Le maire de Roanne veut bien accueillir les Syriens s’ils sont chrétiens
Des propos qui n’ont pas manqué d’interpeller une partie de la classe politique, qui a trouvé inacceptable ce genre de discrimination, basée sur la religion. Yves Nicolin, le député-maire Républicain de Roanne (Loire), s’est défendu de toutes discriminations et a simplement rappelé que la sécurité des citoyens français était plus importante.
Il a expliqué : « Ce que je souhaite c’est qu’on puisse avoir l’absolue certitude que ce ne sont pas des terroristes déguisés, c’est la raison pour laquelle je pense que demander ça, et que ce soit des chrétiens, peut représenter une garantie suffisante. »
Il a également ajouté que la France se devait de faire une distinction très claire entre les réfugiés persécutés et le reste des migrants, qui ne sont présents que pour des raisons économiques. Il souhaite que l’amalgame ne soit pas fait entre les deux catégories. Il a demandé au gouvernement de « prendre toutes les précautions possibles » pour s’assurer qu’il ne s’agit pas de réfugiés économiques, qui prendraient alors les « places » des minorités Kurdes et Yézidis qui sont réellement persécutées par l’Etat islamique.
Le député-maire Républicain a également été interrogé par FranceTV Info, où il a confié vouloirdonner la priorité absolue aux chrétiens, en soulignant que pour les « réfugiés chrétiens et yézidis, nous sommes sûrs que ces minorités religieuses sont persécutées par les djihadistes ».
Devançant les critiques de la classe politique, il a ensuite affirmé : « Ce n’est pas de la discrimination, ce sont des précautions. Qui nous dit que, parmi ces réfugiés, ne se cachent pas des membres du groupe État islamique (EI) qui ont décidé de prendre le chemin de l’Europe avec de mauvaises intentions ? C’est irresponsable de faire courir un risque à nos concitoyens en ouvrant des portes, comme ça, sans savoir à qui on a affaire ».
A la question du sort des musulmans parmi les réfugiés, le maire de Roanne a expliqué : « Il fautmettre en place des centres de rétention pour enquêter sur eux avant de les accueillir et de leur accorder des papiers. Il faut bien les traiter, bien sûr. Mais on ne peut pas les laisser se disperser comme ça sur le territoire européen et français ». Il a poursuivi en indiquant : « Je demanderais des garanties à l’État. Pourquoi croyez-vous que l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) met autant de temps avant d’accorder l’asile politique ? Parce qu’il mène une enquête sur l’origine et l’identité des demandeurs ».
François Hollande a annoncé, lundi 7 septembre, que « la France accueillera 24 000 réfugiés » sur son territoire. De son côté, le ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve a adressé une lettre aux maires de France et les a invités à une réunion, ce samedi 12 septembre, « afin de concrétiser dans les meilleures conditions les propositions d’accueil » de réfugiés.
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