Le plan coranique est organisé chaque année en été dans le but de promouvoir la mémorisation du Livre Saint et de diffuser la culture et les enseignements coraniques dans la société.
Dans le cadre de ce plan, chaque semaine, des versets du Coran avec des thèmes spéciaux sont sélectionnés et leurs interprétations sont discutées dans divers programmes de télévision et de radio.
Ensuite, un concours est organisé sur les leçons et les discussions.
Voici une interprétation du verset 104 de la sourate Al-Imran du Saint Coran, donnée dans le « plan coranique de 1455 »:
وَلْتَكُنْ مِنْكُمْ أُمَّةٌ يَدْعُونَ إِلَى الْخَيْرِ وَيَأْمُرُونَ بِالْمَعْرُوفِ وَيَنْهَوْنَ عَنِ الْمُنْكَرِ وَأُولَئِكَ هُمُ الْمُفْلِحُونَ
Que soit issue de vous une communauté qui appelle au bien, ordonne le convenable (el-Mârûf) et interdit le blâmable (el-Munker). Et voila ceux-là atteindront le Salut(la Félicité éternelle dans le Paradis et le bonheur d’ici-bas).
1. Ce verset parle de la formation de groupes chargés d’enjoindre le bien et d’interdire le mal dans la société. Le fait que la question d'enjoindre le bien et d'interdire le mal apparaisse dans les versets relatifs à l'unité des musulmans, montre qu'il existe une relation entre ces deux devoirs et l'unité des musulmans. C'est-à-dire que l’absence de commandement du bien et d'interdiction du mal dans la communauté, met en danger l'unité sociale et que le maintien de l'unité sociale n'est pas possible sans un contrôle public.
2. Les versets coraniques et de nombreux hadiths montrent l'importance de ces deux devoirs sociaux. Un hadith de l'Imam Bagher (as) déclare : « Enjoindre le bien et interdire le mal sont deux grandes obligations divines qui assurent le reste des obligations. Grâce à elles, les routes sont sécurisées, les affaires du peuple sont licites, les droits des gens sont respectés, les terres sont fertiles, les ennemis sont punis et les travaux avancent ». (Wasa’el ol shi’a vol 11 p 395, hadith 6).
3. Les mauvaises actions sont au détriment de tous. Par conséquent, enjoindre le bien et interdire le mal sont des devoirs et un droit pour tous, à cause des liens qui lient les membres de la société.
4. Le commandement du bien et l'interdiction du mal ont deux étapes :
--La première étape est le devoir de chacun de commander ce qui est bien et d'interdire ce qui est mal, de protester et de critiquer les auteurs d’actes malfaisants.
--La deuxième étape concerne un groupe spécial de musulmans qui agissent collectivement et ont un large éventail de pouvoirs et de champs d'action, dans certains pays islamiques.
5. Dans ce verset, le terme "ummah" est mentionné et signifie que le commandement du bien et l'interdiction du mal doivent être accomplis par un groupe cohérent et organisé.
6. Seuls ceux qui sont soucieux de la croissance et de la réforme de la société, et enjoignent le bien et interdisent le mal, sont les vrais sauveurs et connaitront la prospérité, la croissance et la victoire. Les gens qui ne se soucient pas de leur société et leurs familles sont eux, confrontés à des problèmes et privés du salut.
7. Les verbes dans les phrases de ce verset, étant au présent, cela indique que ce devoir d'enjoindre le bien et d'interdire le mal est permanent et continu.
8. Dans le verset, les mots « commandement » et « interdiction » sont utilisés qui montre que les personnes qui accomplissent ce devoir social doivent agir à partir d'une position élevée et pouvoir donner des ordres. Bien sûr, enjoindre le bien et interdire le mal ont des degrés dont un des degrés est le pouvoir de donner des ordres.