Le Gazaoui qui restaure gratuitement les Corans

A Gaza, reclus dans une pièce d’une mosquée devenue son petit atelier, un Palestinien de 68 ans est totalement absorbé par une noble tâche, dont il s’acquitte, depuis plus d’un mois, avec une extrême minutie.

Chaque jour que Dieu fait, Hisham Barzeq, muni de colles spéciales, de cartons de reliure et autres matériels bon marché, s’affranchit du joug cruel de l’oppression israélienne, en s’appliquant à restaurer bénévolement des exemplaires anciens ou endommagés du Livre Saint. 

Ainsi qu’il l’a confié à Shehabnews, s’il met du coeur à l’ouvrage pour donner une seconde vie à des copies usagées du Coran, c’est pour éviter à ses coreligionnaires de payer des frais de restauration prohibitifs. Après y avoir fait face lui-même, il a décidé de donner libre cours à son talent manuel pour contourner cet écueil, et par là même accomplir une bonne action appréciée de Dieu.

« J’ai cherché alors un moyen pour restaurer moi-même, bénévolement, les nombreux exemplaires du Coran qui avaient besoin de l’être. J’ai aussi entrepris de le faire pour gagner la récompense de Dieu », a souligné Hisham Barzeq, en remerciant vivement son généreux mécène : l’un des membres bienveillants de la mosquée de Gaza qui prend volontiers en charge les frais liés à l’achat des matériaux nécessaires.

Dans la plus grande prison à ciel ouvert du monde, ce soixantenaire palestinien ne s’est jamais senti aussi libre que lorqu’il s’enferme dans son atelier, à l’intérieur d’une enceinte sacrée musulmane, pour réaliser un vrai travail d’orfèvre que seule la Lumière divine éclaire. 

A sa manière, il a fait sienne la belle phrase du défunt Mahmoud Ebrahim Salameh, l’illustre calligraphe égyptien qui consacra sa vie entière à sublimer le Saint Coran : « La rédaction du Coran est une forme de prière et une action appréciée de Dieu, si l’intention est pure ».

oumma