Est-il possible d’augmenter les acteurs régionaux dans l’axe de la résistance ?

7:01 - August 14, 2024
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IQNA-En 2008, sur une proposition du Conseil culturel et avec l'approbation du Haut Conseil de la Révolution Culturelle, le 13 aout a été désigné « Journée de la Résistance islamique ».

Le 13 août est le jour où, selon le guide suprême de la révolution, l'Ayatollah Khamenei, le Hezbollah a donné une nouvelle dignité au monde arabe et à l'islam, le jour où le régime sioniste a été vaincu et le jour où les graines de la résistance ont porté leurs fruits.

Dans un entretien avec l’Agence iranienne de presse coranique (Iqna), Bilal Al-Laqis, écrivain, analyste politique libanais né en 1977, dans la ville de Babalak, au Liban, et professeur à l'Université de Beyrouth, a déclaré : « Depuis l’effondrement de l’Union soviétique, l’Asie occidentale a été divisée en deux axes politiques, de sorte que la plupart des événements étaient le reflet, direct ou indirect, du conflit entre ces deux axes. En fait, cette confrontation est un combat entre l'hégémonie de l'Occident sous le contrôle des États-Unis, et la volonté des nations de parvenir à la liberté et à l'autonomie, comme l’a fait la République islamique d'Iran dont les positions sont les premiers et les plus éminents interprètes de la plupart des événements survenus dans la région depuis les années 90 jusqu’à aujourd’hui.                                          

Les États-Unis comptaient sur Israël pour imposer leur culture, leurs valeurs et leur présence militaire dans la région, et ont jeté les bases d’une réconciliation entre les pays arabes et le régime sioniste. La République islamique d'Iran a pu défier ce pays et sa politique, à un moment où le monde se soumettait aux Etats-Unis, et est devenue le premier problème des Etats-Unis dont la légitimité et la puissance ont été remises en cause. 

Le monde arabe a toujours été le théâtre d’une concurrence intense entre plusieurs capitales, de sorte que la région n’a jamais eu un pays assez fort pour diriger les autres, et a toujours été le jouet des superpuissances. Au stade actuel, l’Arabie saoudite cherche à se créer une nouvelle identité avec le projet Neom, et la Turquie a révisé sa politique en prenant conscience des limites de sa puissance. L’Égypte, est aujourd’hui en plein effondrement et confrontée à des défis dus à des problèmes économiques et de ressources en eau. C’est pourquoi on prévoit que dans le monde arabe, nous assisterons probablement à l’émergence d’une nouvelle puissance pour des pays comme l’Algérie, qui tentent de profiter de la faiblesse et de l’hésitation des autres Arabes. 

Aujourd’hui, Israël souffre de la confusion provoquée par la profonde scission de ce régime et la perte de confiance à tous les niveaux, et n’a aucun espoir pour son avenir, ce qui est sans précédent dans l’histoire du régime sioniste. 

D’un autre côté, la République islamique d'Iran progresse de manière continue vers ses objectifs et définit ses approches et ses exigences, nous affirmons aujourd'hui, en toute confiance, que l'Iran est devenu la superpuissance régionale qui a réussi dans une large mesure, à transformer les menaces en opportunités, et est devenue un modèle d’indépendance et de soutien économique aux nécessiteux. 

Aujourd’hui, l’Iran a réussi dans ses relations extérieures et a soutenu ses alliés de telle manière qu’il n’a ni perdu son identité et ses caractéristiques, ni altérer l’identité de ses alliés. L’Iran a pu créer des alliances fortes avec les forces de résistance et leurs communautés, avec le moins d'aide possible, comparée au soutien fourni par l'Occident et les pays arabes du Golfe persique, à leurs alliés dans la région et dans le monde.  

L’Iran a étendu son influence sur la scène internationale, et a montré sa puissance dans les mers jusqu’en Afrique et en Amérique latine. Dans ce contexte international, l'Iran devrait jouer un rôle important car il a trouvé une place et un discours particuliers dans le nouveau monde qui ne devra pas être basé sur des critères de richesse, de puissance matérielle et de hiérarchie, ni sur des critères de force ou militaires, il s’agira de gouvernements qui ne seront fondés ni sur la démocratie libérale, ni sur l’oppression et l’injustice, ni sur l’unilatéralisme. 

Le nouveau monde attend des règles et des normes différentes issues de la résistance et de la foi. 
La première question est la poursuite du discours et de l'approche de la résistance, pour faire face au régime sioniste et à la menace de son existence dans la région. Le deuxième point est de ne pas se laisser entraîner par les séditions qui tentent de nous attirer. Les attaques sévères lancées contre nos valeurs et le Coran, sont la preuve de la colère des ennemis. La troisième question est d'éviter tout conflit ou friction entre les pays arabes, qui satisferait les exigences des Etats-Unis et d'Israël. L’intérêt des pays de la région aujourd'hui, consiste à se rassurer mutuellement et à être convaincus que nous sommes en position de force et capables d’agir. 

C'est pourquoi l'Iran et les autres pays arabes devraient élaborer un véritable plan de coopération, afin de réaliser leurs intérêts communs. Le quatrième enjeu est le renforcement du front intérieur et de la résistance, pour franchir cette étape qui peut se poursuivre pour diverses raisons.

Premièrement, il faut donner au gouvernement irakien la possibilité de jouer un rôle politique plus important dans les questions régionales. Nous avons besoin d'un pays arabe qui parle avec les Arabes, soit compatible avec nos points de vue, et présente une vision ou un projet pour la création d'un système régional par l'Iran, avec la coopération et l'assistance de la Russie et de la Chine.

آیا می‌توان بازیگران منطقه‌ای در محور مقاومت را افزایش داد؟

Deuxièmement, l’Iran peut, en supprimant les tensions dans la région, faire de l’Arabie saoudite un partenaire dans la résolution des crises au Liban, en Syrie et au Yémen. 

Troisièmement, après la guerre au Yémen et le retrait de l’Arabie saoudite de tous les domaines de confrontation, ce pays ne représente plus, pour nous, une menace stratégique.

Quatrièmement, nous pouvons encourager les nations, en particulier les nations africaines, à rejeter le colonialisme occidental et à lutter pour une véritable indépendance. 

Cinquièmement, en plus de fournir un soutien militaire aux pays en souffrance, l'Iran a également joué le rôle de soutien économique. L'Iran devrait donc être en mesure de mieux jouer son rôle économique international en s'occupant plus rapidement de ses affaires économiques, et en ne perdant pas de temps.

Sixièmement, nous devons développer nos relations avec l'Algérie et le Pakistan, et utiliser les conditions et les besoins de la Jordanie pour ouvrir des relations diplomatiques avec ce pays.

L'application de la loi « César » contre la Syrie, vise à créer des restrictions pour les alliés de l'Iran, c'est pourquoi notre priorité au stade actuel, est économique, et l'ouverture des marchés aux pays du front de résistance, est une priorité.

Huitièmement, certaines associations civiles peuvent chercher à influencer nos politiques en exerçant leur influence dans nos pays. Nous pouvons renforcer nos relations sociales et économiques en créant des dizaines de ces associations qui remplaceraient les associations civiles affiliées aux Occidentaux.
Neuvièmement, nous devrions placer la question de la Palestine en tête des priorités et chercher à créer une unité dans la région. 

Dixièmement, l’arène mondiale d’aujourd’hui n’est plus fondée sur une coalition d’orientations, le principe de coalition avec n'importe quel parti, doit reposer sur les critères de défense de la Palestine et de développement pour surmonter la grave crise économique. La situation au Yémen, en Syrie, en Irak et au Liban doit être examinée séparément.

Finalement, à ce stade, la priorité doit être donnée aux alliés, mais dans le cas des autres, les relations avec eux, doivent être fondées sur des intérêts mutuels ».

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