Le secrétaire général du Hezbollah libanais, Seyyed Hassan Nasrallah, a prononcé ce mardi 25 mai un discours à l’occasion du jour anniversaire de la libération du sud du Liban.
Le 25 mai 2021, cela fait 21 ans que l'entité sioniste a été expulsé du sud du Liban, un anniversaire qui est célébré cette année dans un contexte totalement singulier : la Palestine vient de remporter une franche victoire militaire au bout de 12 jours d'un conflit où les missiles de la Résistance ont mis au pas l'armée de l'air d'Israël. Le secrétaire général du Hezbollah y revient...
« Je félicite la très grande victoire de la Résistance à Gaza, une victoire à la fois du peuple palestinien et de tous les groupes de la Résistance. Désormais au mois de mai nous célébrerons deux grande victoires, celle de l'an 2000 et celle, acquise en 2021. Car cette récente bataille a été marquée par une brillantissime démonstration de force de tous les groupes qui composent la Résistance palestinienne et surtout des commandants de ses branches militaires. J'ai suis de près les évolutions dès le premier instant et je tiens surtout à rendre hommage a l'impérissable figure de la Résistance, le martyr Soleimani pour ses soutiens à la Palestine et au Liban. Au fait la victoire au Liban n'a été qu'un prélude à la victoire de la Palestine. Le Hezbollah a dédié sa victoire à la Palestine car c'est là notre objectif final. La victoire en l'an 2000 a eu des impacts stratégiques pour l'ennemi contre quoi il a mis en garde. Ce fut une victoire qui a placé le monde ennemi comme ami face une nouvelle réalité stratégique. »
« En effet la riposte de la Résistance palestinienne au régime occupant et à ses exactions à Cheikh Jarrah a été décisive, historique même. Or certains pays arabes ont refusé comme toujours de prendre parti et s'arranger aux côtés de la Palestine comme il faut et ce en dépit de tout ce qui s'y passe. Ces régimes ont même cherché à redorer le blason d'Israël. Mais Gaza, lui a pris de court amis et ennemis en mettant à exécution sa menace de riposte », a déclaré Seyyed Hassan Nasrallah.
Et d'ajouter: « En effet que Qods fasse son entrée dans le cercle des cibles favorites de menace et d'attaque d'Israël cela a poussé le commandant de la Résistance palestinienne à opter pour cette prise de position historique. Cette récente bataille n'a eu pour motif que la bêtise de l'ennemi sioniste, et surtout le fait qu'il a sous-estimé la Résistance et a mal calculé sa réaction. »
Le secrétaire général du Hezbollah a continué: « Le régime sioniste croyait que les réactions à la judaïsation de Qods n'iraient jamais au-delà des communiqués. Sa plus grosse erreur aura été de ne pas juger Gaza aussi déterminé. Les sionistes devront bien comprendre que la profanation de Qods et d'al-Aqsa et de leurs sacralité est bien différente de toute autre profanation et que la riposte à une telle offensive ne restera pas confinée aux frontières de la Résistance à Gaza. L'agression contre Qods et al-Aqsa cela équivaut à déclencher une guerre régionale. Une fois qu'Israël aura compris la portée de cette équation, il comprendra que toute offense contre al-Aqsa signifiera le déclin d'Israël. »
Et de souligner: « Le monde entier s'est senti placé face à une Palestine unie souveraine, au cours de cette bataille, une Palestine qui suit un seul et même objectif. L'Épée de Qods a ramené la Palestine au centre du monde, au coeur de l'actualité et a ravivé l'esprit de la Résistance pour que les terres occupées soient reprises. Cette opération a porté un coup assassin à la normalisation. Le deal du siècle est mort et le hideux visage de l'apartheid Israël a une fois été porté au grand jour. »
« L’une des conséquences de l’Epée de Qods aura été l'engagement total et entier de Gaza dans l’équation de la Palestine, et c'est là un acquis historique. Idem cette capacité nouvelle de Gaza à tenir les délais de ses tirs de missiles. Qualitativement, quantitativement et en termes de portée, les missiles de Gaza ont été différents. Quand un sioniste ne se sentira pas en sécurité en Palestine il la quittera et c'est le moins qu’il est prêt à faire. L’Épée de Qods a paralysé la donne sécuritaire en Israël et en termes d'acquis militaires c'est sans précédent.
Après cette bataille c'en est fini de l'image d'un Israël, "paradis des investisseurs" ! Une autre conséquence a été l'engagement de la Palestine historique dans la bataille contre l'ennemi sioniste, ce que ce dernier considère comme une menace existentielle. Et puis le renseignement sioniste a échoué face aux missiles de la Résistance tout comme le Dôme de fer. »