Les autorités sionistes ont été invitées à préparer des opérations d’approvisionnement en eau, en électricité et même des opérations de sauvetage, et l’agence de sécurité du Shin Bet a préparé des abris souterrains pour les commandants et les hauts responsables.
Ali Maroufi Arani, expert du sionisme et du judaïsme, dans un article qu'il a donné à l’Agence iranienne de presse coranique (Iqna), a déclaré : « Les Israéliens disent qu’ils ne veulent pas aggraver les tensions avec l’Iran, mais ils sont nerveux et inquiets. Les autorités israéliennes ont ordonné à la population de ne pas organiser de grands rassemblements, de fermer toutes les écoles et camps d'enfants pendant la fête juive de Pessa’h, ainsi que certaines plages et sites de voyage ».
Amos Yadlin, l'ancien chef des renseignements militaires israéliens, a accusé Netanyahu d’avoir entrainé le pays dans une guerre d'usure, ajoutant : « L’économie continuera à se détériorer et notre réputation dans le monde, diminuera. Les problèmes continueront avec les tribunaux internationaux. La vérité est que la stratégie de « victoire totale » de Netanyahu sert la stratégie de l’Iran visant à renverser complètement Israël ».
Selon les médias israéliens de cette semaine, sur la situation tendue en Palestine occupée, la menace de réponse de l’Iran, suite à l'assassinat d'Ismail Haniyeh, a paralysé Israël. La 13ème chaîne de télévision du régime sioniste a rapporté, il y a quelques jours, que l'armée [israélienne], craignant la réponse de l'Iran, avait recruté et mis en état d'alerte les forces de réserve, dans les formations de défense aérienne.
Le réseau Al-Mayadeen a déclaré que ces médias avaient annoncé que l'armée israélienne avait relevé le niveau d'alerte et que les soldats réguliers et de réserve qui prévoyaient de voyager, avaient reçu un avis d'annulation de voyage par crainte que ces soldats soient pris pour cibles, en dehors des territoires palestiniens occupés.
La 14ème chaîne israélienne a déclaré : « Près de 100 000 Israéliens sont bloqués à l'étranger, par peur d'une attaque iranienne. Au cours des 50 dernières années, nous n'avons pas connu une telle situation. Nous avons été attaqués trois fois en un an, le 7 octobre, le 14 avril et maintenant, nous sommes aux bords d'une attaque de l'Iran et de ses alliés ».
De nombreux citoyens israéliens passent leurs nuits avec des médicaments contre l'anxiété et la peur, et d'autres, cherchent un psychologue également anxieux, pour une thérapie dans des abris chauds, exigus et sombres, avec des gens et des soldats fatigués et déprimés par cette longue période de guerre.
Les titres du journal israélien « Yediot Aharonot » parlent de la peur et de la terreur dans les territoires occupés, du matin au soir, et accuse le gouvernement belliciste de Netanyahou. Ce journal poursuit, décrivant la peur et l'anxiété des citoyens et des soldats israéliens après la récente attaque du Hezbollah : « Dimanche matin (jour d'Arba’in), les rues de Haïfa et de Tel-Aviv étaient désertes. Les commerçants ont déclaré que certains étaient entrés pour acheter des provisions de nourriture et d'eau ».
« Vous ne pouvez pas regarder le ciel s'enflammer sans avoir peur », explique le Dr Cecily Grocher, psychiatre et psychologue hospitalière à Tel Aviv. « Que dites-vous à vos enfants ? « Ils ne comprennent pas ce qui se passe ». Je suis chargée de la préparation aux situations d'urgence et je traite des patients anxieux et déprimés à proximité de chambres ou d'abris protégés. Dans une certaine mesure, je peux calmer les gens mais au final, les mêmes patients viennent tous les soirs, et ma psychothérapie ne mène à rien ».
Les étudiants israéliens déclarent ouvertement qu’ils ne se sentent plus en sécurité en Israël, et tentent de poursuivre leurs projets éducatifs en Amérique, en Angleterre ou en France.
Mitchell Barak, expert israélien en matière de sécurité et de sondages, et ancien adjoint de Netanyahu, a déclaré : « Nous vivons dans un vide auquel nous n'avons jamais été confrontés auparavant. L'Iran a perturbé notre vie et nos projets quotidiens, avec son éventuelle attaque, et nos jeunes, hommes et femmes, désespèrent de pouvoir s'amuser en famille, avec leurs parents et amis ».
Les habitants des territoires occupés disent : « Nous pensons que personne ne sait ce qui va se passer, tout le monde essaie de comprendre quelle sera la réponse, d’où elle viendra et ce que cela signifiera pour nous. Nous vivons tous dans la peur et l’attaque de l’Iran sera différente de celle du Hamas et du Hezbollah. On se demande comment les missiles et les drones iraniens peuvent être vus dans le ciel la nuit, avec tous ces systèmes anti-aériens, et s’abattre au sol, malgré les missiles d'interception des Usa et de leurs alliés ».
Le journal anglais Guardian a déclaré qu'au lieu d'attaquer Israël, l'Iran pourrait cibler les responsables de l'assassinat d'Ismail Haniyeh. Mais la chaîne hébraïque « Kan » a écrit : « Israël estime que le quartier général de l'état-major général de l'armée et le ministère de la Sécurité à Tel-Aviv, sont des cibles possibles de l'Iran et du Hezbollah ».
Indépendamment de ces spéculations confuses, une chose est claire pour le journal « Yediot Aharnot » : « La force de dissuasion d’Israël a complètement disparu et les Israéliens ont tous peur. Les agences de sécurité israéliennes estiment que le Hezbollah sera le premier attaquant. La réponse de l’Iran pourrait consister à tirer des centaines de missiles et de drones sur Israël. Le pire scénario pour Israël, serait une double attaque de l’Iran et du Hezbollah ».