La présence des musulmans en Europe, s'est surtout faite par l’Espagne et le Maghreb (Algérie, Maroc, Tunisie). Du fait de la présence des Fatimides au Maghreb, l'école des Ahl al-Bayt (as) étaient forte dans cette région qui a toujours eu des tendances plus ou moins chiites.
La plupart des immigrés musulmans français sont originaires du Maghreb. Au siècle dernier, il y a eu une grande vague d'immigration maghrébine, après les Première et Seconde Guerres mondiales. La Grande Mosquée de Paris a été construite en 1926, en l'honneur des musulmans qui ont perdu la vie pendant la Première Guerre mondiale, et dans cette mosquée, il y a toujours eu des rassemblements de soufis et d’adeptes des Ahl al-Bayt (as). Les chiites français ont une présence active dans la société de ce pays. Selon certaines statistiques, il y a plus de 350 000 chiites actifs dans ce pays. Les chiites du Liban, d'Iran, d'Irak, du Pakistan, ainsi que les chiites d'origine française, font partie des groupes chiites les plus importants de ce pays, et ont des centres islamiques actifs où ils enseignent les connaissances islamiques et chiites.
Maitham Danmazou, militant musulman français, a présenté à l’Agence iranienne de presse coranique (Iqna), les activités de la communauté islamique et chiite dans ce pays, et a déclaré : « Je suis né d'un père iranien et d'une mère française et j'ai grandi dans ce pays. Je suis en Iran pour étudier les sciences religieuses, depuis un an. Al hamdulillah, je suis né dans une famille musulmane pratiquante. Grâce à Dieu, j'ai appris les enseignements islamiques dans les centres islamiques et les mosquées qui existaient dans notre quartier. Dans l'atmosphère irréligieuse de la France, Dieu nous a fait la grâce de mieux comprendre la valeur de la religion. J'ai fait des études d'infirmier et que je suis actif dans ce domaine. Quand j'étais adolescent à Paris, j'ai fait la connaissance d’un centre appelé Al-Ghadir, créé il y a 30 ans par les frères maghrébins puis par les frères libanais. J'ai aussi connu le foyer des jeunes musulmans de Paris, où les jeunes musulmans sont actifs. Nous avons récemment créé un centre appelé le « Centre islamique français » avec les frères iraniens, et nous avons des relations avec les autres frères musulmans, y compris les Indiens, les Khojah, les Afghans et autres. J'étais responsable du département de la jeunesse au centre Al-Ghadir. Ce centre propose des programmes religieux spéciaux pour toutes les occasions religieuses pendant le mois de Muharram et le Ramadan.
Il y a beaucoup de pression contre les militants musulmans, la France est le seul pays au monde où l’hijab est interdit dans les écoles, et où la prière au travail est un problème. L’islamophobie en France, est plus un phénomène politique. Avec l'émergence de Daech et de certains mouvements extrémistes, et les actes terroristes qu'ils ont commis dans ce pays, des doutes ont surgi dans l'opinion publique, à propos de l'islam. Bien que les politiciens aient créé un environnement difficile pour les musulmans ces dernières années, les activités islamiques sont en développement. Il est de notre devoir, en tant que musulmans, d'être de bons exemples et de montrer que le véritable islam n'a rien à voir avec ces mouvements extrémistes.
Le premier contact des Français avec les musulmans s'est fait par la guerre et la colonisation des terres islamiques, et peut-être que son influence demeure encore.
Bien sûr, nous n’avons pas beaucoup de problèmes avec les gens en général, seules les personnes moins éduquées qui ne connaissent pas les musulmans, peuvent mal se comporter envers la communauté islamique.
Ces dernières années, les politiciens utilisent la vision négative qu’ont les gens des musulmans, pour réussir aux élections et gagner en popularité. Certains d'entre eux disent même que les musulmans sont la cause des problèmes de ce pays, notamment le manque d'opportunités d'emploi, et qu'ils devraient retourner dans leur pays. Mais la majorité de la société française n'a pas de problème avec les musulmans, et nous avons vu que des politiciens extrémistes comme Eric Zemmour n’ont pas réussi aux élections.
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