Réaliser une œuvre sur le Prophète (psl) est une fierté et l’histoire d'un profond amour + vidéo

10:22 - September 21, 2024
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IQNA-Le cinéma hollywoodien réalise depuis longtemps des films sur Jésus et les prophètes d’Israël. Cependant, peu de films ont été réalisés sur la vie et la personnalité du Prophète de l'Islam (psl) comme il le mérite.

Le film « Le Messager », réalisé par Mustafa Akkad, réalisateur d'origine syrienne, avec Anthony Quinn et Irène Pappas, est sorti en 1976, et a été acclamé dans le monde entier. Ce film raconte la vie du prophète, Hazrat Muhammad (psl), depuis ses quarante ans jusqu'à sa mort, et les premiers jours de l'Islam.

Quarante ans plus tard, Majid Majidi, célèbre réalisateur iranien, a produit un film intitulé « Muhammad Rasoulullah » en 2015, qui raconte l'enfance de Muhammad (psl). L'histoire du film commence avec la présentation de la période de l'ignorance (préislamique) et des conditions sociales au moment de la naissance du Prophète, et se termine lorsqu'il avait 12 ans.

A l’occasion de l'anniversaire de la naissance du Prophète (psl), l’Agence iranienne de presse coranique (Iqna), a eu une conversation avec A.R. Rahman, musicien indien et compositeur du film « Muhammad Rasoulullah », né en 1967 à Chennai, en Inde. Ses parents, hindous, l'ont nommé Dilip Kumar. Il s'est converti à l'islam dès son plus jeune âge, et a abandonné l'école à l'âge de 16 ans pour se consacrer, comme son père, à la musique. Il a débuté ses activités professionnelles dans le domaine de la composition cinématographique, dans les années 1990, et en 2009, le magazine « Time » l'a élu comme une des 100 personnes les plus influentes.

Allah Rekha Rahman a remporté de nombreux prix internationaux, quatre prix nationaux et six autres prix pour la meilleure performance musicale dans des films indiens. De plus, il a remporté quinze prix du festival Filmfare et en 2006, un prix de l'Université de Stanford.

En réponse à la question de savoir ce qui l'a poussé à composer la bande originale du film « Muhammad Rasoulullah », Rahman a déclaré : « Un de mes amis m'a dit que M. Majidi, un réalisateur iranien très célèbre en Inde, voulait me rencontrer. L’intention de Majidi était de présenter ce film au monde entier et pas seulement à l'Iran ou à l'Arabie Saoudite.

La musique de ce film est essentiellement une bande sonore orchestrale avec des éléments arabes. Dans certaines scènes, un refrain est utilisé, comme dans la scène miraculeuse où le poisson sort de la mer, et la scène où le chameau arrive chez Amina. Majidi a représenté le chameau comme un ange qui a amené Halima à Amina.

روایت آهنگساز فیلم «محمد رسول الله»

Les chœurs sont en fait, des salawats car la musique du film devait être impressionnante et nous ne pouvions utiliser autre chose que les salawats.

Je pense que le Prophète appartient à tout le monde et l'utilisation des éléments de différentes cultures renforce l'amitié. Par exemple, la musique que nous entendons dans la séquence du dernier Hadj, a des thèmes arabes et indiens. J’aime beaucoup la musique de Maurice Jarre et ce qu'il a fait dans le premier film sur le prophète de l’islam, mais je pensais que dans le film de Majidi, nous avions besoin d'instruments arabes et orientaux comme le luth et le duduk arménien, ainsi que des flûtes et d'autres instruments, ce qui fait que la musique de cette œuvre est complètement différente.

L'intention des créateurs était très pure et ils voulaient seulement que davantage de gens voient ce récit afin de connaitre notre Prophète, notre culture et l’amour du prophète. Mais malheureusement, le fossé dans le monde, est très grand et certaines réactions négatives ont été constatées. J'avais prédit que dans les 10 prochaines années, la réception du film serait meilleure que lors de sa première sortie, car tous les jugements disparaîtraient et les gens le regarderaient avec une vision plus large.

روایت آهنگساز فیلم «محمد رسول الله»

Tout ce qui est envoyé au Prophète, que ce soit les Salawats, les salutations, les Fatiha ou toute autre supplication, se reflète sur vous et votre entourage. Pour moi, le qawwalî (genre musical, populaire en Inde et au Pakistan, qui exprime une dévotion) est un culte, comme lorsque vous marchez et réciter les salawats. Chanter des hymnes à la louange du Prophète (psl) est pour nous, un véritable culte ».

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