Lors d’une réunion organisée en marge de l’exposition, en présence de l'Hodjat-ol-islam wal-Muslimin Mohammad Ali Khosravi, Mohsen Armin, Mohammad Sa’id Bilkar, l'Hodjat-ol-islam wal-Muslimin Mohammad Hassan Sa’id, représentant de l'éditeur, et Seyed Kamal Hajd Seyed Javadi, responsable des recherches, Seyed Kamal Hadj Seyed Javadi, dans un discours, a déclaré : « Le travail de recherche de cette étude a duré 20 ans. Jusqu'à présent, deux volumes ont été publiés et le troisième volume sera publié prochainement. La première partie de cette recherche porte sur l’histoire de la compilation du Coran. Dans cette recherche, nous avons conclu que le Coran existait sous la forme d'un livre et de manuscrits à l'époque du Prophète (psl), et qu'il a été reproduit à l'époque des califes ultérieurs, en particulier à l’époque d'Uthman. Une autre conclusion est que l'ordre des sourates est le même que celui que nous avons à l'époque actuelle, et c'est un ordre divin et fixé. Pour ceux qui tentent d'examiner et de compiler le Coran en se basant sur l'ordre de la révélation, il s’agit d’une méthode inacceptable et dans toutes les versions, cet ordre des sourates, qui est un ordre divin, doit être respecté. Cette recherche montre que tous les musulmans sont d'accord sur le fait que le Coran n'a pas été déformé et qu'aucun mot n'a été ajouté ni soustrait. Un autre résultat de cette recherche est que la rédaction ou en d'autres termes, la calligraphie du Coran, a été préservée de génération en génération, à travers l'histoire, et ne doit être modifiée pour aucune raison. Les textes qui affirment que le Coran posséderait un ordre de sourates différent, ne sont pas fiables.
Le premier manuscrit introduit dans cette étude, est le Coran de Sanaa, qui remonterait à l'année 35 de l'Hégire. Le deuxième manuscrit de cette collection concerne la copie du Coran de la vieille mosquée du Caire, datant de l’année 75 de l’hégire, et le Coran de Hedjaz, et le troisième exemplaire est le Coran de la vieille mosquée du Caire qui a été acheté par des orientalistes et se trouve dans différents pays.
À la fin du premier volume de ce livre, j’ai écrit une introduction détaillée en anglais, pour critiquer les propos des orientalistes.
Le deuxième volume contient des manuscrits des années 24 à 75 du calendrier lunaire, des manuscrits de la seconde moitié du deuxième siècle de l'Hégire et un exemplaire offert par l'Astan Quds Razavi. Le texte du manuscrit coranique écrit par Uthman Taha a été inclus afin que le chercheur puisse comparer et comprendre que les changements dans le texte coranique, ne sont que de simples modèles de calligraphie, et nous pouvons dire avec fierté, que le Coran est le seul livre sacré qui n'a pas été déformé.
Ce travail permet de répondre à de nombreuses questions religieuses. En 1972, dans une mosquée de Sanaa, au Yémen, des ouvriers qui réparaient la mosquée, ont découvert des traces de parchemin sur le plafond et derrière le mur. Après examen, ils ont vu qu'il s'agissait d’un Coran qui remontait à 14 siècles, au début de l'Islam, c'est-à-dire à l'époque d'Uthman.
Cela a créé une vague d'inquiétude et de joie. Inquiétude car si une différence était vue entre ce Coran et le Coran que nous possédons, la base de beaucoup de nos croyances serait sapée, et par bonheur après examen, les spécialistes n’ont vu aucune différence entre le Coran actuel et ce manuscrit.
Six manuscrits coraniques ont été ajoutés à celui de la Grande Mosquée de Sanaa, trois manuscrits de l'ancienne mosquée du Caire, un Coran de la Grande Mosquée de Damas, et deux Corans de l’astan Qods Razavi. Les résultats de cette recherche montrent clairement que la disposition actuelle des sourates coraniques est exactement la même que celle de l’époque du Prophète (psl) ».
Mohsen Armin a déclaré : « Tout au long de l'histoire, il n'y a eu aucun débat sur la fiabilité du Coran parce que l'hypothèse de tous les érudits, était la fiabilité du Coran, et ce débat n'a commencé que récemment. L’histoire des études coraniques chez les orientalistes, remonte au Moyen Âge. Au cours de cette période, les chrétiens ont utilisé certains termes pour dénigrer les musulmans, comme le terme « mahométans », qui faisait référence à la fausse croyance selon laquelle les musulmans adoraient Mohammad, ou le terme « les infidèles » utilisés pour les musulmans. Ces interprétations étaient un signe d'incompréhension et d'hostilité des chrétiens de l'époque envers l'islam et les musulmans, et les premières traductions du Coran qui ont commencé au 12e siècle, ont été faites dans cette perspective, c'est-à-dire la critique du Coran.
Avec le début du siècle des Lumières, une approche rationnelle et critique des questions religieuses s'est généralisée. Les recherches étaient très répandues et leur objectif était de déterminer l'époque et le lieu de création des livres sacrés, ainsi que l'identification des auteurs originaux, l'évolution des textes et leurs différentes versions à travers l'histoire.
Jusqu’à cette période, la Torah et l'Évangile étaient considérés comme sacrés par les juifs et les chrétiens. Avec la diffusion des recherches critiques sur les textes sacrés, la crédibilité historique, la fiabilité et l'aspect sacré de ces livres ont été considérablement réduits, et leur nature divine fondamentalement remise en question. La même approche a été adoptée concernant les Évangiles et le domaine des études coraniques. Pour la première fois, Wensbrough déclara que le Coran n'avait pas été compilé à l'époque du Prophète (as) mais sur une période de deux à trois siècles, c'est-à-dire jusqu'à l'époque d'Abdul Malik Umayyade. Au moment où Wensbrough proposait sa théorie, le Coran de Sanaa a été découvert et les chercheurs allemands ont déclaré que le manuscrit coranique remontait à l'année 35 de l’hégire ou même avant ».
Mohammad Sa’id Bilkar a déclaré : « Dans le milieu occidental où le Coran est considéré comme datant du deuxième ou du troisième siècle, l'importance de ces manuscrits est évidente car ils remontent au premier siècle, à savoir les années 35 et 70 de l’hégire. Malgré leurs défauts, les études des orientalistes ont aussi eu quelques avantages car le Coran de Sanaa a été mis en valeur et présenté par les orientalistes allemands et deux savants iraniens qui travaillent en Occident ».
L’Hodjat-ul-islam Sa’idi a déclaré quant à lui : « L'Imam Ali (as) a dit : « Interroge le Coran, et je suis Ali, qui t’informe sur le Coran ». Par conséquent, tout comme il nous est obligatoire de protéger la vie du Wali de Dieu, il nous est également obligatoire de protéger les aspects extérieurs et intérieurs du Coran. M. Hadj Seyed Javadi et les publications «
Chehelsotun » ont fait un travail comparable à la protection du corps de l'Imam infaillible (AS) car préserver l'apparence du Coran revient à préserver la vie de l'Imam ».