Le parti travailliste au pouvoir en Australie, prévoit des sanctions sévères pour ceux qui rejette ses positions politiques. La sénatrice australienne Fatima Peyman, âgée de 29 ans, avait déjà été suspendue du groupe parlementaire du Parti travailliste.
Fatima Peyman a annoncé sa démission jeudi lors d'une conférence de presse, et a déclaré : « C'est une question sur laquelle je ne peux pas faire de compromis ».
Le Premier ministre australien, Anthony Albanese, a déclaré que Mme Peyman l'avait remercié et avait nié les accusations pour lesquelles elle avait été contrainte à démissionner.
Fatima Peyman qui est la première et la seule femme politique à porter le foulard en Australie, poursuivra désormais ses activités en tant que sénatrice indépendante.
Lors d’une conférence de presse, elle a déclaré : « Contrairement à mes collègues, je sais ce que l'on ressent lorsqu'on est victime d'une injustice. Ma famille n’a pas fui un pays déchiré par la guerre, pour que je reste silencieuse lorsque je suis témoin de crimes contre des innocents ».
La guerre à Gaza, qui a fait jusqu'à présent près de 38 000 morts, est une question politique sensible en Australie, que tous les partis cherchent à gérer avec précaution. Le gouvernement australien est officiellement favorable à une solution à deux États, mais après avoir essayé, sans succès, d’inclure une condition selon laquelle toute reconnaissance de la Palestine doit faire partie d’un processus de paix, il a finalement abandonné le projet de formation d’un État palestinien.
Fatima Peyman a déclaré que lorsqu'elle est passée par le Sénat, pour voter aux côtés des membres du Parti Vert, elle a rencontré un très bon soutien de la part de certains collègues et des pressions de la part d'autres, et a souligné qu'elle avait également reçu des menaces de mort et des courriels complètement opposés, de la part du peuple australien.
Fatima Peyman a annoncé son exclusion par le parti travailliste, dans un communiqué, et a expliqué qu'elle avait été écartée des réunions, des discussions de groupe et de toutes les commissions parlementaires.
Les travaillistes affirment que le Premier ministre pense que Fatima Peyman pourrait chercher à rejoindre un groupe islamique, ou former un nouveau parti qui attirerait les électeurs musulmans.