
Pour mesurer le « degré d’influence de l’islamisme politique », cette revue « dédiée à la résistance aux extrémismes et aux fanatismes sous toutes leurs formes » a analysé les réponses obtenues par l’Ifop auprès d’un échantillon de 1.005 personnes de religion musulmane vivant en France métropolitaine, en utilisant ses propres indicateurs conçus avec des experts supervisés par le média lui-même.
L’Ifop, contactée par l’AFP, assure avoir « administré l’enquête » et « traité les données » tout en précisant que « l’analyse et l’interprétation des résultats sont du ressort des chercheurs d’Ecran de veille ».
« Cela n’a rien d’exceptionnel. Il s’agit par ailleurs d’indicateurs pointus qui ont été validés par l’Ifop mais qui ne relèvent pas de notre champ de compétence », précise François Kraus, directeur du pôle politique/actualités de l’institut de sondage.
Selon le second volet de cette étude, réalisée par téléphone du 8 août au 2 septembre 2025, « 23% des musulmans de France âgés de 15 ans et plus » se disent « proches du courant de pensée des Frères musulmans », à des degrés divers - plus de la moitié (52%) en étant « éloignés ».
La publication du premier volet, en novembre, portant sur le rapport des fidèles à l’islam, notamment des jeunes musulmans, avait suscité de vives réactions.
Des associations du culte musulman ont porté plainte, dénonçant des « questions orientées », ce qu’a contesté l’Ifop, qui a défendu sa méthodologie et a annoncé une plainte contre deux députés LFI dénigrant cette enquête.
Publié en mai dernier, un rapport sur les Frères musulmans commandé par le gouvernement français avait mis en garde contre une « menace pour la cohésion nationale » avec le développement d’un islamisme « par le bas ».
En juillet, le président Emmanuel Macron avait annoncé plusieurs « mesures d’entrave » pour mieux lutter contre l’islamisme, via des sanctions financières et une surveillance accrue des associations.
Nice Matin