Le directeur d'IQNA parle de

L'ignorance moderne dans le monde d'aujourd'hui

13:57 - November 12, 2024
Code de l'info: 3490379
IQNA-Alireza Davoudi, expert en médias et sciences cognitives, et Jalil Baytmashali, responsable de l'Organisation coranique universitaire et de l'Agence internationale de presse coranique (Iqna) ont participé à un programme sur les conflits de discours dans les domaines culturels, sociaux, politiques, sécuritaires et économiques. 

Alireza Davoudi a déclaré : « Nous avons trois missions pour les médias. Bien sûr, cela ne veut pas dire que ces missions proviennent uniquement de ce support.  On dit parfois que le Coran est le livre de tous les musulmans, mais les interprétations du Coran dans le domaine opérationnel, donnent lieu parfois, à la République islamique, et parfois, à l’organisation terroriste de daesh.

Dans l'axe de la résistance, nous ne reconnaissons pas du tout le concept de compréhension et de dialogue avec le régime sioniste, parce que nos sources sont en conflit les unes avec les autres.  Si les sionistes agissaient sur la base de la Torah, nous l’accepterions, mais lorsqu’ils agissent sur la base d’une distorsion, c’est autre chose.

Les médias ou ceux qui n’observent pas les principes fondamentaux de l’éthique, ne comprennent pas quel discours existe dans la République islamique et dans la Révolution islamique. Au sens actuel du terme, ces médias peuvent être des médias, des personnes différentes, des idées différentes, les Abu Sufyans, la BBC, certaines publications et médias nationaux.

Par conséquent, on entre dans la notion de conflit ou de transformation d'un bon message en un mauvais message, et dans le domaine du conflit et de la controverse. À partir de là, le discours se transforme en un discours et un dialogue 100 % conflictuels et controversés, mentionnés à plusieurs reprises dans le Coran. Si cette hypocrisie devient un comportement et une organisation comportementale qui se manifestent chez l'individu et apparaissent dans les médias, nous serons confrontés à la chute définitive des médias ».

Jalil Baytmashali, directeur de l'Agence internationale de presse coranique (Iqna), a déclaré : « Compte tenu des différentes interprétations du Coran, nous devons savoir que ce livre, avant d'entrer dans ces discussions, a présenté plusieurs questions dans le domaine des médias. La première chose est la connaissance du public qui permet de proposer des solutions adaptées aux problèmes. Il y a 1400 ans, quelqu'un dans une péninsule où il n'y avait ni Internet, ni Instagram, ni Telegram, ni réseaux sociaux, a fait en sorte que ses ennemis d'aujourd'hui, font tout pour empêcher la propagation de son discours.  La deuxième étape consiste à comprendre précisément les besoins du public. La troisième étape consiste à produire un message adapté au public et la quatrième étape concerne les méthodes de production du message. 

 

Jalil Baytmashali, directeur de l'Agence internationale de presse coranique (Iqna)

Le Coran a utilisé l’encouragement et la punition dans ce contexte, et dit que si vous faites le bien vous irez au paradis, et que si vous faites le mal, vous irez en enfer. Avec les sages, Dieu a utilisé le raisonnement et la preuve et a dit : 

««قُلْ هَاتُوا بُرْهَانَكُمْ إِنْ كُنْتُمْ صَادِقِينَ  »
« Dis, si tu dis la vérité, apporte ta raison »

La position des intellectuels, des personnalités importantes et des érudits est très importante aux yeux de Dieu. Dieu, Tout-Puissant, a traité ces personnes avec beaucoup de sagesse. Concernant les gens de mauvaise foi, Dieu dit qu’ils savent que vous dites la vérité et que vous avez raison, mais ils s’obstinent et cela peut être qualifié d’hypocrisie. Le regard divin sur le public, est que l’humanité et la dignité humaine doivent être respectées et occupent une place particulière. De ce point de vue, le message n’est pas transmis d’un maître (supérieur) à un sujet (inférieur), et le propriétaire du message ne se considère pas comme le maitre de l’auditeur. 

Dieu, Tout-Puissant, déclare dans la sourate Furqan :
«الَّذِينَ يَسْتَمِعُونَ الْقَوْلَ فَيَتَّبِعُونَ أَحْسَنَه
« Ils écoutent et choisissent le meilleur »

Les vrais serviteurs qui s'acquittent bien de leurs responsabilités sociales ont des indicateurs. Dieu, Tout-Puissant, dit :
«وَالَّذِينَ إِذَا ذُكِّرُوا بِآيَاتِ رَبِّهِمْ لَمْ يَخِرُّوا عَلَيْهَا صُمًّا وَعُمْيَانًا «
« Lorsque les versets de leur Seigneur leur sont rappelés, (ils) ne deviennent ni sourds ni aveugles » (Coran 25 :73)

Si nous voulons parler d’une bonne compréhension de l'auditoire, nous devons admettre que la connaissance du public du Guide suprême de la Révolution islamique, est tout à fait extraordinaire. Jusqu’à présent, il a écrit deux lettres importantes aux étudiants, européens et américains, qui montrent sa profonde connaissance de l’actualité mondiale ».

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Jalil Baytmashali, se référant au rôle des médias, a déclaré : « Le Coran présente les indicateurs coraniques du développement humain et social. Ma thèse de doctorat portait sur ce sujet, à savoir les indicateurs de développement social en Occident et dans le Coran, et dans ce contexte, un travail important a été réalisé dans le domaine de la présentation des indicateurs de développement social en Occident et dans le Coran. 

Dans un premier temps, nous avons répertorié tous les indicateurs de développement social reconnus en Occident, c'est-à-dire tous les indicateurs liés aux indicateurs de développement social du point de vue des Nations Unies, de la réunion de Copenhague et de la réunion de New Delhi, et environ 70 à 80 indicateurs ont été collectés. Dans la deuxième étape, nous avons présenté au Coran un total de 35 indicateurs de développement social souhaités par l'Occident, et nous avons constaté que le Coran acceptait pleinement certains de ces indicateurs, en rejetait complètement certains et en acceptait certains sous condition. Par exemple, l’éducation en tant qu’indicateur du développement social est aujourd’hui courante dans le monde. En réponse à cet indicateur, le Coran dit que le principe et le premier mot de la révélation du Coran est l'éducation. 

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L’un des indicateurs importants du développement est le revenu, à condition qu’il s’agisse d’un revenu sain et les revenus provenant de la drogue et de l’usure ont été totalement rejetés. Un autre indicateur était la lutte contre la pauvreté qui est développée dans le Coran dans les dons, la zakat, le khums, les aumônes et d’autres dons financiers.  

Dans la troisième étape, il était important de vérifier si le Coran comporte des indicateurs dans le domaine du développement social, qui est un sous-ensemble du développement individuel et humain. Nous avons réalisé que le livre de Dieu contient des indicateurs spéciaux axés sur ces problèmes et que si nous, en tant que musulmans, mettions en œuvre ces indicateurs, nombre de nos problèmes, individuels et sociaux, seraient résolus. 

L’ignorance moderne est une ignorance qui empêche les gens de comprendre la vérité en bombardant l’esprit des gens d’informations. L'ancienne ignorance essayait de faire en sorte que les gens ne sachent pas, mais l'ignorance moderne veut que les gens ne sachent pas qu'ils ne savent pas. Une multitude d’informations est diffusée dans les médias et dans les grands empires médiatiques, pour tromper les gens. Plus le mensonge est gros, plus il est crédible. Nous sommes donc confrontés à deux types d’ignorance. La vieille ignorance, qui cherche à faire ignorer les gens, et l'ignorance moderne, à travers l'empire des médias, qui cherche à faire paraître vrais des mensonges, et à faire en sorte que les gens ne sachent pas qu'ils le savent pas ». 

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