Œuvres iraniennes au Musée d'art islamique de Malaisie
Bien que la Malaisie soit constitutionnellement un pays laïc, l'islam est reconnu comme la religion de la Fédération malaisienne et est profondément enraciné dans la vie et la culture malaises. L'intérêt pour l'art islamique a considérablement augmenté ces dernières années. En réponse à cet intérêt croissant, la Malaisie a créé le Musée des arts islamiques de Malaisie qui est le plus grand musée d'art islamique d'Asie du Sud-Est, ouvert en 1998 par la famille Bukhari. Le musée est installé dans un bâtiment de 30 000 m2 dans les jardins de Lake Gardens, dans la zone touristique de Kuala Lumpur.
Ce musée dispose de deux galeries d'expositions temporaires d'œuvres islamiques, une bibliothèque de livres islamiques, une bibliothèque pour enfants, un centre de restauration des livres et de recherche, un restaurant de style arabe islamique, et deux étages d’expositions permanentes.
Ce musée comprend 12 galeries. La première galerie est une galerie architecturale qui comprend des répliques de bâtiments de la période islamique comme le Taj Mahal, le tombeau de Timur, la Sainte Mosquée de La Mecque, la mosquée de Jérusalem et la mosquée d’Ispahan. La deuxième galerie du musée comprend des manuscrits et des corans d'Afrique du Nord au Moyen-Orient, des livres de hadiths et de prières, des actes de mariage, des couvertures de livres et des textes philosophiques et scientifiques. La troisième galerie concerne la période islamique de l'Inde avec des ustensiles luxueux et émaillés en verre et en métal, des œuvres en céramique, des peintures, des bijoux, des armes et des armures. La quatrième Galerie concerne l’art islamique chinois avec des œuvres appartenant à la dynastie Ming (XIIIe-XVIe siècles après JC), qui fut l’époque de l'apogée de l'Islam en Chine. La cinquième galerie concerne l'art malais terme utilisé pour désigner une grande partie de l'Asie du Sud-Est, du Vietnam et du Cambodge au sud de la Thaïlande, de la Malaisie, de l'Indonésie, du Brunei et du sud des Philippines. La sixième galerie du musée est consacrée aux bijoux de l'époque islamique, et se concentre davantage sur les bijoux d'Asie centrale, les bijoux turkmènes, principalement en argent et ornés de pierres d'agate rouge, et les bijoux ouzbeks ornés de corail, de turquoises et de perles, des couronnes de mariée et des œuvres précieuses de l'Inde ornées de pierres précieuses, de diamants, d’émeraudes et de rubis. La septième galerie est consacrée aux textiles et aux vêtements, la huitième galerie aux armes et aux armures, la neuvième galerie aux pièces de monnaie traditionnelles et aux tampons des pays islamiques, la neuvième galerie abrite le Musée des objets métalliques d'Egypte, d'Inde, d'Iran et d'autres pays islamiques, des plateaux, des chandeliers, des lampes à huile, et parmi ces œuvres, une lampe haute du VIIe siècle du Khorasan, un samovar appartenant à la période des Qâdjârs et des bougeoirs datant des VIIIe et IXe siècles. La onzième galerie est celle des poteries et des céramiques de l'Empire ottoman, de la Turquie et de l'Iran. La plupart des œuvres de la collection sont des céramiques de la période des Qâdjârs, des plats dorés de Kāchān et des bols décorés de calligraphies de Neishabour. La douzième galerie est celle des œuvres en bois de la période islamique, de différentes régions, dont l'Iran, la Turquie ottomane et l'Inde, des sculptures et des ornements en ivoire. Comme dans les autres galeries, les œuvres d'Iran donnent un brillant particulier à cette section, avec des œuvres des périodes safavides et Qâdjârs.
