ont rapporté de l'Imam Sâdiq beaucoup plus des autres membres de Ahl al-Bayt, et que le nombre des élevés de l'Imam Sâdiq était largement supérieur à tous les autres. Le nombre des rapporteurs de ces paroles, comme nous l'avons mentionné plus haut, est estimé environs 4000 personnes d'après les traditionnistes.
Droit (fiqh)
Zahabi a rapporté de Abu Hanîfa : " je n'ai vu personne plus juriste (faqih) que Muhammad b. Ja'far (il entend l'Imam Sâdiq).
Mâlik b. Uns, un des quatre savants et dirigeants sunnites bien réputés dit : " Je n'ai vu personne supérieur à lui dans la science, la connaissance et la piété".
Zubayr Bikar écrit: Abu Hanîfa qui rencontrait l'Imam Sâdiq régulièrement a entendu de l'Imam qui lui a dit : " Craignez Dieu et ne faites pas de l'analogie en matière de la religion, le premier être qui le fit, fut le Shaytân (satan). Dieu lui ordonna de se prosterner devant l'homme (Adam), il lui dit : je suis supérieur ; tu m'a crée du feu, alors que tu l'a (l'homme) crée de l'argile. Ensuite l'Imam demanda à Abu Hanifa : dis moi, l'assassinat ou l'adultère, lequel est plus grave? L'assassinat? non! sais tu pourquoi pour prouver le crime de l'assassin on exige deux témoins, alors que pour l'adultère on en exige quatre? quel pourrait être ton critère pour les comparer? la prière ou le jeûne, lequel est plus important pour Dieu? la prière? non! O serviteur de Dieu! crains ton Dieu ne compare pas!
Théologie (kalâm)
L'Imam Sâdiq effectuait souvent des débats avec des théologiens d'autres religions et confessions. Il utilisait une méthode particulière pour ses débats théologiques. Dans les textes traditionnistes chiites de nombreux de ses débats avec des personnalités comme Ibn Abi al'ujâ', Zandîq Misrî, Abdullah Daysânî, Mutikalim Shâmî, etc. sont rapportés. Il faut également mentionner l'importance de l'usage des concepts théologiques dans la parole de l'Imam qui montre le dégrée élevé de cette science chez lui. Rajoutons également que parmi les compagnons proches de l'Imam on peut mentionner des célèbres théologiens comme Abû Ja'far Ahul Mu'min Tâq, Hamrân b. A'yin, Qays Mâsir, et Hishâm b. Hakam.
Kulayni a rapporté de Yûnis b. Ya'qûb : " Je fus chez Abu Abdullah (le surnom de l'Imam Sâdiq), un homme de Shâm lui dit : J'ai des connaissance en Kalâm, Fiqh, et les préceptes religieuses, et voudrais me débattre avec les tiens".
L'Imam lui dit : " ton Kalâm est celui du Messager de Dieu ou de toi-même? "
Il répondit : "il est, et de Lui et le moi-même!"
L'Imam lui dit: "tu es donc le partenaire du Messager de Dieu?"
- non!
- as tu eu de la part de Dieu le Grand une révélation qui t'a informé de cela ?
- non!
- faut il t'obéir, comme il faut obéir le Messager de Dieu?
- non!"
Il continue: "à ce moment là, Abu-Abdullah me dit : "Yûnis! Cet homme avant de surmonter le Kalâm, et devenu son propre adversaire. Si toi tu connais, le Kalam discute avec lui! "
"J'ai regretté, continue-t-il, de ne pas connaître la science de Kalam! J'ai dit ensuite donc, Ô maître! tu m'empêchais de me débattre dans la théologie (comme je ne la connaissais pas) et tu disais : honte aux théologiens [rationalistes] qui disent "ceci est licite, cela est illicite!"; "ceci est juste, cela est injuste!"; "nous acceptons cela par raison, et pas l'autre!"
l'Imam me dit ensuite : "Oui, j'ai dit honte à eux, s'ils ne restent pas fidèles à ma parole (et celles de l'Ahl al-Bayt), et s'ils disent leurs propres avis! "; et me dit ensuite :" Vas dehors et essaye de trouver des savants de Kalâm".
" Je suis sortie, continue Yûnis, et j'ai amené Humrân b. Ay'in, Ah'ul (Muhammad b. Nu'mân connu sous le nom de Mu'min al-Tâq) et Hishâm b. Salim, que je connaissais comme les connaisseurs de Kalam, et également Qays b. Nâsir que je considérais comme encore supérieur à eux, puisqu'il avait appris le Kalâm de 'Ali b. Husayn. Le jeune Hishâm b. Hakam s'est rejoint à nous également.
l'Imam reçut Hishâm b. Hakam reçut est lui dit : "tu es notre compagnon par ton cœur, par ta langue et par ta main." ensuite demanda à Humrân et Mu'min al-Tâq de débattre avec l'homme de Shâm. Eux, ont réussit à le vaincre! Il demanda ensuite à Hishâm b. Sâlim de débattre avec cet homme. Il fit ainsi. Le tour suivant fut celui de Hishâm b. Hakam. L'homme de Shâm commença par lui poser une question à propos de l'Imamat de l'Imam Sâdiq. Ce mit Hishâm en colère qui lui demanda : "Ton Dieu, à ton avis, est ce que Lui regarde sa créature avec la bienveillance, ou c'est sa créature qui se regarde, soi-même, avec la bienveillance?"
"C'est mon Dieu (qui regarde sa créature avec bienveillance)!" répondit l'homme de Shâm.
- " qu'a-t-il fait pour ses créatures? "
- " il leur a envoyé des preuves pour qu'elles ne dispersent pas; il leur a informé aussi de ce qui est nécessaire pour elles!"
- "qu'est alors cette preuve?"
- "c'est le Messager de Dieu!"
- " est après Lui (le Messager de Dieu)"?
- " le Livre et la Sunna!"
- " est ce que seul le Livre et le Sunna ont été suffisants pour résoudre nos problèmes et conflits?"
- "oui!"
- " et alors pourquoi toi et nous, nous ne sommes pas de même avis? et pourquoi es tu venu de Shâm pour nous débattre? "
L'homme de Shâm s'est tu. Et là, l'Imam Sâdiq intervint et lui demanda : " pourquoi ne tu dis rien? "
Il répondit : " si je dis que nous n'avons pas de divergence, je mentirai! si je dis que le Livre et la Sunna solutionnent tous nos problèmes, ce ne sera pas vrai. Si j'admets que nous avons des divergences, et que chacun de nous prétend la vérité, je mets en question le rôle du Livre et celui de la Sunna! Néanmoins j'ai un argument contre lui (Hishâm)".
L'Imam lui demanda de le prononcer et lui dit : " demande lui, tu vas le trouver fort et conscient!"
L'homme reposa ensuite à Hishâm la même question qu'au départ Hishâm lui avait posé : "Ton Dieu, à ton avis, est ce que Lui regarde sa créature avec la bienveillance, ou c'est sa créature qui se regarde, soi-même, avec la bienveillance?"
- "Dieu!" dit Hishâm
- "a-t-Il envoyé pour eux une preuve afin de les unir, de les avertir du vrai et du faux?" dit l'homme.
- "à l'époque du Prophète? ou aujourd'hui?" dit Hishâm.
- " à l'époque du Prophète, ce fut le Prophète! mais aujourd'hui?" dit l'homme.
- " [oui! c'est] cet Homme qu'on cherche de partout, et Qui est capable de t'informer de tout ce que tu veux!" dit Hishâm en parlant de l'Imam Sâdiq.
L'homme de Shâm accepta finalement l'imamat de l'Imam Sâdiq [1].
De ces genres de récit entre l'Imam Sâdiq est ses adversaires et ennemies existent de très nombreux dans le sources chiites[2].
L'Imam et les révoltes de son époque
Vers la fin du califat de Hishâm b. 'Abdul Malik, le contexte socio-politique de la société fut très favorable aux protestations religieuses anti-Omeyyades. Au sommet de ces protestations fut la révolte de Zayd b. 'Ali b. Husayn en 122 h. ainsi que celle de Yahyâ b. Zayd en 125h.; ces révoltes firent en lien directe avec l'Imam Sâdiq, puisque Zayd fut l'oncle paternel de l'Imam Sâdiq et Yahyâ son cousin germain paternel.
Rajoutons également à cette liste, la révolte de Abdullah b. Muhammad Bâqir, le frère de l'Imam Sâdiq, ainsi que celle de 'Ubyad Allah A'raj b. Husayn b. Zayn al-'Âbidîn, un autre cousin germain paternel de l'Imam Sâdiq.
La révolte de Zayd b. 'Ali
Les autres révoltes
Une sélections de paroles de L'Imam Sâdiq
• En réponse d'un homme qui lui demanda de lui apprendre quelque chose de courte pour son bien du monde et de l'au-delà, il dit : " Ne mens pas!" [3].
• On lui demanda : "Pourquoi Dieu a interdit le rubâ (gain sur l'argent emprunté)?", il répondit : " Pour que les gens ne se retiennent pas les uns les autres, de donner et de partager"[4].
• Il dit : " Si quelqu'un a besoins de moi, je me précipite pour lui répondre, avant qu'il change d'avis, ou avant qu'il lui soit tard! [5].
• Il dit : " les Fuqahâ (le juriste-théologien) sont les gens confidentiels auprès des prophètes; si vous les voyez se rapprocher au pouvoir (et vers les gens de pouvoir), accusez-les! "[6].
Ses compagnons et ses disciples initiés
Les disciples initiés et compagnons proches de l'Imam Sâdiq sont quelque quatre milliers de personnes. L'auteur de Kashf al-Ghama en a mentionné certains à savoir : Yahyâ b. Sa'id Ansari, Ayûb Sakhtiyâni, Abu Amru b. al-Al'a', Yazid b. Abdullah, ainsi que les imams comme Malik b. Uns, Shu'ba b. al-Hujâj, Sufyân Thawrî, Ibn Jarîh, Abdullah b. 'Amru, Rûh b. Qasim, Sulaymân b. Bilâl, Ismâ'îl b. Ja'far, Hâtam b. Ismâ'îl, 'Abdul 'Aziz b. Mukhtâr, Wahab b. Khalid, Ibrâhim b. Tuhmân. Mentionnons également Jâbir al-Ju'fî, et Mufadhal b. 'Umar al-Ju'fî, ainsi que J'âbir b. Hayyân al-Kufî.
La figure de l'Imam Sâdiq dans les sources sunnites
Bien que la personnalité religieuse de l'Imam Sâdiq soit très appréciée chez les savants sunnites,il n'a pas été considéré comme un faqîh dans le domaine de figh sunnite (juriste-théologien).
Même dans les ensembles sunnites de "fiqh comparé" où les discours d'autres juristes originels comme Uzâ'i, Sufyân Thûrî, Ibn Mubârâk, Rabi'at al-Ra'iy, Layth b. Sa'd et les autres, ont été considérés à côté des avis des A'ima Arba'a (ائمه اربعه) sunnite, très étonnamment il n'y a aucune trace des paroles de l'Imam Sâdiq.
Ce même élément a été l'objet de critique importante de la part des savants imamites comme Seyed Murtadha au sunnisme. Il dit : " Comment c'est possible de ne pas mettre les avis de l'Imam Sâdiq, non seulement pas à côté des avis de Abu Hanifa, et Shâfi'i; mais non plus même à côté des avis de Ahmad b. Hanbal, Dâwûd Zahirî et ni Muhammad b. Jarir Tabarî![7].
références
sources
1. Aller↑ Kulayni, al-Kâfi,vol.1, pp. 171-173; Manâqib, vol. 2, pp. 243-244; Kashf al-Ghama, vol.2, pp. 173-175; I'lâm al-Warî, pp. 280-283; Shahidi, 1384h.s., pp. 55-57
2. Aller↑ Shahidi, 1384h.s., pp. 55-57
3. Aller↑ Shahidi, 1384, p.102
4. Aller↑ Shahidi, 1384, p.102
5. Aller↑ 'Ayûn al-Akhbâr, vol.3, p.175
6. Aller↑ Hiliya al-Awuliya', vol. 3, p. 196
7. Aller↑ al-Sharif al-Murtadha, al-Intisâr, p.77
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