Trump et un mur invisible pour un recul de cent ans

10:05 - February 17, 2020
Code de l'info: 3472011
Téhéran(IQNA)-L'interdiction de voyager aux Usa imposée aux citoyens de certains pays par l'administration de Trump, a été un obstacle majeur à l'entrée dans le pays, des personnes de couleur et des musulmans qui n’ont rien à voir avec les problèmes qui existent aux Etats-Unis.
Dans une note de Rashmee Roshan Lall, journaliste international basé à Londres, thearabweekly au sujet des programmes du président américain, Donald Trump, sur les immigrants et les musulmans, faisant référence à la promesse de Donald Trump de construire un mur à la frontière du sud avec le Mexique pour empêcher l’entrée d’immigrants illégaux, le journaliste a déclaré que le président américain continuait d'imposer des barrières administratives, même pour l'entrée et l'immigration légales. 
 
« Le département d'État américain a annoncé que le nombre des réfugiés était tombé au niveau le plus bas depuis l'année dernière, moins d'étudiants étrangers et de touristes viennent aux États-Unis, et moins de cartes vertes sont émises », précise cet article.
 
Selon certaines estimations, la promesse de Trump d'interdire à tous les musulmans d'entrer aux États-Unis a affecté environ 7% de la population mondiale au cours des deux dernières années – soit plus de 135 millions de personnes dans sept pays à population majoritairement musulmane. Le nombre des visas permanents accordés aux citoyens d'Iran, de Libye, de Somalie, de Syrie et du Yémen entre 2017 et 2018, a diminué de 72%.
 
Le journaliste à souligné l'ajout de six pays : la Biélorussie, le Kirghizistan, le Myanmar, l'Érythrée, le Nigéria, le Soudan et la Tanzanie à la liste des pays dont les habitants sont interdits de voyage aux États-Unis. À l'exception du Myanmar où 4% de la population est musulmane et de la Biélorussie à majorité chrétienne, les musulmans représentent plus du quart de la population de ces pays. Par exemple, 30% de la population de Tanzanie et 86% de la population du Kirghizistan sont musulmans.
 
Comme le sénateur démocrate Kamala Harris de Californie l'a récemment écrit sur son compte Twitter : « L'interdiction de Trump n'a rien à voir avec la sécurité nationale. C'est une discrimination contre les personnes de couleur, qui découle des idéologies opposées à l’immigration et de l’idée de la suprématie des blancs ». 
 
Dans une autre partie de son article, Rashmee Roshan Lall a déclaré : « Certes, la politique générale de Trump est une hostilité généralisée à l'égard de tout groupe d'étrangers - légaux, illégaux ou demandeurs d'asile - entrant aux États-Unis mais touche de façon symbolique et fondamentale les musulmans. Ce mur invisible et virtuel a conduit à la construction d'un véritable mur de plus de 200 kilomètres à la frontière avec le Mexique, qui devrait être achevé d'ici 2021. Les Américains sont trop stupides ou paresseux pour se rendre compte que les immigrants musulmans et les noirs ne sont pas la raison de leurs problèmes. La douloureuse réalité est que les profits de la croissance économique américaine sont inégalement répartis, que Trump, en tant que président, a encouragé les inégalités avec sa loi fiscale de 2017 et que des soins de santé appropriés restent un rêve dans le pays le plus riche du monde ». 
 
Rashmee Roshan Lall se réfère ensuite à un livre sur le statut des immigrés aux Etats-Unis, de Chris Haynes, Jennifer Merolla et Karthick Ramakrishnan publié en 2016 et intitulé « Immigrant Framing : News Coverage », qui montre que les attitudes à l'égard de l'immigration changent lorsque l'économie tourne mal ou lorsque les politiciens s’emparent de cette question.
 
Lall écrit à la fin de sa note : « Le mur virtuel remonte aux États-Unis à il y a un siècle, lorsque le fait d'être blanc était le seul moyen pour obtenir la citoyenneté américaine. Il y avait à cette époque, des obstacles à l'immigration pour tout le monde sauf pour les gens du Caucase et de l'Europe de l’ouest. Au 21ème siècle, cette question souligne les écarts qui existent entre l'Amérique de Trump et les idéaux fondamentaux de ce pays ».
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