Iyad Ag Ghaly, est le leader incontesté du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM), lié à Al-Qaïda, qui opère au Mali, au Burkina Faso et au Niger.
Le JNIM est accusé de nombreuses attaques contre les forces nationales et d’atrocités contre la population civile.
Ag Ghaly dirigeait auparavant le groupe jihadiste Ansar Dine qui a envahi la ville connue sous le nom de « Perle du désert » il y a plus de dix ans.
Également connu sous le nom d’« Abou Fadl », Ag Ghaly est recherché pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité qui auraient été commis à Tombouctou, a indiqué la CPI.
Parmi les crimes commis figurent des meurtres, des viols, de l’esclavage sexuel et des attaques contre des bâtiments considérés comme des monuments religieux et historiques.
Les juges ont émis un mandat d’arrêt contre Ag Ghaly à la mi-2017, mais le document est resté secret au cours des sept dernières années en raison des « risques potentiels pour les témoins et les victimes ».
La CPI « à la demande du procureur, a rendu public un mandat d’arrêt contre Iyad Ag Ghaly pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité qui auraient été commis dans le nord du Mali entre janvier 2012 et janvier 2013 », a indiqué le tribunal de La Haye dans un communiqué.
« M. Ghaly n’est pas détenu par la CPI », a déclaré la cour.
Ansar Dine a occupé Tombouctou en 2012, brandissant des pioches dans 14 des célèbres mausolées de saints musulmans de la ville. Le groupe a également fait régner la terreur parmi la population locale.
Ag Ghaly est un vétéran des conflits internes au Mali.
Touareg du nord du Mali, il est apparu pour la première fois sur scène lors d’une rébellion touarègue dans les années 1990.
Après un ralentissement, il se consacre aux affaires, avant de revenir publiquement au militantisme en 2012, avec le groupe Ansar Dine nouvellement créé.
Cette année-là, les séparatistes touaregs lancent une rébellion dans le nord du Mali, qui est rapidement reprise par les jihadistes.
Cet événement a déclenché un conflit sanglant qui s’est désormais étendu au centre du pays et aux pays voisins, le Burkina Faso et le Niger.
Ouverte en 2002, la CPI est la seule cour indépendante qui enquête et poursuit les pires crimes commis au monde. Cependant, la Cour n’a pas la capacité de détenir des suspects et compte sur les États membres pour procéder aux arrestations.
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