Les États-Unis continuent de considérer l'Arabie saoudite comme un allié stratégique

11:01 - March 27, 2021
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Téhéran(IQNA)-L'une des promesses de Joe Biden lors de l'élection présidentielle américaine, était de revenir à l'accord nucléaire avec l'Iran.

Bien que Biden ait levé un certain nombre d'ordonnances de Trump, à ses débuts à la Maison Blanche, comme l'interdiction aux musulmans de certains pays de se rendre aux États-Unis, et a donné son retour pour le retour à l'Accord international de Paris sur le climat, Washington n'est pas encore revenu au JCPoA. Washington a souligné à plusieurs reprises, la nécessité de conclure un nouvel accord avec l'AIEA, qui comprendrait davantage d'engagements pour l’Iran, mais jusqu'à présent, il n'y a aucun signe d’une levée des sanctions et du respect de leurs obligations par les autres parties de l’accord, et l'Iran s'oppose à toute renégociation.

« Je pense que Joe Biden pendant sa présidence, devra résoudre tous les problèmes qui ont été laissés par l’ancien président. Biden doit également traiter des problèmes avec d'autres pays au Moyen-Orient comme l'Arabie saoudite. Biden ne veut pas évincer le prince saoudien Mohammed ben Salmane, mais en même temps, il doit établir une certaine distance.

Les États-Unis ne sont plus dépendants du pétrole saoudien et disposent de ressources énergétiques suffisantes, mais ils considèrent l'Arabie saoudite comme un allié stratégique dans la région et cherchent à maintenir des relations avec l'Arabie saoudite », a déclaré Stephen Chan, écrivain et professeur de politique mondiale à l’école d’études orientales et africaines (SOAS) de l'Université de Londres.

« En ce qui concerne l'Iran, il doit être très prudent et agir étape par étape. Je pense que Biden est sérieux quand il dit qu’il veut revenir à un accord avec l'Iran, et la présence de personnes dans son cabinet comme John Kerry, qui étaient impliqués dans les négociations sur l’accord nucléaire avec l'Iran, montre que Biden veut que l'accord se poursuive.

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Cependant, il y a des problèmes qui rendent les négociations difficiles, car beaucoup de choses se sont passées au cours des quatre années de mandat de Trump, et beaucoup de choses doivent être résolues. Dans le cas du Yémen, des mesures doivent être prises et comme je l’ai toujours dit, l’Arabie saoudite est un problème.

Le prince saoudien ben Salmane qui est directement impliqué dans l'assassinat de Jamal Khashoggi, dans la guerre au Yémen et la rupture des liens avec le Qatar, a commis de graves erreurs de politique étrangère. Il y a aussi des problèmes préoccupants concernant le financement du terrorisme en Occident, par certains éléments en Arabie saoudite, que les États-Unis tentent d'éliminer sans créer de tension.

Il y a d'autres problèmes au Moyen-Orient, comme la question palestinienne, qui n’ont pas été résolus. En d'autres termes, un accord sur la question nucléaire iranienne est plus facile pour les États-Unis, que de résoudre la question israélo-palestinienne. Je pense que de nombreux pays devraient être associés à cet accord. En d'autres termes, un accord multinational est nécessaire, non seulement avec la présence de pays occidentaux, mais aussi avec des pays comme le Japon qui peuvent ajouter de nouveaux angles et de nouvelles perspectives à l'accord.

L’Iran a des négociateurs très compétents et c'est une occasion pour l'Iran de se montrer au monde. Vous verrez qu'il y aura un accord fort au cours de la deuxième année de la présidence de Biden. Cet accord ne viendra pas soudainement, il reposera plutôt sur un ensemble de promesses réciproques des deux parties et sur la réduction des sanctions par Biden la première année. Pour les Américains, l'assouplissement des sanctions pourrait être une bonne offre, mais d'un autre côté, les engagements de l'Iran sont également importants.

Bien sûr, il y a le grand problème de savoir quel côté fera le premier pas, mais ces mesures doivent être prises de telle manière qu'aucune des deux parties ne se sente humiliée. C'est ce que font les diplomates professionnels. C'est un problème courant en diplomatie. Les Américains ont des pouvoirs européens et des pays comme la France pour le faire. Ils peuvent même utiliser des organisations non gouvernementales, telles que des universitaires, pour échanger des messages. Je pense qu'un nouvel accord sera conclu, mais cette question nécessite beaucoup de patience, de dialogue et de négociations pour être mise à jour.

À mon avis, le nouvel accord sera probablement un accord plus sûr en termes de paix. Il est très important de ramener l'Iran sur la scène et dans les relations internationales, afin d'être sur un pied d'égalité avec les autres pays. Il est important pour l'Iran, que ce qu'il fait le mette fondamentalement sur un pied d'égalité avec l'Arabie saoudite dans la politique américaine. En d'autres termes, non seulement la question nucléaire, mais aussi de nombreux problèmes dans la région, peuvent être résolus avec un bon équilibre et une reconnaissance diplomatique, acceptés par le monde.

En attendant, il y a de nombreux problèmes importants que les deux parties doivent faire progresser avec patience. Il y a eu beaucoup de dégâts pendant la présidence de Trump qui ne peuvent pas être réparés du jour au lendemain, et qui nécessitent des personnes qualifiées des deux côtés. L'un des tournants dans les négociations de John Kerry avec l'Iran a été qu'il a dit que les Iraniens ont une histoire et une civilisation glorieuses, et doivent être traités avec respect.

Ce comportement respectueux est devenu un élément clé des relations diplomatiques. Je pense qu'Anthony Blinken, le nouveau secrétaire d'État américain, essaiera de suivre ce comportement. La diplomatie culturelle est la première étape et il est très important de savoir que par rapport à un pays comme l'Iran, ils ont affaire à une fière civilisation ».

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