Le verset le plus long du Coran (sourate Baqarah, verset 282) est consacré à ce sujet, et le Commandeur des Croyants, l'Imam Ali (as), a également dit : « Dieu Tout-Puissant, respecte les droits de Ses serviteurs avant de faire respecter Ses propres droits ».
L’Agence iranienne de presse coranique (Iqna) a abordé la question importante des droits d’autrui, au cours du mois de Muharram de cette année, à partir du livre « Haqq al-Nas, relation entre les droits du peuple et la morale islamique » de l'Ayatollah Azami Mazaheri.
Dans le 23ème chapitre sur le droit à la liberté, l’auteur écrit : « Amir al-Mu'minin (as) dans une lettre adressée à son fils, l’Imam Hassan Mojtaba (as), déclare : ْ
«وَلَا تَكُنْ عَبْدَ غَيْرِكَ وَقَدْ جَعَلَكَ اللَّهُ حُرَا «
« Ne sois pas l’esclave d’un autre que Dieu qui t’a affranchi »
La liberté a plusieurs dimensions comme la liberté économique qui signifie que chacun est libre de choisir son emploi et la manière de dépenser ses revenus dans le cadre de la charia, de la raison et de la loi.
Le Prophète (psl) disait avec insistance : « Les gens ont le pouvoir sur leurs richesses. Ils ont le droit de saisir ce qu'ils ont obtenu par des moyens légitimes. Le caractère sacré des biens d'un croyant est comme le caractère sacré de son sang ». La liberté sociale signifie que l'homme est libre d'agir selon ses coutumes, est libre dans le choix d'un conjoint, le choix du logement et du lieu de vie, le choix du type de vêtements et le choix des personnes qu’il fréquente, et personne n'a le droit de le forcer. Bien entendu, cette liberté est définie dans le cadre de la charia, de la raison et du droit, et ne doit pas conduire à limiter la liberté ou à violer les droits d'autrui.
La liberté de pensées n’est pas seulement le droit des personnes, mais aussi une condition nécessaire pour réussir sa vie et choisir le bon chemin. Tout comme l'imitation, aveugle et irréfléchie, est répréhensible du point de vue de la raison et de la charia, l'imposition de pensées et d'opinions est également rejetée. Fondamentalement, imposer une opinion et forcer la pensée ne fonctionnent pas et ne donnent pas de résultats, et il est impossible de changer les idées de quelqu'un par la menace et la coercition. Les humains dans le cadre de la loi, sont libres et indépendants dans l'expression de leurs opinions et de leurs idées, à condition qu'ils n'induisent pas en erreur les autres, et évitent toute insulte à la dignité des individus ou au caractère sacré des religions.
A l’époque de l'Imam Sadegh (as), des gens comme Ibn Abi al-Awja avaient des idées athées et blasphématoires dont ils discutaient librement avec l'Imam, à la Mosquée al-Haram, sans aucune crainte, et l'imam donnait des réponses logiques à leurs erreurs.
La liberté politique signifie que chaque être humain est libre de choisir et d’exercer une activité politique. Le droit de choisir librement les dirigeants, de les superviser et de les critiquer, et plus précisément le droit à l’autodétermination, font partie des libertés politiques tant qu’elles ne conduisent pas à un complot pour un renversement qui peut être réprimé.
La liberté spirituelle signifie l’absence de soumission à autre que Dieu, l’absence d’adoration d’autre que Dieu et d’espoir en autre que Dieu.
Le Coran estime nécessaire de se libérer de l'esclavage de l'âme, condamne l'obéissance à Satan «لَا تَعْبُدُوا الشَّيْطَانَ إِنَّهُ لَكُمْ عَدُوٌّ مبين» et insiste sur la foi en l'unicité de Dieu, à la prophétie des messagers divins, à l'Imamat de leurs successeurs, et à la foi aux livres célestes.