“Un million d’enfants palestiniens sont en train d’être empoisonnés”

9:35 - January 13, 2020
Code de l'info: 3471684
“Un million d’enfants palestiniens sont en train d’être systématiquement empoisonnés par Israël et le monde se tait”, écrit Robert Inlakesh, journaliste, écrivain et analyste politique.
“La menace de génocide pèse désormais sur les 2 millions d’habitants de la bande de Gaza, dont 50 % sont des jeunes de moins de 18 ans, et qui consomment une eau contaminée.
 
Car seulement 10 % de la population gazaouie la moins défavorisée a accès à 3% de l’eau non infectée disponible sur place, selon les chiffres de l’ONU.
 
Plus de 108.000 mètres cube d’eaux d’égoût non traitées se déversent dans la mer méditerranée, en raison de l’absence d’électricité pour alimenter l’usine de désalinisation de l’eau et des matériaux de construction qu’Israël ne laisse pas entrer. A tel point qu’il y a eu des morts par infection à Gaza l’an dernier et qu’Israël en fait même subir les conséquences à ses résidents d’Ashkelon.
 
L’usine de désalinisation d’Ashkelon, ville israélienne proche de Gaza, est obligée d’arrêter régulièrement l’activité de sa propre usine de désalinisation, à cause de la pollution.
 
La population de Gaza est régulièrement inondée par les eaux d’égoût dans les rues, notamment en période de pluies, et provoque des maladies.
 
Les épidémies de typhoïde et de choléra guettent Gaza, a averti Gidon Grumberg, le directeur d’ ‘Ecopeace’, et ce qui se passe actuellement au Yémen, en raison du siège, pourrait bien se produire à court terme à Gaza.
 
Pour rappel, les Gazaouis n’ont que quelques heures d’électricité par jour, puisque après avoir bombardé et détruit la centrale électrique de Gaza, Israël rationne les Gazaouis en électricité, en plus du fuel, depuis le début 2018, date à laquelle l’Autorité Palestinienne a cessé de payer à Israël sa facture de fuel.
 
Et le sol dans lequel les Gazaouis plantent leurs cultures est également contaminé, indique Sara Roy de l’Université de Harvard, reconnue comme une spécialiste de l’économie au Moyen-Orient et notamment en Palestine occupée.
 
Cultures empoisonnées
 
Actuellement plus de 80 % des habitants de Gaza sont dépendants de l’aide alimentaire à cause du blocus qui dure depuis 14 ans, Israël ayant annoncé publiquement vouloir “mettre les Gazaouis au régime” et donc ne laisser passer que de quoi assurer le minimum de calories, afin de ne pas les laisser mourir ouvertement de faim. Et les autorités israéliennes contrôlent l’aide alimentaire qui rentre dans Gaza, et fait même des bénéfices dessus.
 
Et sur le plan sanitaire la situation est désastreuse, non par manque de compétences sur place, mais du fait qu’Israël ne laisse pas entrer dans Gaza des médicaments vitaux, des appareils et les pièces détachées pour les radiographies, échographies, respirateurs, et tous les équipements qui permettent de sauver des vies de patients atteints de cancers ou de maladies cardiaques, par ailleurs empêchés de sortir se soigner hors de la bande de Gaza.
 
Sachant également que le taux de chômage avec le blocus est de 50 %, mais atteint 70 % en ce qui concerne les jeunes dans la bande de Gaza, on comprend qu’il y a urgence.
 
Et cette urgence s’aggrave après chaque attaque, chaque bombardement israélien sur Gaza, sans compter les nombreuses victimes des manifestations de la Marche du Retour, même quand celles-ci étaient totalement pacifiques (330 morts et quelque 40.000 blessés), alors que le droit international légitime la lutte armée contre l’oppresseur en cas d’occupation.
 
Et alors qu’Israël, la puissance occupante, devrait selon la Convention de Genève, assurer le bien-être de la population occupée, elle maintient toute la population de Gaza sous blocus depuis 2006. Et Gaza, quoi qu’en dise Israël est bel et bien sous occupation.
 
Israël contrôle en effet les registres d’état civil des Gazaouis, leurs entrées et leurs sorties, leurs importations et exportations, toute la sphère électromagnétique, les ligne d’armistice, les eaux territoriales, l’espace aérien, et l’électricité.
 
Qui va arrêter ce génocide ? Et que diront de nous les générations futures si nous n’avons rien fait pour arrêter cet holocauste ?”
 
(Traduit par CAPJPO-EuroPalestine)
 
Source : Robert Inlakesh (Palestine Updates)
 
CAPJPO-EuroPalestine
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