La Grande mosquée de Paris appelle le gouvernement à condamner "sans équivoque" les discriminations visant les musulmans, estimant que la fermeté martelée lundi par le Premier ministre Gabriel Attal au dîner du Crif devait "s'appliquer de manière équitable à toutes les communautés".
Lundi soir au dîner du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), Gabriel Attal avait promis une "fermeté exemplaire" face à l'antisémitisme et estimé que "l'islamisme est un péril grave pour notre République et un des visages les plus dangereux, les plus destructeurs de l'antisémitisme".
"La Grande mosquée de Paris accueille favorablement" la déclaration du Premier ministre sur "les tensions intercommunautaires et la nécessité de ne pas laisser le cynisme politique diviser notre société", affirme le recteur de la mosquée Chems-eddine Hafiz, dans un communiqué consulté par l'AFP. "Nous partageons sa préoccupation quant à toute tentative d'instrumentalisation des identités religieuses à des fins partisanes", ajoute-t-il.
"Nous appelons le Premier ministre et son gouvernement à montrer l'exemple en condamnant explicitement et sans équivoque toute forme de discrimination et de stigmatisation à l'encontre des musulmans français", ajoute-t-il.
Le recteur de la Grande mosquée, qui a rappelé avoir participé ce lundi au lancement des "assises de lutte contre l'antisémitisme" initiées par le gouvernement, s'inquiète aussi de "l'extension dans l'espace public du faux et antinomique concept d'antisémitisme musulman, qui stigmatise injustement les musulmans français".
rtl