La liberté de pensée dans les enseignements de l’Imam Hussein (as)

18:49 - July 21, 2024
Code de l'info: 3489207
IQNA-Une véritable prise de conscience naît lorsque nous reconnaissons le droit à la liberté de pensée.

Hossein Hojatpanah, secrétaire du département de sociologie des pays islamiques, a déclaré dans une interview avec l’Agence iranienne de presse coranique (Iqna) de Qom : « L'un des concepts du mouvement d’Ashura qui n'a pas été beaucoup abordé jusqu’à ce jour, est le concept de liberté qui est un rêve constant de l'humanité mais est devenu un élément fondamental dans la façon de penser de l'époque moderne. 

La liberté comprend la liberté d'action, la liberté de choix, de style de vie, de travail et d'études, mais l'aspect fondamental qui ouvre la voie à la liberté dans ces domaines, est la liberté de pensée qui se manifeste dans l'action et dans les faits. 

L'Imam Hussain (as), en tant que personnalité avec différentes dimensions spirituelles, matérielles, individuelles et sociales, a été placé dans une situation où il ne voulait absolument pas prêter allégeance au pouvoir, et autant que possible, il voulait empêcher la guerre, la violence, les conflits et les effusions de sang,                                                

L'Imam Hussein (AS) savait que lui, sa famille et ses compagnons, pouvaient être attaqués à Médine, que leur sang serait versé et qu'il serait contraint de se défendre, il quitta donc Médine pour la Mecque où  les effusions de sang sont interdites. Son séjour à La Mecque, coïncidait avec les mois interdits et la saison du Hadj, c’est-à-dire dans un moment et un lieu sûrs. 

Après La Mecque, l'Imam poursuivit son voyage vers l'Irak et Koufa, en réponse aux lettres que les gens de Koufa lui avaient envoyées. Tout au long de cette route, l'Imam fit des discours, écrivit des lettres et envoya des représentants dans les deux villes importantes de Koufa et Bassora.
 

L’Imam n'utilise aucune tactique « médiatiques », de « communication » et de « comportement » pour augmenter le nombre de ses partisans, qui sont complètement conscients et libres de rejoindre ou non l'Imam Hussain (AS).                                          

En 61 de l'hégire, la culture tribale était dominante et dans les conflits et les guerres, les anciens de la tribu donnaient des ordres et tous les hommes de la tribu les suivaient. Les opposants à l'Imam Hussain (as) utilisèrent ce pouvoir des anciens des tribus pour obliger les gens à se battre avec l'Imam Hussain (as). 

Ces gens qui avaient écrit entre 12 000 et 18 000 lettres à l'Imam, ont été influencés par les anciens et leur opinion a changé. Mais d'un autre côté, personne n’a rejoint l'Imam Hussein (as) poussé par le chef de la tribu. 

L'Imam Hussain (as) prononça un discours le jour d'Achoura et les jours précédents, et ses arguments avaient une dimension rationnelle et se référaient à des indicateurs sociaux mesurables. 
Toutes ses déclarations étaient basées sur la vérité et l'honnêteté. 

L'Imam Hussein (as) est un bateau de sauvetage qui peut nous sauver des crises et des problèmes. Sortir des problèmes signifie le développement, l'un des fondements du développement est la participation, et cette participation signifie que les gens doivent être conscients et libres de choisir de faire ou de ne pas faire une action. 

Le jour d'Achoura, certains compagnons de l'Imam Hussain ont quitté les lieux, et l'Imam leur a immédiatement donné la permission, cela signifie qu'il n'y avait aucune contrainte, et que tout ce qui s’est passé était le résultat d’un choix totalement libre. 

La nuit d'Achoura, l’Imam a dit à ses compagnons de profiter de l'obscurité de la nuit pour se sauver. 
Dans le discours chiite, tous les Imams sont une seule et même personne, c'est donc le même chemin que le père et le frère de l'Imam Hussain (as) ont pris, après le Prophète (psl). 

L’Imam Ali (as) était le chef de la communauté, mais comme les gens ne voulaient pas de lui, il s'est retiré et est revenu quand la communauté le voulait. L'Imam Hassan (as) lorsque l’Imam Ali a été assassiné le 21ème jour du mois du Ramadan, avait une armée de plus de 95 000 personnes à Kufa, prêtes à combattre Muawiya, mais estimant que la majorité des gens n’était pas avec lui, il a abandonné le gouvernement et a respecté les droits et la liberté du peuple.

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