Ursula Haverbeck a été condamnée à plusieurs reprises à la prison en 2015, 2017, 2020 et 2022, pour négation de la Shoah.
En 2015, un tribunal allemand l’a contrainte soit à renoncer à ses convictions pour être libérée, soit à encourir une peine de prison, et elle a choisi cette dernière option.
Ursula Haverbeck a été condamnée à 6 mois de prison en 2017, après avoir nié l'Holocauste, lors d'un événement à Berlin. Elle a ensuite été condamnée à 12 mois de prison en 2020, pour une interview en ligne, dans laquelle elle faisait à nouveau des déclarations niant l’Holocauste.
Le juge a déclaré que Haverbeck était motivée par ses propres convictions et que la décision d'emprisonner une femme de 93 ans était nécessaire vu qu’il n'y avait pas d'alternative.
Haverbeck a déclaré à plusieurs reprises, que l'existence du camp d'extermination d'Auschwitz n'avait pas été historiquement prouvée, et qu'il s'agissait plutôt d'un camp de travaux forcés.
Ursula Haverbeck est née le 8 novembre 1928 à Hessen-Nassau, en Allemagne, et a vécu en Suède pendant 4 ans. Elle a également étudié pendant deux ans en Écosse dans le domaine des sciences de l'éducation, de la philosophie et de la linguistique, puis a épousé Werner Görk Haverbeck, alors chef du parti nazi.
Ursula a été impliquée dans la politique par l'intermédiaire de son mari pendant 50 ans et, après le décès de celui-ci en 1999, a assumé plusieurs fonctions, notamment la présidence de la Fondation internationale pour l'éducation des adultes.
Ses activités de négationniste qui ont commencé en 2004, l’ont conduite à de nombreux procès et condamnations pour négationnisme. En juin 2004, elle a été condamnée à une amende de 5 400 euros par le tribunal d'Eifenhausen, pour incitation à la haine et négation de l'Holocauste.
Elle est l’auteure d’un article dans un magazine local « Voice of Conscience » où elle niait l'existence de l'Holocauste. Dans le numéro suivant de cette revue, elle soulignait que l'extermination complète des Juifs n'était qu'un mythe et que le nombre des victimes juives du nazisme n'avait pas atteint les six millions mais environ les 500 000.
Dans un autre article publié en décembre 2005, dans le même magazine, Ursula émet l'hypothèse qu'Adolf Hitler ne devrait pas être reconnu comme le responsable présumé de l'Holocauste, mais comme quelqu’un qui avait une mission divine dans l'histoire du monde.
Cela a conduit à une nouvelle négation de l'Holocauste et en juin 2007, le tribunal de Dortmund lui a infligé une amende supplémentaire de 6 000 euros.
En mars 2015, Ursula a déclaré que l’Holocauste était « le mensonge le plus grand et le plus durable de l’histoire ». Suite à une enquête approfondie du parquet de Bielefeld en juin, elle a été condamnée à 10 mois de prison en novembre 2015.
En septembre 2016, Ursula a été condamnée à 10 mois de prison sans possibilité de libération conditionnelle, pour avoir nié l'Holocauste, mais elle est restée en liberté dans l'attente d'un appel dans l'affaire précédente. Elle avait écrit au maire de Detmold qu'Auschwitz n'était rien d'autre qu'un camp de concentration et que les survivants n'étaient que des « témoins imaginaires ».
En octobre 2016, Ursula a été condamnée à 11 mois de prison pour incitation à la haine. Le mois suivant, lors d'un nouveau procès, elle a été condamnée à 22 ans de prison supplémentaires pour avoir nié l'Holocauste.
En juin 2024, Ursula a comparu devant un tribunal allemand pour incitation à la haine et a été reconnue coupable le 26 juin 2024 et condamnée à 16 mois de prison supplémentaires.
Ursula Haverbeck est décédée en prison le 20 novembre 2024, à l'âge de 96 ans.