Selon bamada.net, suite à cet incident, le guide de la communauté, Me Ousmane Barry, a dénoncé publiquement ce qu'il considère comme une ingérence du Haut Conseil Islamique du Mali (HCIM). Selon lui, le HCIM aurait exercé des pressions sur les autorités pour empêcher l'ouverture de la mosquée, arguant que les pratiques de la communauté pourraient troubler l’ordre public. La communauté Chahidou, qui récite ses prières à voix haute, est ainsi perçue comme une secte par certains responsables religieux.
Pour Me Barry, cette spécificité dans la prière ne devrait pas poser problème, d’autant que la liberté de culte est garantie par l'État malien. Il déplore que le HCIM veuille imposer ses normes religieuses à toute la communauté musulmane, alors que les Chahidou prônent un retour exclusif au Coran, sans recours aux hadiths, qu’ils jugent sources de division.
Barry a également rappelé que leur pratique s’inscrit dans un respect total du Coran, rejetant toute contrainte en religion, conformément au verset 256 du Chapitre II du Coran. Il affirme que sa communauté est persécutée uniquement parce qu'elle adopte une approche différente de l’islam, en refusant notamment la Sunna et les enseignements extra-coraniques.
Enfin, la communauté Chahidou envisage de poursuivre la lutte pour ses droits en tenant des réunions pour décider des actions futures. Me Barry appelle les autorités à protéger les libertés religieuses pour tous et met en garde contre une influence excessive du HCIM sur l'État.