Discipline dans le Coran / 15

L'axe de l'ordre social en Islam

7:33 - May 06, 2024
Code de l'info: 3488428
IQNA-Le Coran considère le Coran et le Prophète (psl) comme les axes de l'ordre et de l'unité de la société islamique.

A qui les musulmans devaient-ils s’adresser après la disparition du prophète (psl) ?

La réalisation des objectifs islamiques n’est possible que grâce à un ordre social global car l'Islam est une religion globale qui tient compte de tous les aspects, individuels et sociaux, de la vie humaine, et oriente toutes les affaires dans le sens du monothéisme et de l'adoration de Dieu.

Puisque les différentes attitudes et traditions ne parviennent pas à organiser un tel ordre, le Coran dit : 

«وَ اعْتَصِمُوا بِحَبْلِ اللَّهِ جَمِيعًا وَ لَا تَفَرَّقُوا»

« Et cramponnez-vous tous ensemble au « Habl » (câble) d'Allah et ne soyez pas divisés » (Coran 3 :103)

Dans ces versets, le Coran présente l'attachement au Prophète (psl) et aux versets divins, comme l'attachement à Dieu et la garantie de Sa guidance.

Dans la sourate An-Nisa, Dieu insiste sur le fait que suivre le Messager d'Allah (psl) dans toutes les affaires, et être soumis et satisfait du résultat de son arbitrage, sont des conditions de la vraie foi :

«فَلَا وَرَبِّكَ لَا يُؤْمِنُونَ حَتَّى يُحَكِّمُوكَ فِيمَا شَجَرَ بَيْنَهُمْ ثُمَّ لَا يَجِدُوا فِي أَنْفُسِهِمْ حَرَجًا مِمَّا قَضَيْتَ وَيُسَلِّمُوا تَسْلِيمًا»

« Non ! Par ton Seigneur ! Ils ne seront pas croyants aussi longtemps qu'ils ne t'auront demandé de juger de leurs disputes et qu'ils n'auront éprouvé nulle angoisse pour ce que tu auras décidé, et qu'ils se soumettent complètement [à ta sentence] » (Coran 4 :65)

Mais qui était l'exemple de la miséricorde de Dieu et l'axe de l'ordre social après le Prophète (psl) ?

Si nous considérons le Coran et la Sunna comme les moyens de résolution des différends, nous pouvons voir que tout au long de l'histoire de l'Islam, de nombreux courants se sont formés qui ont donné, au livre et à la Sunna, des significations différentes.

Mais en se référant au Coran, nous sommes confrontés à la notion de «ولی » (gardien).

Le Coran demande aux musulmans de se référer au Coran à la fois dans les disputes

«Puis, si vous vous disputez en quoi que ce soit, renvoyez-le à Allah et au Messager » (Coran 4 :59)

et dans l'analyse et la compréhension de questions complexes :

«وَ لَوْ رَدُّوهُ إِلَى الرَّسُولِ وَ إِلَى أُولِي الْأَمْرِ مِنْهُمْ لَعَلِمَهُ الَّذِينَ يَسْتَنْبِطُونَهُ مِنْهُمْ»

« S'ils la rapportaient au Messager et aux détenteurs du commandement parmi eux, ceux d'entre eux qui cherchent à être éclairés, auraient appris (la vérité de la bouche du Prophète et des détenteurs du commandement) » (Coran 4 :83)

Les « gardiens » cités dans le Coran, ne bénéficient pas de la révélation et leur travail consiste uniquement à émettre des opinions qu'ils jugent correctes et à qui l’obéissance est obligatoire tout comme l'obéissance au Messager, dans ses opinions et ses paroles :

«أَطِيعُوا الرَّسُولَ وَ أُولِي الْأَمْرِ مِنْكُمْ»

« Ô les croyants ! Obéissez à Allah, et obéissez au Messager et à ceux d'entre vous qui détiennent le commandement » (Coran 4 :59)

La condamnation de l’obéissance aux règles des Taghut dans le verset suivant (Nisa' : 60), suggère que le gardien n'impose pas de règles autres que les règles de Dieu et du Messager, et que ses décisions sont conformes au Coran et la Sunna :

« N'as-tu pas vu ceux qui prétendent croire à ce qu'on a fait descendre vers toi [prophète] et à ce qu'on a fait descendre avant toi ? Ils veulent prendre pour juge le Tâghût, alors que c'est en lui qu'on leur a commandé de ne pas croire »                       (Coran 4 :60)

Par conséquent, l'obligation de leur obéir est égale à l'obligation d'obéir à Dieu et à Son Messager. Etant donné que nous n’avons pas le pouvoir d’identifier ces personnes, nous avons besoin que Dieu et le Prophète (psl) les présentent, et il existe de nombreux hadits sur ce sujet comme le hadith Saqalain du Prophète de Dieu (psl) qui a été rapporté dans de nombreux livres de hadiths notamment dans le Sahih de Muslim :

«... وَأَنَا تَارِکٌ فِيكُمْ ثَقَلَيْنِ: أَوَّلُهُمَا كِتَابُ اللهِ فِيهِ الْهُدَى وَالنُّورُ فَخُذُوا بِكِتَابِ اللهِ، وَاسْتَمْسِكُوا بِهِ فَحَثَّ عَلَى كِتَابِ اللهِ وَرَغَّبَ فِيهِ، ثُمَّ قَالَ: «وَأَهْلُ بَيْتِی أُذَكِّرُكُمُ اللهَ فِی أَهْلِ بَيْتِی، أُذَكِّرُكُمُ اللهَ فِی أَهْلِ بَيْتِی، أُذَكِّرُكُمُ اللهَ فِی أَهْلِ بَيْتِی»

(صحیح مسلم، دار احیاء‌التراث العربی، ج۴،‌ ص۱۸۷۳، حدیث ۳۶

« Je laisse parmi vous deux choses précieuses : le Livre de Dieu où se trouve la guidée et la lumière, et mes Ahl al-Bayt dont vous ne devez pas oublier les droits »

phrase qu’il a répétée trois fois.

Sahih de Muslim vol 4 p 1873, hadith 36

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