Il est également chargé du cours d'études islamiques à l'Université de Senshu et superviseur du département d'études islamiques à l'Université de Keio.
Concernant ses activités auprès des musulmans japonais, Al-Mansour a déclaré : « Dès le début de mon séjour au Japon, j'ai essayé de connaître la communauté musulmane et j'avais hâte de participer aux activités islamiques. C'est pourquoi, dès la première année de mon séjour au Japon, j'ai commencé à lire les sermons de la prière du vendredi, à l'Université d'Ibaraki, et ce travail s'est poursuivi tout au long de mes études, c'est-à-dire pendant les années 1990 à 1992. Durant cette période, j'ai essayé d’unifier la minorité musulmane et j'ai créé à cet effet, une salle de prière permanente pour les musulmans. J’ai prononcé des sermons du vendredi à l'université d'Hiroshima de 1992 à 1997, et j’ai été nommé responsable du groupe d'étudiants musulmans de cette université. Ma première conférence en japonais, sur l'Islam, s’est déroulée à l'Université d'Hiroshima ».
Ses autres activités incluent la participation au comité de révision de la traduction du Coran en japonais, et la gestion de l'Institut islamique de la Grande Mosquée de Tokyo.
Al-Mansour a réalisé le projet de traduction du Coran en japonais, à la demande du Département des Affaires Religieuses de Turquie. Un comité était composé de sept personnes pour corriger la traduction du Coran : Mme Nishida Kyoko (japonaise) (traductrice en anglais), Adel Hirofumi Aoki (japonais), Ahmad Al Mansour (syrien), Ahmad Naoki Maino (japonais), Mme Migumi Maha Kenjo (japonaise) et Hani Abdul Hadi (japonais), membre du comité de révision, et Abdul Karim et Shigro Shimoyama (superviseurs de la langue cible).
Al-Mansour a déclaré : « La traduction était principalement faite à partir de l’anglais, et notre tâche était de comparer la traduction avec le texte arabe du Coran. Nous avons tenu de nombreuses réunions pour évaluer les différentes opinions sur la traduction de certains versets, et prêté beaucoup d'attention aux versets similaires et au concept de l'infaillibilité des prophètes.
La première édition de la traduction du Coran a été réalisée en 2021 à Ankara, à un tirage de 5 000 exemplaires. Cette traduction a été publiée sous deux formes, une traduction japonaise sans le texte du Coran, et une traduction japonaise avec le texte du Coran.
L'une de mes autres tâches consistait à écrire un livre sur le Hajj et l’Omra en trois langues, arabe, japonais et anglais, qui a été distribué par voie électronique aux pèlerins, au cours du dernier pèlerinage.
Mais mon projet de traduction le plus important a été la participation à la correction de la traduction du Coran en japonais, publiée par le Département turc des affaires religieuses.
Je suis en train de traduire le livre «لاتحزن» (Ne sois pas triste) du Cheikh A’ez Al-Qarni, dont 75% a été traduit et complété par de nombreuses notes nécessaires à la compréhension du lecteur japonais. Ce livre a été réalisé avec mon élève, le Dr Maha Migumi Kanju. Le livre «العقیدة الاسلامیة» ( les croyances islamiques) publié par le Dar Al-Afta de Jordanie est l'une de mes traductions en japonais, réalisée à la demande du Dar Al-Afta. Dans ce travail, je collabore avec Maha Migumi Kenjo et Hani Abdolhadi, tous deux musulmans japonais et parlant couramment l'arabe, qui sont mes étudiants.
Le livre :
«المُتَلازِمَاتُ اللَّفْظِيَّةُ الشَّائِعَةُ لِلنَّاطِقينَ بِغَيرِ العَرَبِيَّةِ مُرَتَّبَةٌ حَسْبَ المُسْتَوَيَاتِ» d’Abdul Qadir al-Khalaf, a aussi été traduit avec la coopération du Dr Maha Megumi Kanjo et du Dr Hani Abdul Hadi ».
Ce traducteur syrien est aussi l’auteur de six traductions du Coran en japonais, des traductions des livres ایها الولد» » et « بدایة الهدایة » de l'Imam Abi Hamid Al-Ghazali, du Sahih Bukhari et du Sahih Muslim.
Au sujet des six traductions du Coran en japonais, il a expliqué : « Les anciennes traductions utilisaient des termes difficiles et anciens, nous avons donc essayé de choisir des termes plus simples dans les nouvelles traductions. Pour atteindre cet objectif, nous avons utilisé des commentaires importants et j'ai personnellement préféré le commentaire de l'Allameh Saboni. La traduction des concepts du Coran étant pratiquement une traduction d’interprétations, je ne vois pas d'obstacle au nombre de traductions qui est proportionnel au nombre d'interprétations.
La difficulté des termes arabes et de leur traduction en japonais, est l'un des défis les plus importants auxquels nous sommes confrontés chaque jour dans le travail de traduction. Il faudrait créer un comité permanent pour la traduction des termes islamiques et vérifier leur traduction, car il existe de nombreuses différences et jusqu'à présent, il n'y a pas de coordination entre les termes japonais et les autres langues ».