La venue des Norvégiens de Taake a attisé les tensions. Le groupe de black métal devait être en concert le 5 septembre prochain dans la salle Backstafe by the Mill dans le quartier de Pigalle à Paris. Mais les positions islamophobes et néonazis du chanteur ont fait réagir au sein des adeptes de métal. La salle de concert a finalement retiré l'affiche du concert en catimini.
Dans un communiqué publié le 17 août dernier, la Horde, collectif parisien antifasciste, assure avoir été alerté "sur la venue à Paris d'un groupe ouvertement islamophobes jouant avec les symboles nazis". Et c'est avant tout vers le chanteur Ørjan Stedjeberg, connu sous le nom d'artiste Hoest, que les regards se tournent.
Des inscriptions "anti-islam"
"En 2007, le chanteur de Taake est apparu sur scène avec une croix gammée peinte sur son torse lors d’un concert à Essen", écrit la Horde dans son communiqué. En cause également, les positions islamophobes de l'artiste.
Il aurait porté un t-shirt lors d'un concert à Glasgow en 2013 avec un croissant, symbole de l'islam, barré en rouge. Le groupe de métal a aussi vendu un t-shirt avec l'inscription "anti-islam" au dos en 2019.
Le collectif antifasciste assure avoir contacté la salle parisienne, ainsi que le producteur du concert Garmonbozia, "nous attenons leur retour", soulignent-ils.
"En tant qu’amateurs et amatrices de metal et antifascistes, nous ne tolérerons ni racisme, ni apologie du nazisme dans notre scène", assurent-ils.
D'après Donatien Huet, journaliste à Médiapart, la salle qui devait accueillir le groupe de métal a "discrètement retiré" son affiche de son événement sur Facebook. Le nom du groupe a également disparu de son site internet.