Mais surtout, il se montre très critique vis-à-vis d’une stratégie de renseignement qui repose sur la collecte massive d’informations. Aux Etats-Unis, « nous aurions pu choisir une approche rationnelle du renseignement (...), mais au lieu de cela, nous avons choisi la collecte massive d’informations », explique-t-il. « Ce que je ne cesse de dire, c’est que c’est la recette de l’échec garanti. »
« Si votre objectif est de trouver des gens qui ont commis un crime après qu’ils ont massacré des gens, disposer de données en vrac sur tous les habitants de la planète va vous aider à les trouver mais si votre objectif est d’empêcher le massacre de gens avant qu’il ne se produise, alors ce n’est pas la bonne façon de procéder. »
Mais il se montre plus précis en faisant référence à la fusillade contre une exposition de caricatures de Mahomet qui avait eu lieu à Garland, au Texas, en mai 2015 :
« Les Anonymous avaient dit aux policiers de Garland deux jours à l’avance que cela allait se produire et nos services de renseignement, pour lesquels nous payons environ 100 milliards de dollars par an pour leur permettre de collecter des données en vrac partout sur la planète, n’ont absolument rien dit [...] La différence, c’est que les Anonymous se sont concentrés sur un petit périmètre d’informations sur les réseaux sociaux où ils ont trouvé les informations : si vous vous contentez de livrer des données de masse en vrac aux analystes, ils vont échouer, parce qu’ils seront submergés. »
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