Le rôle de la finance islamique dans la croissance économique nigériane
Le Nigeria, avec une population d'environ 150 millions d'habitants, est le pays le plus peuplé d'Afrique. Le système financier islamique, d'autre part, est une industrie de plusieurs milliards de dollars qui étend sa portée mondiale et est un point fort pour le Nigeria et son économie.
Les banques nigérianes ont un fort désir d'opérer sur la scène mondiale, ce qui améliore les perspectives de partenariats stratégiques et de liens avec d'autres institutions financières mondiales fournissant des services financiers islamiques.
Les réformes économiques du Nigeria et les notations acceptables par les agences de notation mondiales, font de l'économie nigériane une destination d'investissements fiables.
De 1993 à 1995, les investisseurs ont commencé à demander des licences bancaires pour les banques islamiques. Cependant, ces initiatives n'ont pas été mises en œuvre en raison du non-respect des exigences de la Banque centrale du Nigeria par les investisseurs et le manque de connaissances, de compétences et de capacités techniques pour réglementer et superviser les banques islamiques
Un autre problème est le manque de détermination du gouvernement à reconstruire les infrastructures du Nigeria et à investir massivement dans des secteurs vitaux tels que l'électricité, les routes, les chemins de fer, etc. En attendant, le gouvernement nigérian offre aux banques islamiques la possibilité de participer à ce travail, en utilisant diverses méthodes de financement conformes à la loi islamique comme les Sukuks.
En 1996, Habib Bank Plc a ouvert un guichet bancaire sans intérêt qui offrait à ses clients, un nombre limité de services conformes à la charia. Cependant, comme il n'y avait pas de cadre pour la banque sans intérêt dans le pays, cet effort n'a pas enregistré de succès ni de croissance significative. En 2004, la demande de banques entièrement exemptes d'intérêts s'est poursuivie de la part des investisseurs, et des licences ont été accordées à Ja'iz International Plc pour établir et financer Ja'iz Bank.
Le manque d'outils de gestion des liquidités conformes à la charia, a empêché les banques islamiques d'investir leurs liquidités excédentaires dans divers secteurs rentables, ce qui les a désavantagées par rapport à leurs homologues classiques. Le marché interbancaire actuel et les outils utilisés par la Banque centrale du Nigéria pour les opérations de politique monétaire, sont tous basés sur des intérêts et manquent de titres équivalents ou d'instruments conformes à la loi islamique.
