Hazrat Fatemeh (sa) son rôle éducatif et son rôle dans la création des sciences et de la civilisation islamiques

6:10 - December 07, 2024
Code de l'info: 3490629
IQNA-Personne ne peut nier la place importante de Hazrat Fatima (sa) dans la société. Non seulement Hazrat Fatimah (sa) a joué un rôle éducatif et promotionnel, mais elle a également joué un rôle dans la création et l'expansion des sciences et de la civilisation islamiques.

Zohre Akhawan Moghaddam, professeure agrégée à l'Université des sciences et de l'éducation coraniques de Téhéran, dans une interview avec l’Agence iranienne de presse coranique (Iqna), a présenté certaines caractéristiques et activités idéologiques et sociales d’Hazrat Fatemeh Zahra (sa), qui n'ont pas été beaucoup mentionnées, et a déclaré : « Pour comprendre le rôle social d’Hazrat Zahra (sa), nous devons nous rendre dans la ville de Médine, où les musulmans avaient émigré et s’étaient libérés des pressions des polythéistes de La Mecque. 

Non seulement Hazrat Zahra (sa) a joué un rôle éducatif mais elle a également joué un rôle dans l’expansion des principes islamiques et la création de la civilisation islamique. Tout d’abord, elle possédait la connaissance innée que Dieu avait donnée au Prophète de l’Islam et à tous les Imams. Comme les autres Imams infaillibles, Hazrat Zahra (sa) fut le centre et le point de référence pour la création des sciences islamiques. Il est certain que les connaissances d’Hazrat Zahra (sa) n’ont pas été utilisées pour diverses raisons au cours de l’histoire, sa courte vie, les jalousies et les inimitiés ont fait que la personnalité d’Hazrat Zahra (sa) a été négligée. Cependant, le style de vie d’Hazrat Zahra (sa) et son rôle dans l’établissement du mode de vie islamique, sont remarquables.
 

Une personne qui prétend avoir un mode de vie islamique doit suivre les modèles et les règles de l’Islam. Hazrat Zahra (sa) est un modèle de vie islamique dans l'éducation de ses enfants à tel point qu’un de ses enfants deviendra l'Imam Hassan (AS), un autre l’Imam Hussein (AS) et un autre Hazrat Zainab (sa). L’Imam Hussein (AS) dans son sermon le jour d'Achoura, a déclaré qu’il avait hérité son courage de sa mère.  

Pour Hazrat Ali (as) qui était harcelé à l'extérieur de la maison et dans la communauté, sa maison était un havre de sécurité et de paix et lorsqu’Hazrat Zahra décéda, les gens dirent : « Ali a perdu son défenseur et son partisan ».  

Bien que son père fût le premier homme du pays et malgré les richesses qui lui venaient de Fadak, elle vivait dans une extrême simplicité et donnait facilement ses biens aux nécessiteux. Personne ne peut nier sa position éminente dans la communauté, car elle vivait dans une maison qui était rattachée à la mosquée du Prophète et était la seule dont la porte ouvrait sur la mosquée. Dieu avait ordonné que les portes qui ouvraient sur la mosquée du Prophète soient fermées, à l'exception de celle de la maison d'Ali et de Fatemeh (sa). 

Une autre partie de la vie d’Hazrat Zahra (sa) qui a été négligée, est sa participation aux guerres à côté de son père. Hazrat était aux côtés de son père dans les guerres, prenait soin des blessés et remontait le moral des soldats de l'Islam. 

Près du fort de Khaybar, se trouvait une zone fertile appelée Fadak, qui possédait de nombreux puits et de nombreux palmiers. Quand les habitants de Fadak virent la victoire des musulmans, ils eurent peur et vinrent eux-mêmes, voir le Prophète pour lui demander de les traiter avec bienveillance en échange de la moitié de Fadak, et le Prophète accepta. Les zones conquises par les musulmans sont des butins de guerre et appartiennent à tous les musulmans et le Prophète ne peut pas les prendre, mais lorsqu'une propriété est offerte au Prophète en temps de paix, elle appartient au Prophète. 

Abu Bakr a dit qu’il avait entendu du Prophète que les prophètes ne laissent rien en héritage. Hazrat Zahra (sa) répondit que les prophètes ont également laissé un héritage, et que cela est mentionné dans le Coran quand Hazrat Salomon a hérité de David. Fadak n'était pas un héritage, mais était la propriété personnelle du Prophète, qu'il avait donnée à Hazrat Zahra (sa) de son vivant. La valeur économique de Fadak était très élevée. On dit que son revenu annuel atteignait 70 000 dinars, et Ibn Abi al-Hadid qui est sunnite, a déclaré que la valeur des dattiers de Fadak était supérieure à celle des dattes de Kufa. 

Fadak était une source de revenus importante pour les Ahl al-Bayt (as), mais après Saqifa, Abu Bakr déclara que Fadak n'était pas une propriété privée et appartenait aux musulmans, et il expulsa les agents d’Hazrat Zahra. 

Le gouvernement usurpateur voulait que les Ahl al-Bayt (as) soient privés de cet argent, afin qu'ils ne puissent plus aider les nécessiteux, que les gens ne se rassemblent plus autour de leurs maisons, et qu'ils aient du mal à gagner leur vie.

Mushaf est un terme qui est utilisé pour le Coran, par exemple, on parle du Mushaf d’Amir ul Mu’minin, du Mushaf d’Ibn Masoud, mais le Mushaf de Fatemeh ne concerne pas le Coran. Un narrateur a dit : « J'ai demandé à l'Imam Sadegh (as) ce qu'est le Mushaf de Fatemeh. Le Sixième Imam a dit : « Ma mère, Hazrat Zahra, n'a pas vécu plus de 75 jours après la mort du Prophète, et elle était très affligée. Gabriel est venu vers elle, l'a réconfortée et lui a raconté tous les événements futurs concernant Hazrat Ali (as), qu’elle a écrits. Cet écrit est connu sous le nom de Mushaf de Fatimah Zahra (sa). Dans d'autres récits, il est également indiqué que le Mushaf de Fatemeh est un Mushaf qui contient tous les événements futurs et les noms de tous les dirigeants jusqu’à la fin du monde. 

Hazrat Zahra (sa) organisait des réunions auxquelles participaient parfois Salman et Abuzar. Hazrat Zahra (sa) possédait une sérieuse maîtrise des sciences coraniques et des versets coraniques. L'un des endroits où Hazrat Zahra (sa) a utilisé les versets du Coran, est l'endroit où elle cite une partie du verset 27 de la sourate Maryam sur l'histoire de la naissance de Jésus :  «لَقَدْ جِئْتِ شَيْئًا فَرِيًّا».                                       Hazrat Fatemeh (sa) utilise cette partie du verset et puisque le destinataire est Abu Bakr (c'est-à-dire un homme), elle s'adresse à lui avec le pronom masculin et dit : « Tu as fait une très mauvaise chose en ignorant exprès le Coran. Parce qu'il est mentionné dans le Coran que « Salomon est l'héritier de David ». 

Après la mort du Prophète, la première mesure prise par les califes, a été d'interdire d'écrire et de citer des hadiths. Cela a duré 100 ans jusqu'à ce qu'Omar bin Abdul Aziz arrive au pouvoir et lève cette interdiction. Malheureusement, après la levée de l’interdiction d’écrire des hadiths, certains ont payé pour faire écrire de faux hadiths. 

Nous savons très bien qu'à travers l'histoire, les récits historiques ont toujours été en possession des dirigeants et dans une large mesure, ils ont caché les faits ou ont supprimé ce qui leur était préjudiciable. Nous ne manquons pas d’exemples de cruauté et de répression dans l’histoire et d’importants obstacles historiques, personnels et culturels ont empêché que l’on parle du rôle d’Hazrat Siddiqa Tahira. Bien sûr, sa courte vie et son martyre sont une autre raison. 

La création de hadiths hostiles aux Ahl al-Bayt du Prophète, ne permettaient pas aux gens de bénéficier de leurs connaissances, mais cachait aussi les vertus de la famille du Prophète. A titre d'exemple, il est indiqué dans des livres sunnites, que Muawiya a payé 100 000 dirhams à Samara bin Jundab Fazari pour qu’il falsifie le hadith du Prophète (psl) et attribue le sacrifice d’hazrat Ali lors de l’émigration du prophète, à Abd al-Rahman bin Muljam, le meurtrier d'Amir al-Mu'minin ! 
Il est naturel que dans une telle atmosphère, l’ennemi fasse ce qu’il veut et il n'est pas surprenant que nous n'ayons pas reçu beaucoup de renseignements sur la famille des Immaculés, en particulier Hazrat Zahra, que la paix de Dieu soit sur elle ».

4251814

captcha