Facebook encourage la haine et le rejet des communautés musulmanes

9:35 - September 08, 2020
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Téhéran(IQNA)-Le géant des réseaux sociaux, Facebook a joué un rôle important, au cours de ces dernières années dans l’incitation à la haine anti-musulman.

Des rapports médiatiques et les associations de défense des droits de l'homme ont annoncé que ces dernières années, Facebook, en tant que géant des médias sociaux, avait joué un rôle important dans l'incitation à l'islamophobie et à la haine des musulmans, en particulier des musulmans du Myanmar, du Cachemire et de Palestine, et était une menace majeure pour les communautés musulmanes vulnérables.

En 2018, Yang Hee Lee, l'envoyé spécial de l'ONU pour les droits de l'homme au Myanmar, a accusé Facebook de fomenter la discorde et les conflits, et de diriger le génocide des musulmans rohingyas au Myanmar. « Facebook est désormais devenu un outil géant de propagande et a abandonné ses objectifs initiaux », a-t-il déclaré dans un communiqué.

Le rapport indique que des recherches récentes du Wall Street Journal montrent que Facebook privilégiait les profits et la politique, à ses responsabilités sociales et morales, en ce qui concerne la sécurité des minorités musulmanes. Un exemple est le refus de Facebook pour des raisons économiques, de punir un politicien indien de droite qui avait appelé à la violence contre les musulmans. Selon le Wall Street Journal, la décision de Facebook ne doit pas être considérée comme un simple accident mais dans le contexte plus large de la gestion commerciale de l’entreprise.

Lorsque Raja Singh, membre du Bharatiya Janata au pouvoir en Inde, a appelé au meurtre des réfugiés musulmans rohingyas et a menacé de détruire des mosquées, traitant les citoyens musulmans de l'Inde de traîtres, les employés de Facebook ont ​​décidé de bloquer son compte parce qu'il violait les normes de la société mais aussi parce qu'il était considéré comme une personne appartenant à une société dangereuse pour ses déclarations provocantes. Mais Ank Das, directeur des politiques publiques de Facebook en Inde, est intervenu pour protéger Singh des représailles car selon le personnel de Facebook cité par le Wall Street Journal, la punition des politiciens du parti de Narendra Modi aurait de mauvaises conséquences économiques pour la société. Cependant, Facebook a finalement été mis sous pression et a annoncé que le politicien indien extrémiste était sur la liste des personnes dangereuses pour ses discours de haine contre les musulmans, et a interdit ses activités sur ce réseau social.

Pendant des années, les pages Facebook ont ​​régulièrement publié la rhétorique antimusulmane haineuse de dirigeants du parti Bharatiya Janata, comme Kapil Mishra. Cette haine s’est transformée ensuite, en violences meurtrières avec les attaques antimusulmanes à Delhi en février, qui ont fait de nombreuses victimes et ont été les pires violences sectaires dans la capitale indienne, depuis plusieurs décennies.

« Il est clair que Facebook n'a pas l'intention de punir les promoteurs de la haine et de la violence, et que la sécurité des utilisateurs n'est pas une priorité », a déclaré Rana Ayub, une journaliste indienne. Cela confirme les réticences de Facebook à aider les inspecteurs en juin dernier. L'affaire est venue au premier plan lorsque la Gambie, devant le tribunal pénal américain, a demandé à Facebook de fournir tous les documents préparés ou publiés sur les responsables militaires et de sécurité du Myanmar, afin d'évaluer leur rôle dans la violence généralisée contre les Rohingyas. Les espoirs des activistes rohingyas ont augmenté lorsque Nathanil Glicher, responsable de la politique de cybersécurité de Facebook, a reconnu que l'entreprise avait fait des efforts clairs et délibérés pour diffuser sur Facebook, une propagande en faveur de l'armée birmane, et a déclaré : « Je ne dis pas que Facebook est directement impliqué dans le nettoyage ethnique au Myanmar, mais il est chargé de prendre des mesures pour empêcher que le Myanmar et ses dirigeants soient accusés d'incitation à la haine et au génocide. L'idée que Facebook est une plate-forme neutre basée sur la justice et l'égalité pour tous, est absurde car il s’agit d’une société est à but lucratif qui prend des décisions en fonction de l'argent qu’elles rapportent ».

Facebook a rejeté la demande d’enquête de la Gambie sur les violences contre les Rohingyas, arguant que la divulgation de tous les documents et contacts des hauts responsables de l'armée et de la police du Myanmar, était "extrêmement répandus" et nécessitaient un "accès privé et sans restriction" aux comptes.

Un rapport de 2019 indique que WhatsApp, désormais propriété de Facebook, a bloqué environ 100 comptes de journalistes et d'activistes palestiniens, les empêchant de partager des informations et de mettre leur site à jour, lors du bombardement israélien de Gaza en novembre 2019.

Facebook a également été accusé de soutenir Israël en publiant des slogans en arabe d'incitation à la violence, fermant les yeux sur les comptes israéliens qui appellent explicitement à la mort des Arabes.

Marwa Fatafa, écrivaine et analyste politique palestinienne, a affirmé que Facebook ne pouvait pas utiliser son ignorance comme excuse, et que les motivations économiques et politiques étaient les raisons pour lesquelles ce média social est conforme aux exigences du régime israélien.

Les journalistes et les militants des droits humains au Cachemire, accusent depuis des années Facebook de surveiller les contenus qui donnent une image négative des forces de sécurité indiennes. Quatre semaines après que l'Inde a levé l'autonomie du Cachemire en août 2019, Facebook a suspendu des dizaines de comptes dans les zones contestées, y compris la page "Stand with Kashmir", gérée par un Américain du cachemire basé à Chicago.

« Pourquoi ces restrictions touchent uniquement les musulmans ? », a demandé au Guardian, l'activiste cachemirien Radwan Sajid, « Facebook est partial en soutenant les crimes de l'armée indienne. D'autres peuvent dire ce qu'ils veulent, mais si les musulmans disent quelque chose, on leur coupe la parole. Ce n'est pas de la neutralité ».

Selon le rapport, il est clair que Facebook est contre les musulmans comme de nombreux membres de la communauté internationale qui sert les intérêts économiques et stratégiques des pays à majorité non musulmane. Ces géants des réseaux sociaux ne cherchent qu’à gagner plus d'argent.
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