Selon Russia Today, l'Observatoire d’Al-Azhar dans un rapport intitulé « Carte de l’islam en Autiche, Motifs et craintes », a écrit que le nombre de musulmans en Autriche atteignait les 800 000 personnes, c'est-à-dire environ 8% de la population totale du pays.
L'Observatoire d’Al-Azhar a noté que le nombre de musulmans en Autriche, était le plus élevé parmi les États membres de l'UE, ajoutant : « L'Autriche est le seul pays parmi les États membres de l'UE, qui a reconnu l'islam comme religion officielle en 1912. Cela a joué un rôle majeur dans la création d'une minorité musulmane dans le pays où une journée « Mosquée ouverte » a été organisée pour la première fois en octobre 2013, qui a joué un rôle important dans l'établissement de relations entre musulmans et non-musulmans. Le président autrichien, Alexander van der Belen, en avril 2017, a invité toutes les femmes autrichiennes à porter l’hijab en solidarité avec les femmes musulmanes, dans la lutte contre l'islamophobie. En janvier 2020, Van der Belen a de nouveau défendu le droit des femmes musulmanes à porter l’hijab dans la société autrichienne, suite à une décision de l'Assemblée nationale autrichienne d'interdire l’hijab pour les filles du primaire à la mi-mai 2019. Cette décision a provoqué de nombreuses réactions parmi les musulmans de ce pays. Par la suite, le 27 mai 2021, la ministre autrichienne de l'Intégration, Susanna Robb, a annoncé le lancement du projet « Carte de l'islam en Autriche », qui fournit des informations sur 623 associations, les établissements d'enseignement islamique et les mosquées en Autriche, leurs tendances idéologiques et leurs relations avec l’étranger.
Depuis la publication de la carte de l'Islam en Autriche, un certain nombre d'institutions islamiques ont signalé des attaques contre des musulmans, des menaces et des provocations à de nombreuses mosquées de Vienne, Mödling et Leopoldstadt, que le mouvement extrémiste « de droite » a revendiquées.
Le Centre islamique a appelé à des discussions avec les communautés islamiques modérées sur le projet, pour atteindre les objectifs du projet de manière modérée, sans compromettre les droits et la sécurité des musulmans ni inciter à la violence, et de manière à empêcher les groupes extrémistes d'abuser de ces informations.
Al-Azhar a souligné que les banderoles avec des expressions racistes placées par des extrémistes devant certaines mosquées, constituaient une menace évidente pour les musulmans, qui devait être prise au sérieux.